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La convergence d'intérêts entre le Hainaut-Cambrésis et le Hainaut belge

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 45 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 23/02/2010
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Lors d'une grande messe médiatique qui s'est tenue, au début du mois de février, au Grand Hornu, le Préfet de la Région Nord-Pas-de-Calais et Monsieur le Ministre-Président de la Région wallonne ont accordé leurs violons pour envisager un rapprochement entre les villes-agglomérations par delà la frontière franco-belge.

    Une étude semble avoir été confiée à l'Institut Jules Destrée.

    Qui a fait choix de cet Institut? Un cahier des charges a-t-il été rédigé? D'autres institutions ou universités belges ont-elles pu postuler? Quand est intervenu l'adjudication?

    Quelle est la mission précise confiée à l'Institut? Quelle est la méthodologie définie ? Quel est le coût de ce travail et à quel budget incombera le paiement?

    Un calendrier précis a-t-il été établi? A qui le rapport devra-t-il être remis et qui se chargera de la discussion et du débat des conclusions? Le pourtour géographique des territoires concernés est-il définitivement établi? Qui a décidé de celui-ci?

    Pourquoi avoir privilégié l'axe franco-wallon sur le tracé historique de Gent-Valenciennes? Ce dernier axe n'est-il pas plus logique et plus fondé à solliciter une structuration? Un projet existe-t-il à cet égard? Ne serait-il pas heureux d'en confier l'étude à des experts universitaires?
  • Réponse du 11/03/2010
    • de DEMOTTE Rudy

    Il est exact que j'ai participé, le 2 février dernier, au lancement officiel d'une étude exploratoire sur la création d'un réseau de villes franco-belges du Hainaut. De là à parler de « grand'messe médiatique », il y a un pas que peu de journaux ont franchi avec l'honorable Membre.

    L'organisation de cet événement revient à Monsieur Jean-Michel Bérard, Préfet de région du Nord-Pas-de-Calais, qui m'a contacté, fin 2009, pour me présenter son initiative afin de susciter mon adhésion à cette démarche.

    L'honorable Membre connaît la dynamique transfrontalière à l'œuvre en Wallonie, je lui ai, bien entendu, fait part de mon intérêt pour ce projet. Et j'ai identifié une première liste d'acteurs wallons du développement territorial pouvant être associés à cette initiative: le SPW, WBI, les intercommunales de développement, des services communaux, etc.

    Ceci pour lui dire que c'est la Préfecture de Région Nord-Pas-de-Calais qui, fin 2009, a lancé un marché de prestations intellectuelles via un marché public à procédure adaptée. Au terme de cette procédure de marché public, un bureau d'études français a été choisi. II s'agit de la société ACADIE, basée à Paris. C'est cette société qui a décidé de s'appuyer sur l'expertise de l'Institut Jules Destrée dans le cadre de la réalisation de l'étude dont question. Le budget global dévolu à cette étude est de 80.850 euros et est entièrement pris en charge par la Préfecture du Nord-Pas-de-Calais.

    Cette réflexion se propose de répondre à des questions comme :
    - Que pouvons-nous construire ensemble ?
    - Quelles sont les pistes de développement ?
    - Quel est le cadre nécessaire à la production de ces perspectives de progrès?
    - Quels sont les leviers qui permettent d'assurer un saut qualitatif de la coopération ?

    Soit, sans entrer dans le détail du travail, des questions qui se trouvent classiquement à la base d'un projet de développement transfrontalier.

    Quatre volets à explorer sont clairement définis dans le cahier des charges :
    - aboutir à un diagnostic partagé des Hainaut français et wallon;
    - mesurer la force actuelle des relations existantes;
    - déterminer les domaines d'actions à renforcer ou à initier;
    - et définir le cadre, qui permettra ce saut qualitatif.

    D'un point de vue méthodologique, la réalisation d'interviews et de consultations de structures-clefs permettra de disposer d'un socle d'informations permettant d'apprécier les attentes et d'en déduire les actions à développer. Des séminaires d'échanges franco-wallons compléteront également le dispositif.

    Concernant le pourtour géographique retenu, là aussi il a été proposé par la Préfecture du Nord-Pas-de-Calais, initiatrice de la démarche. Il s'est fondé sur l'inventaire des coopérations locales qui se sont formalisées ces derniers temps et que l'honorable Membre connaît parfaitement. Il s'agit du GECT West-Vlaanderen / Flandre-Dunkerque-Côte d'Opale et du GECT Eurométropole Lille-Kortrijk-Toumai.

    Il a donc été proposé de travailler :
    - du côté français, sur les territoires du Hainaut Cambrésis, englobant les trois agglomérations de Maubeuge, de Cambrai et de Valenciennes;
    - et, du côté wallon sur les agglomérations voisines de Mons et Charleroi, ainsi que sur la partie sud du Tournaisis eu égard à sa proximité géographique avec l'agglomération valenciennoise.

    Concernant la sous-question relative à la participation d'experts universitaires, là encore, elle relève de l'initiateur du projet. Je peux néanmoins informer l'honorable Membre de ce que certaines universités belges avaient répondu au cahier des charges lancé par la Préfecture du Nord-Pas-de-Calais mais que ces offres de services n'ont pas été retenues par l'adjudicateur.

    Voilà pour cette démarche née en France mais qui nous interpelle directement et dont nous devons nous réjouir car elle atteste d'une volonté partenariale proactive d'un de nos principaux partenaires.