La mobilité dans la botte du Hainaut
- Session : 2009-2010
- Année : 2010
- N° : 353 (2009-2010) 1
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Question écrite du 05/03/2010
- de DEVIN Laurent
- à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
Aller faire ses courses, résoudre un problème administratif, se rendre à l’école voire au travail, passer un examen médical… sont des actions difficiles pour qui ne dispose pas d'une voiture personnelle. De plus, ces zones rurales sont, souvent, dépourvues d’une gare SNCB.
La mobilité est un facteur important dans le développement d’une région ou d’une partie de celle-ci. Des efforts ont déjà été consentis et je pense particulièrement à la ligne directe Chimay-Mons ou encore à la ligne directe reliant Chimay à Charleroi. Alors que des améliorations sont à apporter à la ligne Haulchin-Mons ou encore vers Binche.
L’adaptation des fréquences et des horaires TEC devient inévitable, mais avec une concertation réelle avec les communes et la SNCB. Il est nécessaire de disposer d’une étude locale tenant compte des spécificités liées aux habitants.
S’il est responsable et important d’inciter les gens à utiliser les transports en commun, il faut tout mettre en œuvre pour que cela soit possible. Un service public se doit de répondre aux besoins de sa population.
Quels sont les projets de Monsieur le Ministre pour améliorer la qualité de vie dans le domaine de la mobilité de cette population habitant des zones rurales ? Envisage-t-il de financer une étude complète sur la mobilité dans la botte du Hainaut ?
Réponse du 24/08/2010
- de HENRY Philippe
A ce jour on constate qu'aucune étude de mobilité (mis à part un plan de déplacement scolaire à Chimay en 2002) n'a été initiée et que peu de conseillers en mobilité (quatre, dont deux policiers de la zone Botha) ont été formés dans la botte du Hainaut.
Depuis décembre 2009, l'administration (Direction de la planification de la mobilité) est associée aux travaux du groupe « mobilité » de la plateforme intersectorielle sud Entre Sambre et Meuse.
Cette plate-forme est un lieu de rencontre et d'échanges entre les institutions et certains organismes issus de différents secteurs (économique, culturel, social, environnemental, ... ). Son objectif est d'être un lieu de vigilance (déceler les problématiques prioritaires) d'interpellation (des élus, du tissu associatif, ... ) et d'émergence de projets à l'échelle du territoire ciblé. A ce jour ce territoire comprend les communes de la botte du Hainaut (Beaumont, Sivry-Rance, Froidchapelle, Chimay et Momignies) et les communes de Couvin, Viroinval et Doische en province de Namur, soit huit communes.
Ce groupe de travail « mobilité », après avoir constaté les problèmes récurrents sur la zone (l'absence d'inventaire des services existants, la centralisation et la diffusion de l'information, les difficultés pour les personnes âgées, les demandeurs d'emploi, ... d'accéder aux différents services, l'offre de transport en commun dans une zone desservie par deux TEC, ... ) souhaite mener des actions concrètes.
Dans un premier temps il travaillera sur deux pistes d'action:
- le rassemblement de l'information sur tous les services existants dans la zone et la réflexion sur les moyens de la diffuser (Internet, dépliants, affiches, ...);
- une action de lobbying auprès des élus locaux et régionaux afin de réfléchir ensemble à la mise en place et au financement de certains projets comme par exemple la création d'une cellule de mobilité « entre Sambre et Meuse » (sur le modèle de la centrale de mobilité mise en place à Philippeville dans le cadre d'un projet FEDER entre 2002 et 2008) et l'élaboration d'un plan intercommunal de mobilité sur toute la zone comprenant les communes de la botte du Hainaut (cfr supra) mais également celles de l'arrondissement de Philippeville (Walcourt, Florennes, Philippeville, Cerfontaine, Couvin, Viroinval et Doische) soit douze communes.
La problématique de la mobilité en zone rurale fait l'objet de nombreuses autres initiatives. Mentionnons les "Proxibus" du groupe SRWT en collaboration avec les communes, la "Centrale des moins mobiles" de l'ASBL Taxistop ou encore le concept "Damier" initié par l'association du même nom dans la province du Luxembourg et qui souhaite s'étendre.
Afin d'assurer une cohérence entre les différentes initiatives qui pourraient être soutenues par la Région, je souhaite organiser d'ici la fin de cette année 2010 une "table ronde" de la mobilité en zone rurale.
Celle-ci permettra de faire le point sur les concepts existants et de proposer un cadre efficace pour soutenir leur développement cohérent dans différentes sous régions ou groupes de communes.
Le cas échéant, c'est dans ce cadre que la Région pourra soutenir le projet dans le sud de l'Entre Sambre et Meuse.