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Un sixième parc éolien au large d'Ostende

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 333 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 13/04/2010
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Ce mercredi 24 mars, le Ministre fédéral Paul Magnette a accepté une sixième concession en Mer du Nord permettant l'implantation de 40 éoliennes off-shore.

    La concession a été emportée par Electrawinds en partenariat avec Power@sea.

    Dans « Le Soir» du 25 mars 2010 sous la signature de Joan Condijts, il est exprimé que derrière Power@sea se dissimulent des entreprises de dragage, mais surtout Socofe et Ecotech, deux holdings publics wallons actifs dans le secteur énergétique.

    La décision prise ne relevait pas de la compétence matérielle de Monsieur le Ministre wallon en charge de l'Energie, mais bien de son collègue fédéral M. Paul Magnette.

    Cependant, l'électricité produite en mer du Nord par ces éoliennes off-shore peut avoir des conséquences en Wallonie dès lors que les holdings publics wallons sont partenaires de cette sixième concession d'une puissance de 246 méga-watts.

    Quelles sont les conséquences de cette décision fédérale pour la Wallonie dès lors que pour cette concession, et probablement pour d'autres en mer du Nord, des entreprises wallonnes sont concernées ? L'électricité produite par ces éoliennes off-shore est-elle comptabilisée, à tout le moins partiellement, pour permettre à la Wallonie, à l'horizon 2020, de produire 20 % de son électricité de manière alternative?
  • Réponse du 06/05/2010
    • de NOLLET Jean-Marc

    La concession pour le 6ème parc éolien off-shore en mer du Nord a effectivement été octroyée au projet Seastar. Le parc éolien Seastar est implanté dans la zone maritime entre les bancs de sable "Bank-Zonder-Naam" et "Bligh Bank", à près de 38 kilomètres devant la côte. Selon la demande, Seastar sera un parc éolien de 246 MW.

    Electrawinds et Power@sea détiennent tous les deux 50% du parc. Power@sea est une société d'investissement et de développement spécifique qui se consacre à l'exécution de missions d'ingénierie dans le domaine de la production et de la distribution d'énergie verte, ainsi qu'à l'exploitation de projets d'énergie en mer. L'organisation des travaux d'entretien de parcs éoliens offshore et d'autres projets en mer font également partie de ses activités.

    Socofe et Ecotech Finance sont effectivement des actionnaires importants de Power@sea. Ils sont d'ailleurs déjà associés dans le cadre du projet C-Power, premier champ éolien off­shore, dont les 6 premières éoliennes ont été installées en 2008 et 2009. Socofe fédère des intérêts communaux wallons. Selon l'intérêt de ses partenaires, elle intervient dans des dossiers économiques et financiers. Cette société anonyme est donc essentiellement active dans des secteurs intéressant les collectivités locales, comme l'énergie, les énergies renouvelables, l'environnement et l'eau.

    Quant à la SA ECOTECH FINANCE, il s'agit d'une filiale à 82% de la S.R.I.W. qui a pour objet de promouvoir la gestion de l'environnement en Wallonie en prenant des participations dans les entreprises relevant de ce secteur afin d'en assurer le développement économique, d'y créer de l'emploi, d'inciter ces entreprises à acquérir un savoir-faire original et à l'exporter dans les marchés mondiaux en pleine expansion.

    Comme l'honorable Membre le relève justement, l'octroi de concessions pour les champs éoliens en Mer du Nord relève de la compétence du Ministre fédéral de l'énergie. Mais comme je l'ai déjà souligné lors de réponses précédentes, la réalisation des projets éoliens off-shore est essentielle pour atteindre les objectifs qui sont assignés à la Belgique en matière de sources d'énergie renouvelable.

    Toutefois, le partage de l'effort à réaliser, à savoir 13% de sources renouvelables dans la consommation finale d'énergie, n'a pas fait l'objet d'un accord entre entités fédérale et fédérées. Il est donc prématuré, à ce stade, de présumer comment l'électricité éolienne off-shore sera comptabilisée entre les entités intra-belges pour l'atteinte de leurs objectifs respectifs en matière renouvelables. Actuellement, le traitement de l'éolien off-shore est exclusivement de compétence fédérale et est notamment régi par l'article 7 de la loi électricité. Cet article prévoit trois obligations pour le gestionnaire de réseau de transport, à savoir Elia: l'achat de certificats verts à un prix minimum, l'intervention dans le coût du câble sous-marin et dans les écarts de production.

    Quant à l'implication de la participation de Socofe et d'Ecotech Finance dans l'éolien off­shore sur les entreprises wallonnes, j'invite l'honorable Membre à poser la question à mon collègue Jean-Claude Marcourt, Ministre de l'Economie.