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La campagne "Laissez-nous entreprendre !"

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 185 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 01/04/2010
    • de KAPOMPOLE Joelle
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Je me dois de faire part à Monsieur le Ministre de mon indignation quant à la campagne publicitaire actuelle développée par la FEB.

    A en croire la Fédération des entreprises de Belgique, rien ne permet aux entrepreneurs, au sens premier du terme, de développer leur secteur d'activité, et donc de favoriser l'emploi.

    Les slogans évocateurs enfoncent les politiques gouvernementales actuelles, en dénigrant les efforts considérables entrepris par le Plan Marshall 2.Vert, ainsi que les mesures de simplification administrative d'ores et déjà mises en œuvre par la législature actuelle.

    Et j'en suis d'autant plus indignée que la Wallonie travaille depuis longtemps sur l'image qu'elle développe. Mais c'est un fait, dans nos sociétés l'image demeure un atout, et cette campagne ne reflète pas, loin s'en faut, les efforts entrepris.

    Dans ce contexte, quelles mesures Monsieur le Ministre va-t-il prendre afin de pallier les inconvénients inhérents à une telle campagne, que je qualifierai de désinformation ?

    Ne serait-il pas judicieux d'en référer à ses Collègues du Gouvernement afin d'adopter une réponse concertée sur cette problématique ?

    Dans ce cadre, quelles mesures concrètes et communes va-t-il prendre afin d'obvier au caractère néfaste de cette campagne ?
  • Réponse du 07/09/2010
    • de ANTOINE André

    La campagne « Laissez-nous entreprendre », lancée par la FEB en collaboration avec L'Unizo, l'UCM, l'UWE et d'autres fédérations, est certes interpellante mais doit surtout être interprétée comme un appel des entreprises de la Région wallonne, lancé aux politiques, afin de contrer la déperdition de concurrence récemment subie sur le plan international.

    Qu'il me soit néanmoins permis de rappeler que le courrier est adressé au Premier Ministre fédéral et interroge sur des matières relevant de son niveau de compétence :
    - révision du système d'indexation des salaires;
    - unicité du statut employé et ouvrier;
    - unicité des délais de préavis et exonération fiscale des primes;
    - accroissement de la flexibilité dans les régimes de travail;
    - réforme du système des pensions;
    - réforme du système des congés tout au long de la carrière;
    - accroissement de la simplification administrative.


    D'autres problématiques évoquées devraient être traitées à la demande expresse de l'honorable Membre par : le Ministre Président de la Région wallonne pour l'image donnée de la Wallonie, mes collègues Jean-Marc Nollet pour le « Verdissement de l'économie » et le coût énergétique et Jean-Claude Marcourt pour l'encouragement à l' « Innovation » dans les entreprises.

    En ce qui me concerne, je ne répondrai que sur mes compétences régionales ici visées :
    - le taux d'emploi moyen (de sortie de crise) de 62%;
    - la non-occupation de 60.000 emplois vacants, aujourd'hui;
    - le plan d'accompagnement des chômeurs au FOREM qui impactera l'activation du chômage.


    1° Taux d'emploi moyen

    La population belge en âge de travailler a été chiffrée par le Forem dans son « Etat des lieux socio-économique édition 2009 » à 7.046.685 personnes.

    Les Wallons et Wallonnes « actifs »y figuraient pour 2.277.635 personnes soit un taux brut d'activité de 65,9% de la population wallonne totale (3.456.775 habitants au 01 janvier 2009).

    Cette mesure de la population en âge de travailler incorpore la population âgée de 15 à 65 ans. Or, nous savons bien que la majorité des jeunes poursuivent des cursus scolaires, parfois étendus (Génération Tanguy).

    Pour fixer la population active totale en demande d'emploi, excluons :
    - les 15-24 ans aux études supérieures, soit environ 153.000 jeunes wallons;
    - les non-demandeurs d'emploi dispensés pour difficultés sociales et familiales (4.012), les chômeurs âgés (32.812), les prépensionnés à temps plein non demandeurs d'emploi (31.908).

    On parvient alors à un nombre net de 2.055.903 personnes actives, valeur probablement plus proche de la réalité.

    Dès lors, le taux net de population active s'élève à 59,47% de la population wallonne totale.

    Le taux net d'emploi (population active en âge de travailler et au travail)

    Le taux d'emploi moyen est établi à 62% au début de la sortie de crise. Qu'il me soit tout d'abord permis de rappeler qu'il s'agit là d'un des pires moments de la mesure : l'année 2008-2009 a vu s'étioler la main d'œuvre des entreprises belges. Il s'agit d'un taux national moyen qui est fixé en tenant compte de l'occupation des 15-64 ans.