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L'état du réseau de distribution en Région wallonne

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 397 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 18/03/2010
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    L’eau est souvent qualifiée d’or bleu. Elle est ainsi déjà au centre de nombreuses préoccupations au niveau international, notamment lorsque l’on sait qu’un nombre important de personnes de par le monde n’y ont pas accès.

    La Région wallonne possède d’importantes réserves. L’eau y est abondante et la quasi-totalité de nos concitoyens y ont facilement accès.

    Cependant, force est de constater que cet accès n’est pas identique pour tous. En effet, le réseau de distribution d’eau domestique de la Région wallonne est par endroit très vétuste. Ainsi, régulièrement, en période de gel ou de dégel, des incidents se produisent en raison de cette vétusté.

    Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il me communiquer, éventuellement par sous-bassin, la taille du réseau de distribution des eaux domestiques ? Pour chacun de ces sous-bassins, quel est le pourcentage du réseau qui est considéré comme vétuste et quel est le pourcentage du réseau qui sera remplacé dans le cadre d’investissements prévus au cours des prochains mois et des prochaines années ?

    En raison de la vétusté de ce réseau, d’importantes fuites d’eau se produisent. Existe-t-il actuellement une estimation des pertes de quantité d’eau dues aux fuites constatées dans le réseau ? Quel est le volume d’eau perdu simplement dans le cadre de la distribution ?
  • Réponse du 10/05/2010
    • de HENRY Philippe

    Sur base des renseignements transmis par le comité de contrôle de l'eau pour les années 2007 et 2008, la taille déclarée du réseau de distribution avoisinerait les 37.306 km. Ce nombre ne reprend pas l'ensemble du réseau de distribution car 7 des 50 distributeurs encore en activité n'ont pas transmis ces données. Cependant, ces derniers ne représentent qu'une petite partie du réseau wallon qui est estimé à 40.000 km.

    Un grand nombre de fournisseurs d'eau distribuant sur plusieurs sous-bassins et ne disposant que de la longueur totale des conduites pour chacun d'entre eux, il n'est pas possible de collationner l'information par sous-bassin.

    Toujours selon les données du comité de contrôle de l'eau, le taux annuel de renouvellement des conduites a été respectivement de 0,84% (données transmises par 35 distributeurs sur un total de 54) et 0,86% (30 distributeurs pour un total de 52) pour les années 2007 et 2008.

    A l'avenir, ce taux devrait progresser et dépasser 1% (le contrat de gestion de la SWDE, principal distributeur, prévoit d'atteindre 1,1% en 2011).

    Au niveau du renouvellement et de l'extension des conduites, 82.963.867 euros et 83.081.000 euros vont être respectivement investis pour les années 2011 et 2012 (données AQUAWAL). A titre de comparaison, les investissements dans le secteur de l'eau potable en Wallonie sont en valeur absolue largement supérieurs à ceux de la Flandre.

    Il est généralement accepté que les conduites mères de distribution ont une durée de vie de 40 ans. Il s'agit bien entendu d'une valeur moyenne car la vétusté ne se réduit pas seulement à l'âge mais aussi au matériau utilisé et surtout aux sollicitations endurées (humidité, vibrations, qualité du sol, intempéries, ... ).

    Actuellement, le rendement moyen du réseau de distribution wallon est estimé à 70% pour une année climatique normale.

    Ces 30% de pertes équivalent chaque année à environ 75 millions de m3 d'eau potable non facturés aux usagers (on parle plutôt de volumes non enregistrés). Ces volumes correspondent principalement à l'utilisation d'eau par les services incendie et de protection civile, aux purges du réseau nécessaires pour préserver la qualité de l'eau et aux fuites de ce même réseau de distribution. La SWDE estime que les fuites représentent une proportion de 52% des volumes non enregistrés, ce qui pour l'entièreté de la Région wallonne conduit à un volume total annuel de fuites de l'ordre de 40 millions de m3.