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La filière bois

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 133 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 01/04/2010
    • de KAPOMPOLE Joelle
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Récemment, dans une publication de l'ASBL Valbois, les papetiers laissaient entendre quelques craintes quant à leur capacité d'approvisionnement en bois wallon. Selon eux, le développement de la filière bois/énergie risque de leur porter préjudice.

    Or la papeterie reste un secteur important de notre économie.

    Comment veiller au maintien de sociétés de production de papier, en leur permettant un approvisionnement ? Quel soutien peut apporter la Région à ce secteur ? Cette question est d'importance pour la Wallonie puisqu'il s'agit d'éviter la délocalisation d'un secteur économique rentable et pourvoyeur d'emplois, directs et indirects.

    De plus, le secteur de l'économie sociale, secteur qui me tient particulièrement à cœur, développe régulièrement des projets de constructions écologiques. Comment assurer son développement puisqu'il s'agit d'un secteur économiquement et environnementalement efficient ?

    Parmi les opportunités en la matière, les « panneaux en bois massifs » sont particulièrement intéressants. Ils permettent aujourd'hui la construction d'immeubles de rapports, mais aussi de constructions plus modestes.

    Quelles mesures concrètes Monsieur le Ministre entend-il adopter pour démocratiser la construction en bois ? Quelles mesures, notamment par le biais de clause sociale, peut-il adopter pour généraliser ce type de construction verte pour les bâtiments publics (administrations, hôpitaux ... ) ?
  • Réponse du 10/05/2010
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La papeterie, si elle a été effectivement un secteur important de notre économie, n'en est pas moins un secteur largement en crise à l'heure actuelle.

    Il en est pour preuve, le nombre d'entreprises de ce secteur qui sont en difficulté aujourd'hui, et dont les causes de ces difficultés sont nombreuses.

    En effet, si certes, l'approvisionnement local serait problématique, il n'en demeure pas moins que ce problème est largement dépassé par des surcapacités importantes, des prix de vente fortement en baisse et des produits spécialisés qui demandent des technologies plus coûteuses et à renouveler fréquemment pour maintenir un niveau de compétitivité adéquat.

    C'est donc bien plus une problématique globale que de secteur qu'il convient de traiter, et c'est pourquoi, une étude particulière menée par la SOGEPA est actuellement en cours sur le secteur des imprimeurs.

    En ce qui concerne le développement d'une méthode de construction plutôt qu'une autre, il convient d'être attentif à ne pas introduire de distorsions entre une construction classique en bloc béton, par exemple, dont on sait que la production en est assurée de manière générale dans notre pays, et de nouveaux modes de construction, en bois par exemple, dont le surcoût peut être, le cas échéant, compensé par une amélioration des performances énergétiques des bâtiments ainsi construits. Cependant, si ces constructions sont réalisées en bois indigènes, leur développement peut accentuer le risque d'aggraver le problème d'approvisionnement des papetiers.

    Le défi consiste dès lors, plutôt que de favoriser un mode de construction ou un autre par des incitants, à édicter des normes de performances à remplir et de favoriser l'innovation et les nouvelles technologies dans toutes les filières. De toute manière, continuer à inciter, tant les entreprises que les particuliers, à avoir des comportements responsables, comme l'isolation des toits ou le placement de double vitrage.