/

L'implantation du premier parc photovoltaïque wallon

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 344 (2009-2010) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 02/03/2010
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    De nombreux pays dont les Etats-Unis, la Chine, la Corée du Sud et d'autres, préparent le développement de parcs photovoltaïques.

    L'énergie solaire est probablement de toutes la plus prometteuse.

    Monsieur le Ministre peut-il envisager que l'on puisse implanter en Wallonie un parc photovoltaïque sur une centaine d'hectares en un endroit bien choisi pour son ensoleillement, à l'écart des habitations et qui puisse servir de référence en la matière sur base d'un concours international plutôt que d'implanter de façon anarchique des éoliennes? N'y a-t-il pas une opportunité à saisir pour la Région wallonne?

    En effet, la République française a pour objectif, à l'initiative du Président Sarkozy et de M. Jean-Louis Borloo, Ministre de l'Environnement en France, de porter à 5.400 MW la puissance du parc photovoltaïque français d'ici 2020.

    Certes, et comme l'exprime Monsieur le Ministre de l'Energie dans sa réponse à ma question n° 145, la Wallonie n'est pas la France.

    Monsieur le Ministre de l'Energie me paraît considérer que la Wallonie n'est pas non plus la Belgique car, contrairement à ce qu'il a pu exprimer, la France n'est pas dix fois plus grande que la Région wallonne, mais est effectivement dix-huit fois plus grande que la Belgique.

    Monsieur le Ministre pourrait-il accepter la suggestion d'une commune wallonne visant à permettre une installation sur son territoire d'un parc photovoltaïque sur une superficie de près de cent hectares?

    Au regard du CWATUPe, sur quels terrains au plan de secteur pourrait s'implanter en Wallonie un parc photovoltaïque dès lors qu'il s'agit d'une source nouvelle de production d'énergie qui n'a pas été imaginée dans l'élaboration des plans de secteur? Il serait absurde que dans tous les pays avancés et évolués du monde, l'on mette en place des champs photovoltaïques et qu'il ne soit pas possible d'en implanter en Wallonie en fonction de contraintes urbanistiques liées au plan de secteur et au CWATUPe ?

    Monsieur le Ministre entend-il mener une politique volontariste en l’espèce ?
  • Réponse du 23/07/2010
    • de HENRY Philippe

    Comme l'a rappelé mon collègue, le Ministre en charge de l'énergie, il s'agit de considérer dans quelle mesure les centrales solaires au sol de grandes capacités constituent une solution actuellement adaptée et évaluer si le rapport coût - efficacité de ce type d'installations est raisonnable par rapport aux autres filières renouvelables. (Questions parlementaires n°193 et 245 adressées au Ministre en charge de l'énergie).

    Au delà de toutes considérations financières, l'utilisation des surfaces disponibles en Wallonie est également un sujet qui doit être étudié avec pragmatisme. Les toits de nos maisons, de nos entreprises ou encore de nos bâtiments publics offrent un potentiel suffisant pour un déploiement harmonieux de l'énergie solaire photovoltaïque en région wallonne. La plus grande installation photovoltaïque actuellement en fonction en Wallonie couvrirait à peine un hectare si elle avait été réalisée au sol.

    Par ailleurs et en fonction d'un potentiel "soleil", il faudrait de toute façon considérer aussi l'opportunité environnementale locale, comme la qualité des terres agricoles, ou la qualité biologique de ces terrains, les aspects paysagers, mais aussi la récolte des eaux de pluie ou encore les modalités de protection de ces installations au sol facilement accessibles et donc sujettes au vandalisme ...

    A priori, je pense qu'il est préférable d'utiliser dans un premier temps de manière la plus large possible les superficies déjà occupées de notre territoire : à savoir les toitures existantes des habitations privées et des entreprises. A elles seules, elles représentent des centaines d'hectares, avec de plus un réseau déjà existant et une "consommation" in situ évitant déjà des pertes dues au transport.

    S'il échet, concernant les aspects plus juridiques, nous pourrions, à ce moment et si cela s'avère vraiment opportun en termes d'environnement, d'énergie et de territoire, considérer qu'il s'agit de centrales de production d'électricité au sens de l'article 274 bis du code auquel renvoie l'article 127.