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La prévention en place quant à la chute d'arbres ou de branches sur les voiries wallonnes

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 282 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 06/04/2010
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Dans un souci de prévention de chutes d’arbres ou de branches menant à des coupures d’électricité, à des situations de voiries bloquées ou à des accidents de toute forme, je suppose que l’administration de Monsieur le Ministre doit tenir un cadastre ou un listing des arbres jugés comme dangereux et des zones à risques où les arbres sont contrôlés régulièrement pour anticiper les accidents.

    Existe-t-il un classement des différents arbres par ordre de dangerosité ou de risques en cas de grands vents? Si oui, quel est ce classement et comment détermine-t-on qu’un arbre est considéré comme à risques ?

    Combien d’arbres sont en moyenne abattus chaque année ? Combien d’entre eux le sont par prévention ? Monsieur le Ministre peut-il me donner une ventilation de ces chiffres par province ?

    De qui émane le plus souvent la demande d’abattage d’arbres (provinces, communes, particuliers, police, pompiers…) ?

    Quel le coût annuel moyen pour la Région wallonne concernant les arbres tombés ou abattus ?
  • Réponse du 06/05/2010
    • de LUTGEN Benoît

    Il faut savoir que la gestion des arbres bordant les voiries relève spécifiquement de la responsabilité de leur propriétaire, qu’il soit public (commune, province, région, …) ou privé. Il n’appartient pas à l’administration régionale d’expertiser l’ensemble des arbres bordant les voiries wallonnes.

    Néanmoins, concernant la gestion des alignements d’arbres longeant les infrastructures gérées par la DGO1, la mise en place d’une banque de données spécifiant l’état sanitaire de chaque arbre est actuellement en projet.

    Concernant les peuplements forestiers soumis au régime forestier et situés en bordure de voies ouvertes au public, les agents du Département Nature et Forêts (DNF) réalisent une inspection annuelle de ceux-ci et font couper tous les arbres présentant un risque de chute sur la voirie (maladie observée, déstabilisation racinaire, …). L’exploitation rapide de ces arbres est possible par une vente de gré à gré en fonction de l’article 74 du Code Forestier.

    Il n’est pas tenu de statistiques en ce qui concerne les arbres abattus par prévention. Je puis toutefois vous donner des informations en cubage concernant la tempête Xynthia du 28 février. Dès le mardi 2 mars, une estimation très détaillée des dégâts en forêt, cantonnement par cantonnement, a été réalisée par les services du Département de la Nature et des Forêts. Les forêts bénéficiant du régime forestier ont été touchées à raison de 165.000 m³ (Province de Luxembourg : 108.000 m³, Province de Liège : 40.000 m³, Province de Namur : 16.000 m³ et Provinces de Hainaut + Brabant wallon : 1.000 m³).

    Il s’agit d’espèces résineuses à raison de 90% et d’espèces feuillues à raison de 10%. L’extrapolation des volumes de chablis à l’ensemble de la forêt wallonne donne une estimation proche de 350.000 m³.

    Enfin, plus spécifiquement, la base de données des « arbres remarquables » gérée par le DNF permet de distinguer l’ensemble des arbres remarquables, tant privés que publics, qui sont situés en bordure de voirie. A titre d’information, il y a environ 3.900 sites d’arbres remarquables, isolés ou en alignement, recensés le long de voiries. Pour chacun de ceux-ci, une information sur l’état sanitaire est précisée. Compte tenu des moyens disponibles, il n’est actuellement pas prévu de réaliser systématiquement un suivi des arbres remarquables ne présentant pas un état sanitaire optimum. Cet examen se réalise au cas par cas sur demande du propriétaire.