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La pénurie de médecins généralistes en zones rurales

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 75 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 11/03/2010
    • de DEVIN Laurent
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    La Belgique compte environ 15.000 médecins généralistes. 9000 d’entre eux sont considérés comme actifs. La Belgique se situe dans la moyenne européenne avec 0,9 à 1 médecin pour 1.000 habitants, mais nous sommes loin de la France avec un quotient de 1,7.

    Cette situation est liée à des inégalités de dispersion territoriale des médecins généralistes. Certaines communes montrent des signes de pénurie.

    Les communes rurales ne disposent pas d’un hôpital et donc le médecin généraliste joue un rôle important dans la prise en charge médicale. C’est le médecin de première ligne. Il convient donc d’y apporter toute l’attention nécessaire.

    De plus, la pénurie de médecins de première ligne peut conduire à un recours intensif de soins vers l’hôpital ou vers la consultation de spécialistes, ce qui ne va pas épargner les finances publiques.

    Dans ce contexte, Madame la Ministre pourrait-elle nous dire si les premières bases de cette politique ont déjà pu être jetées? Dispose-t-elle d'un cadastre géographique de la répartition des médecins généralistes en Wallonie? Sinon, entend-elle en réaliser un prochainement? Si oui, quelles conclusions peut-elle tirer des données dont elle dispose?

    Par ailleurs, Madame la Ministre pourrait-elle nous dire quelles actions elle entend mener afin d'assurer une bonne répartition des médecins généralistes sur le territoire de la Wallonie?

  • Réponse du 18/03/2010
    • de TILLIEUX Eliane

    L'État fédéral a entrepris la réalisation d'un cadastre des médecins pratiquant effectivement, à titre principal, la médecine générale.

    L'État fédéral a également créé un Fonds d'impulsion pour la médecine générale. Parmi les mesures prises dans ce cadre, les programmes "Impulseo" consistent en l'octroi d'une aide financière en vue d'encourager l'installation de médecins généralistes dans des zones où la densité en médecins généralistes en fonction est faible, critère pouvant être couplé à un critère de précarité de la population desdites zones.

    Dans les limites des compétences régionales en matière de santé, la stratégie transversale et commune de santé se décline actuellement, au sein de mon département, territorialement dans un but d'augmentation de l'accessibilité aux soins et aux services. Par exemple, elle s'exprime par une planification des centres de coordination des soins et de l'aide à domicile en vue d'une couverture de tout le territoire wallon conformément aux dispositions prévues par le décret régional wallon du 30 avril 2009 ou encore par l'agrément, l'évaluation du plan d'action et le soutien aux activités des associations de santé intégrées (ASI), conformément aux dispositions reprises dans l'arrêté du Gouvernement wallon du 27 mai 2009. En particulier, ce dispositif a intégré un forfait supplémentaire pour les associations implantées dans les zones où la densité est inférieure à 100 habitants par km2•

    De même, en matière de santé mentale ou d'assuétudes, l'accent est mis sur les zones à faible densité de population et services soit par une augmentation de l'offre dans les arrondissements ou zones déficitaires, soit par la garantie d'un seuil minimal de financement.