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La reprise de la croissance économique

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 196 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 13/04/2010
    • de EERDEKENS Claude
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Monsieur le Ministre a dû gérer dès son entrée en fonction un budget plus difficile que jamais en fonction des conséquences qui se font sentir en 2010 de suites des conséquences de la crise financière survenue début de l'automne 2008 et qui a été suivie d'une crise économique.

    La Belgique, comme la Wallonie, devrait perdre beaucoup d'emplois en 2010 sauf si la reprise s'annonçait plus forte et plus rapide que prévu.

    Fait récemment Dr Honoris Causa de l'Université de Liège, M. Dominique Strauss-Khan, Directeur général du FMI, a déclaré que le FMI prévoyait une croissance mondiale de 4 % en 2010.

    Il s'agit certes d'une moyenne mondiale avec des pays qui font mieux que d'autres, par exemple les pays émergents comme la Chine par exemple.

    Dispose t-on maintenant d'une perspective de la croissance de la Wallonie pour 2010 actualisée à la lumière des derniers chiffres connus?

    D'autre part, le même article du Soir du jeudi 18 mars 2010 en page 26 faisait état d'un rappel à l'ordre à la Belgique, comme à d'autres états membres de l'Union européenne, par la Commission.

    Monsieur le Ministre a-t-il été avisé de ce rappel à l'ordre adressé, je le présume, au Gouvernement fédéral, mais qui n'est pas sans incidence pour les Régions?

    Quelle est la position de Monsieur le Ministre vis-à-vis de ce rappel à l'ordre adressé à la Belgique ou à ses composantes?
  • Réponse du 17/11/2010
    • de ANTOINE André

    La crise économique que nous connaissons depuis 2008 au eu sur la Belgique et en particulier sur la Wallonie des conséquences économiques et sociales fortes. Selon l'Office wallon de la formation professionnelle et de l'emploi, le taux de chômage harmonisé (BIT) aurait atteint au premier trimestre de 2010 un taux moyen de 12 %. Toutefois, depuis quelques mois, une tendance positive se fait ressentir sur le marché de l'emploi wallon, illustrée entre autre par les chiffres du mois de septembre. Il s'agit en effet du 6ème mois consécutif de baisse du chômage en Wallonie sur base annuelle. Ce dernier mois confirme donc la tendance baissière des chiffres du chômage qui s'est dégagée mois après mois depuis le début de l'année 2010.

    L'augmentation du taux de chômage constatée dans les premiers mois qui ont suivi le déclenchement de la crise financière - devenue au passage économique et sociale - s'explique principalement par la baisse de croissance de l'économie. En 2009, le taux de croissance du PIB wallon s'est replié d'environ 2,7 %. Dans ce contexte, la reprise économique apparaît donc comme un facteur essentiel pour la diminution du chômage en Wallonie. Les dernières prévisions du taux de croissance de l'économie faites par le Bureau fédéral du Plan pour 2010 seraient de l'ordre de 1,4 % pour la Wallonie. Sur la période 2012-2015, la croissance de la Wallonie, à l'instar des autres régions du pays, devrait regagner son niveau d'avant-crise. Toutefois, la reprise de l'emploi étant décalée dans le temps de quelques années par rapport à la reprise de l'activité économique, l'effet sur l'emploi wallon ne devrait réellement se faire sentir que dans les mois à venir. Aussi, en tant que Ministre en charge de l'Emploi et de la Formation, est-il de mon devoir de tenter de protéger au maximum nos concitoyens touchés de plein fouet par la crise afin qu'ils puissent retrouver un emploi au sortir de celle-ci.

    En Belgique, les entités étatiques prennent comme hypothèses de croissance les prévisions faites par le Bureau fédéral du Plan. Il est possible que ces prévisions puissent paraître trop optimistes de temps à autres. Toutefois, les lois coordonnées sur la comptabilité de l'Etat prévoient un ajustement des budgets des entités étatiques au cours de l'année, ce qui permet aux Gouvernements d'apprécier la pertinence des paramètres économiques retenus lors de la constitution de leur budget. Cette appréciation permet in fine un pilotage plus fin des dépenses des Gouvernements. Aussi, bien que la Belgique ait été officiellement « tancée » par la Commission européenne au sujet d'hypothèses de croissance trop optimistes, ces hypothèses relèvent d'un organisme neutre, le Bureau fédéral du Plan, qui revoit ses hypothèses à la hausse ou à la baisse, impliquant de facto une modification de l'approche économique de son budget par un Gouvernement. Aussi, ne suis-je que modérément affecté par le message transmis à la Belgique par la Commission européenne.