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Contournement nord de Wavre

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 245 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 28/01/2010
    • de LANGENDRIES Benoît
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Chaque matin et soir, les navetteurs qui entrent et sortent du zoning nord de Wavre mangent leur pain noir en restant coincés de longues minutes entre le zoning et l'E411. Les récents travaux effectués n’ont rien réglé. Le ras-le-bol des usagers gonfle, d'autant plus que de nouveaux bureaux continuent de se construire dans le zoning et donc des centaines de véhicules supplémentaires viendront accroître le trafic.

    L'étude censée déterminer le tracé du futur contournement ne débute qu'en ce mois de janvier. On évoque d'ores et déjà une route à deux bandes reliant la chaussée des Collines à la R.N. 25 à Grez-Doiceau.

    L'étude a-t-elle déjà démarré ? Dans combien de temps Monsieur le Ministre pense-t-il que les travaux du contournement pourront enfin débuter? Avec les nouveaux bureaux qui verront le jour, ne pourrait-on pas mettre en place un système de transport public adapté ?
  • Réponse du 18/03/2010
    • de HENRY Philippe

    L'étude relative au contournement Nord de Wavre doit être lancée par l'Intercommunale du Brabant wallon, en charge du dossier.

    Pour ce qui concerne les travaux proprement dits, je renvoi l'honorable Membre vers mon Collègue en charge des Travaux publics, Monsieur Benoît Lutgen.

    Par contre, en ce qui concerne la possibilité de mettre en place un système de transport public adapté, je peux lui apporter certaines précisions.

    Les entreprises et les pouvoirs publics sont coresponsables de l'organisation de l'accès aux zones d'activités économiques. D'une part, ce sont les autorités publiques qui localisent les zones d'activités économiques; d'autre part, les entreprises prennent la décision de s'y implanter.

    Le budget du département de la mobilité qui, sur ma proposition, a été approuvé par le Parlement, contient d'ailleurs un poste pour traiter cette question. Il est également clair que comme gestionnaire public, j'ai la responsabilité d'investir les moyens qui sont mis à ma disposition avec parcimonie et en cherchant à en maximiser l'impact pour la collectivité.

    Ainsi, le soutien de la Région à des lignes de bus, publiques ou privées, ne peut s'envisager que dans la mesure où ces services de transports rencontrent une fréquentation suffisante.

    Or, il ne suffit pas de mettre en place une navette pour qu'elle trouve son public. Deux conditions importantes doivent être réunies : 1 / que le service rencontre une véritable demande; 2 / que cette offre soit suffisamment connue, promue et qu'on en facilite l'utilisation (horaires de travail adaptés ... ).

    Mon intention est de proposer un cadre clair aux entreprises et clubs d'entreprises qui souhaitent mettre en place des navettes privées ou susciter la création de navettes publiques vers des zones d'activités économiques.

    Voici les grandes orientations et principes que j'envisage pour ce cadre :
    1) Il faut du temps, plusieurs années, pour qu'un nouveau service de navettes trouve toute « sa » clientèle. Le soutien régional sera donc pluriannuel. Il sera également dégressif : l'augmentation attendue de clientèle lors des premières années de lancement, pouvant compenser la réduction du soutien régional.
    2) Dans tous les cas, le dispositif que je proposerai comprendra une implication significative des partenaires privés. J'attendrai également qu'ils jouent un rôle proactif en matière d'information, de facilités données aux employés qui souhaitent utiliser ces navettes, ...
    3) Par delà les entreprises, il me semble que des acteurs comme les communes et les intercommunales de développement économiques, ont·un rôle à jouer. Je pense par exemple à l'équipement du zoning : aménagement d'arrêts de transport public, de pistes cyclables. Car je souhaite favoriser une approche multimodale. Les navettes - publiques ou privées - sont certes parfois intéressantes, mais elles sont généralement très coûteuses. Favorisons aussi les alternatives : la marche à pied, le vélo et le covoiturage.

    Il ne s'agit encore que de pistes de réflexion, qui doivent déboucher sur un cadre précis en concertation avec les différents acteurs. Le département de la mobilité du Service public de Wallonie et mon cabinet travaillent déjà dans ce sens avec les cellules mobilité de l'Union wallonne des Entreprises, de la FGTB et de la CSC.