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Le suivi de la Conférence internationale de Copenhague

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 523 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 22/04/2010
    • de KAPOMPOLE Joelle
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
    En novembre dernier, j'interrogeais Monsieur le Ministre quant à la position qu'il défendrait lors des débats de la conférence de Copenhague.

    Certes la présence de la Wallonie à cette manifestation était indispensable, hélas les résultats concrets engrangés dans la capitale danoise furent assez minces.

    Notre présence s'imposait car les enjeux en présence étaient importants, il fallait également y être en vue de la Présidence européenne qui s'annonce, même si ce n'est pas la Wallonie qui présidera le Conseil environnement. Enfin, il fallait y être car nous avons des compétences en matières de relations internationales et que la Wallonie devait pouvoir s'exprimer lors de cette conférence.

    Trois mois se sont écoulés depuis Copenhague.


    Quelles suites Monsieur le Ministre a-t-il pu réserver à cette Conférence ? 

    Quelles mesures concrètes a-t-il pu prendre suite à sa participation à ce sommet ? 

    Quels types de contacts a-t-il pris pour la Région wallonne au cours de cette Conférence ?
  • Réponse du 10/05/2010
    • de HENRY Philippe

    Copenhague a abouti à un accord, fort critiqué et critiquable certes mais qui a donné lieu à des décisions dont notamment l'engagement de financement à court terme et à long terme et l'engagement de réduction des émissions de CO2

    En ce qui concerne le financement à court terme, nous nous sommes réunis avec les autres entités pour concrétiser l'engagement de la partie belge (150 millions de $) de financement rapide (Fast start) pour les années 2010, 2011 et 2012.

    Nous préparons avec l'Espagne, dans le cadre du trio présidentiel, la stratégie européenne pour que la reprise des négociations se fasse dans des conditions telles qu'à Cancùn en décembre, la conférence des parties aboutisse à un résultat plus ambitieux. La tâche n'est pas simple parce qu'il faut renouer la confiance avec les pays en développement, notamment.
    Et sur ce point, concrètement, nous avons intensifié les relations avec les pays en voie de développement partenaires de la Région wallonne, dont notamment le Sénégal avec lequel nous avions signé, à Copenhague, une note d'intention dans le cadre de la participation au programme « TACC » (approche territoriale pour les changements climatiques). Dans ce contexte nous avons œuvré activement les 23, 24 et 25 janvier à Dakar, en concertation avec le WBI, pour que les projets promus par la Région wallonne rentrent dans le programme de gestion territorial intégré du Sénégal, notamment en matière d'eau et de valorisation de résidus de végétaux à des fins énergétiques.

    Par rapport aux autres parties, nous avons œuvré, via l'OCDE, pour sonder leurs intentions (Etats­Unis, Canada, Australie, Nouvelle Zélande) quant à la poursuite du processus de négociation sous les auspices de l'UNFCCC (Nations Unies), ce pourquoi ils étaient initialement très réticents. Or, poursuivre les négociations relatives aux changements climatiques dans le cadre des organes onusiens est prioritaire pour nous mais aussi pour le respect de la démocratie internationale. Concrètement, des contacts ont été pris par nos délégués, à Paris, les 7 et 8 février 2010 lors de la réunion OCDE des experts des changements climatiques.

    Il s'en suit que, lors de la session intermédiaire qui s'est tenue à Bonn le week-end des 9-12 avril, il a été décidé que le processus de négociation, qui reprendra en juin se fera sous l'égide de l'UNFCCC, et intègrera tout l'acquis des négociations précédentes depuis le plan d'action de BALI de 2007. La présidente du groupe de travail relatif à l'établissement d'un projet de convention (AWG-LCA) devrait proposer aux parties, le 15 mai, un texte intégrateur, qui sera négocié lors de la 10ème session du 31 mai au 1er juin 2010 à Bonn.

    Même si la confiance entre les parties n'est pas totalement restaurée, elle s'améliore. C'est le fruit des nombreux contacts informels et bilatéraux que le trio de la présidence du Conseil européen a opérés.

    Enfin, toujours au titre des actions concrètes, la Région wallonne a renforcé sa présence dans la Délégation belge en y désignant un représentant responsable, par ailleurs pilote d'un groupe d'experts européens « adaptation » et de 5 co-pilotes ou experts dans les autres groupes.

    Je suis très attentif au fait que le travail de cette équipe puisse contribuer à la conclusion d'un résultat ambitieux à Cancùn.