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L'adoption de règles urbanistiques favorisant le bois dans la construction en Wallonie

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 478 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 01/04/2010
    • de KAPOMPOLE Joelle
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité


    Depuis la fin du XIXème siècle, des landes et des terrains incultes ont été boisés, de sorte que la superficie forestière productive a augmenté d'un peu plus de 80.000 hectares, soit de 21%. Dans le même temps, de nombreux taillis et taillis sous futaie ont été convertis ou transformés en futaies feuillues ou résineuses. Actuellement, les forêts s'étendent sur un peu plus de 550.000 hectares, dont 86% de peuplements productifs.

    Dès lors, il convient de considérer la filière bois comme un acteur important du redéploiement économique wallon.

    Les avantages environnementaux des constructions en bois ne sont plus à démontrer (captation de CO2, meilleure isolation ... ), c'est pourquoi nous devons absolument améliorer la place de ce matériau dans les constructions wallonnes.

    Dans le cadre de l'évaluation annoncée du CWATUPe, comment Monsieur le Ministre envisage-t-il de modifier la réglementation existante afin de favoriser le bois dans les constructions ?
  • Réponse du 31/05/2010
    • de HENRY Philippe

    Tout d'abord, je rappel à l'honorable Membre que depuis plus d'une dizaine d'années la Région Wallonne sensibilise les demandeurs bâtisseurs à l'usage du bois. A ce sujet, je l'invite notamment à feuilleter l'ouvrage « Habiter le bois en Wallonie », publié aux Editions Mardaga en 1998.

    J'attire, toutefois, l'attention de l'honorable Membre sur le fait qu'à l'exception de la partie consacrée au Règlement général sur les bâtisses en site rural, le Code est muet sur la question des matériaux.

    En effet, puisque la question des parements et couvertures des bâtiments est généralement examinée en fonction du contexte, c'est au travers de règles applicables localement (règlements communaux d'urbanisme, prescriptions des plans communaux d'aménagement ou des lotissements) que l'usage des matériaux est encadré.

    L'intérêt pour la construction en bois et son relais au niveau des autorités régionales a pour conséquence que de nombreux règlements communaux et permis de lotir ont intégré le bois dans les prescriptions relatives aux matériaux autorisés.

    Comme l'honorable Membre ne l'ignore pas, j'ai présenté en commission parlementaire du 18 mai 2010 la méthodologie d'évaluation du CwaTUPE.
    Celle-ci portera sur le Code en tant que texte réglementaire mais aussi sur sa cohérence avec le projet politique que la Région veut porter.

    A titre d'exemple, l'évaluation du Code doit prendre en considération l'usage parcimonieux des terrains disponibles, élargir la prise en compte de la mobilité à d'autres modes que la voiture ou intégrer la politique environnementale.

    Au cours de cette procédure d'évaluation, l'articulation des dispositions relatives à l'aménagement du territoire et à l'urbanisme avec d'autres dispositions contenues dans le Code (performance énergétique des bâtiments, patrimoine, ... ) sera examinée.

    Par ailleurs, comme je l'ai annoncé aux parlementaires, le travail sera le plus participatif possible. Seront donc auditionnés ou consultés tous les acteurs de terrain : l'Union wallonne des entreprises, les représentants des architectes, ...

    Le thème de la filière bois pourra évidemment être abordé.