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L'infrastructure indoor en matière d'athlétisme

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 128 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 11/02/2010
    • de SAUDOYER Annick
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Le samedi 30 janvier dernier, le monde de l'athlétisme belge francophone était à la fête à l'occasion. des championnats indoor de la LBFA, ou Ligue belge francophone d'athlétisme. Ainsi, les meilleurs athlètes de Wallonie ont pu prendre part à leurs épreuves de prédilection, en vue d'obtenir les premiers titres de la saison hivernale et d'atteindre les minima requis pour la sélection des prochains championnats du monde prévus à Doha.

    Pour de nombreux sportifs, l'événement est d'envergure. Ceux-ci n'ont cependant pas pu donner le meilleur d'eux-mêmes à quelques pas de chez eux. Et pour cause, faute de salles adéquates disponibles en Wallonie, les championnats francophones indoor de la LBFA se déroulent ... en Flandre, et plus précisément au « Topsporthal » de Gand 1.

    Constituée en association sans but lucratif en 1978 et adhérant à la LRBA (Ligue royale belge d'athlétisme), elle-même membre de la Fédération internationale d'athlétisme amateur, ou lAAF, la LBFA représente à peu près 8.000 adhérents pour une cinquantaine de clubs et près de 300 meetings en salle ou à l'extérieur chaque année.

    D'accord, l'athlétisme n'est pas un sport aussi populaire que le football ou d'autres disciplines. Il a pourtant convaincu de nombreux jeunes qui s'y adonnent avec un réel plaisir, parfois dès l'âge de six ans. Je suis donc interloquée de découvrir que la Wallonie ne dispose pas d'une salle d'athlétisme qui pourrait accueillir ce type d'événement.

    A Mouscron, où j'ai été échevine des Sports durant de longues années, une magnifique piste d'athlétisme a récemment vu le jour au sein du complexe sportif Futurosport. Disposant d'un revêtement vulcanisé imperméable d'une surface totale de 11.300 m2 et adaptée pour les personnes à mobilité réduite et pour les personnes en chaise roulante, il s'agit désormais d’une des plus belles pistes d'athlétisme du pays. Une piste extérieure cependant ...

    Mes questions sont les suivantes :

    - la Wallonie accuse-t-elle réellement un retard par rapport à la Flandre en matière d'infrastructures athlétiques indoor ;
    - quelles sont les salles d'athlétisme les plus importantes de la Wallonie ;
    - que manque-t-il à ces salles pour qu'elles puissent accueillir les championnats de la Ligue belge francophone d'athlétisme ;
    - ne pourrait-on pas intervenir à ce sujet ?




  • Réponse du 15/03/2010
    • de ANTOINE André

    Je remercie l'honorable Membre de l'intérêt qu'elle porte à l'athlétisme belge francophone et aux conditions d'entraînement et de compétition dans lesquelles les athlètes doivent évoluer en période hivernale.

    J'ai pleinement conscience que l'athlétisme francophone, contrairement à son homologue néerlandophone, ne dispose pas, actuellement, d'infrastructures à la hauteur de son statut de discipline phare du mouvement olympique et véritable socle de base des apprentissages moteurs indispensables.

    En Région wallonne, aucune salle ne peut accueillir l'ensemble des disciplines de l'athlétisme indoor puisqu'aucune n'est équipée d'une piste indoor complète, à savoir un anneau de 200 mètres, ni même de l'espace nécessaire pour l'ensemble des concours. Pire, depuis cet hiver, il n'y a plus que la salle de Dour qui peut accueillir des courses de 60 mètres, distance officielle la plus courte en indoor, les autres étant trop exigües.

    Outre l'infrastructure douroise, les villes de Tournai, Nivelles, Wavre, Waterloo, Oreye et Visé offrent à leurs athlètes différents types d'infrastructures couvertes permettant la pratique de certaines disciplines athlétiques, sans qu'elles n'y soient toutefois réellement destinées.

    Aussi, j'ai décidé d'accorder, en termes de subsides, une attention toute particulière à tout projet de rénovation ou de construction d'infrastructures destinées à la pratique de l'athlétisme. De tels projets se sont d'ailleurs déjà vu accorder une aide régionale plus que conséquente. Ainsi, la ville de Mons a l'assurance de disposer d'une subvention de 2.500.000 euros pour la construction de couloirs d'athlétisme couverts à Obourg, la ville de Verviers a bénéficié de 438.120 euros pour rénover le stade de Bielmont et plus de 16.000 euros ont été accordés à la ville de Nivelles pour l'acquisition de nouvelles installations de lancers. En outre, d'autres investissements substantiels sont envisagés à court terme à Huy, Rixensart, Bertrix, ...

    Je me dois de préciser cependant que tous ces projets, à l'exception de celui de Mons, concernent la pratique de l'athlétisme en plein air, aucune autre commune n'étant, actuellement, porteuse d'un projet indoor ou couvert. Je le regrette d'ailleurs et encourage les communes à se lancer dans cette voie.

    En sus du soutien prioritaire aux projets athlétiques portés par les communes, j'ai également réactivé et redynamisé le projet de centre sportif de haut niveau. Le cahier des charges de celui-ci, dont la publication est imminente, prévoit d'ailleurs qu'une véritable infrastructure athlétique indoor y prenne place. Ainsi, à moyen terme, les athlètes wallons et bruxellois francophones n'auraient plus à émigrer à Gand pour participer aux championnats LBFA.

    J'espère avoir apporté tous les renseignements souhaités et reste à la disposition de l'honorable Membre pour toutes les précisions complémentaires qu'elle souhaiterait recevoir.