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Les formations indispensables à la création des emplois verts dans le secteur de la construction ou dans d'autres filières vertes

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 218 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 22/04/2010
    • de EERDEKENS Claude
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Les principales filières vertes sont les suivantes:

    - énergies renouvelables ;
    - le captage et le stockage de C02 ;
    - la bioraffinerie intégrée ;
    - la géothermie ;
    - le photovoltaïque ;
    - l'éolien offshore ;
    - l'éolien on shore ;
    - les véhicules du futur ;
    - l'avion du futur conçu et expérimenté il y a peu en Suisse ;
    - le bâtiment basse consommation ;
    - le biocarburant ;
    - le recyclage ;
    - la logistique ;
    - l'eau et l'assainissement etc.

    C'est dire que les perspectives d'emploi dans les filières vertes sont importantes même s'il ne faut pas les sous-estimer ou surestimer.

    Certains spécialistes avancent que la moitié des emplois créés le seront dans le secteur de la construction.

    Monsieur le Ministre partage-t-il cette analyse et quels sont les programmes de formations envisagés pour la mise au travail des demandeurs d'emplois dans les métiers en pénurie liés aux filières vertes?
  • Réponse du 06/09/2010
    • de ANTOINE André

    Les filières vertes évoquées par l'honorable Membre sont certes prometteuses d'emploi mais je voudrais tout d'abord exprimer que la plus grande prudence est à observer quant aux perspectives d'emplois futurs, prônées par l'un ou l'autre expert issu de ces secteurs technologiques.

    Le secteur des énergies renouvelables en est la plus belle illustration.

    En 2008, la croissance de 118 % du secteur promettait une augmentation exponentielle du chiffre d'affaires (70 % des entreprises étaient convaincues), une augmentation des exportations (34 %) ou du champ de prospection géographique (41 %).

    Les besoins annoncés en main-d'œuvre (+ 15.000 ETP à l'aube 2020) plongeaient les opérateurs de formation dans une frénésie de développement. Un an plus tard, qu'en est-il ? La crise financière, la modification des conditions d'aides régionales et la révision des déductions fiscales a eu pour impact de :
    faire disparaître des entreprises peu solides;
    stabiliser les entreprises du « secteur».

    Aujourd'hui, il est extrêmement complexe de chiffrer la population réellement active dans le domaine des énergies renouvelables, faute de données fiables et de concentration d'informations.

    Une enquête DYSER 2 devrait permettre d'évaluer qualitativement l'emploi en Région bruxelloise mais les conclusions qui en sortiront ne seront toutefois pas directement transposables à la Région wallonne.

    De même, la plateforme RBF lance une étude Fierwall bis, avec l'objectif partiel de chiffrer l'emploi direct dans ces technologies.

    Quelques indicateurs illustrant la « forte demande» du « secteur» :
    il y a certes une demande de formations travailleurs dans le secteur du photovoltaïque, mais assez moyenne
    Ex: 355 travailleurs formés, entre 2007 et 2010;
    ces métiers ne semblent pas « en pénuries », mais font l'objet actuellement d'un monitoring Job Focus.
    La 1ere Alliance Emploi Environnement lancée par le cabinet Nollet concerne le secteur de la construction et plus particulièrement l'éco-rénovation puisque ce chantier devrait principalement impacter l'isolation du bâti en Wallonie.

    De nouvelles exigences liées aux réglementations PEB (Performance Energétique du Bâtiment), l'isolation et l'Utilisation Rationnelle de l'Energie conduiront les représentants sectoriels de la construction (Partenaires sociaux et Fonds) à porter une attention toute particulière aux travaux de l'IFAPME et du FOREM en matière de formation à ces nouveaux besoins.


    L'IFAPME est reconnu comme un opérateur de qualité pour les formations relevant de la 1ère Alliance Emploi Environnement.

    Près de 30% de son public suit des formations dans le secteur de la construction et ses diplômés recueillent un taux d'insertion spécifique de plus de 64 % dans les trois mois suivant le terme de leur formation.

    Certaines filières Construction obtiennent même une insertion de 100 % de leurs candidats formés, dans les douze mois de la fin de l'apprentissage.

    D'autre part, ses efforts dans le domaine du développement durable se traduisent également par la conception de modules transversaux additionnels visant à sensibiliser tout le public de l'alternance à cette dimension.

    Parallèlement, le Forem a produit un cadastre de ses formations additionnelles en lien avec la 1ére Alliance Emploi Environnement« Construction ».

    Ce cadastre, décliné en directions régionales de Forem Formation, a été communiqué aux Comités Subrégionaux de l'Emploi et de la Formation.

    Outre cette première offre, le FOREM et l'IFAPME développent conjointement de nouveaux modules, afin de répondre, au plus vite, à l'augmentation des besoins du marché.

    Dans le cadre des réunions de préparation du suivi du plan Marshall 2. Vert, le CSO « Formation verte» a présenté le cadastre conjoint Ifapme-Forem.
    Il regroupe :
    1.un tableau des métiers verts faisant les liens avec le Référentiel Emploi Métier ou REM, avec le ROME utilisé par le SPF. Emploi et le référentiel-formation du Service Francophone des Métiers et Qualifications.
    2.un tableau des modules de spécialisation exclusivement verts.
    3.un tableau avec les modules transversaux verts.
    Rappelons que l'objectif de formation verte, financé en 2010, est ambitieux: 289.250 heures-stagiaires au Forem et 9.600 heures-formateurs à l'IFAPME.

    Sur toute la programmation, la production verte de 1.446.250 heures-stagiaires et 48.000 heures-formateurs est attendue.

    A terme, le budget du Plan Marshall 2.vert permettra d'adjoindre progressivement les EFT­OISP et tout autre acteur intéressé de la Région wallonne, dans le cadre d'appel à projets.

    Ces demandes sont en 2010 principalement cantonnées dans les métiers de la 1ère alliance. Or les opérateurs sont demandeurs de vision à plus long terme et ont d'ailleurs exprimé leurs attentes clairement auprès du Cabinet Nollet, qui lance le plan multisectoriel.

    Dans ce même temps, la coordination de l'Alliance s'est donné les objectifs de définition des besoins et de repérage des acteurs et actions sur la première alliance « Construction ».

    Les autres AEE ne sont, pour l'instant, pas initiées et les développements restent donc faibles, dans les autres domaines du développement durable.