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Le bilan de la convention passée avec le Centre apicole de recherche et d'information

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 322 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 03/05/2010
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Dans le cadre de la problématique d’affaiblissement des colonies d’abeilles domestiques et sauvages, une convention a été signée avec le CARI début de l’année 2009.

    Comme précisé lors d’une précédente intervention (question écrite n° 48) cette convention portait sur l’engagement d’une personne à 4/5ème temps pour une durée de 18 mois.

    Cette convention couvrait divers thèmes. A savoir :

    - la problématique des vétérinaires : nombre de vétérinaires formés à la pratique apicole est très restreint ;
    - le suivi des problèmes de dépérissement en Wallonie ;
    - la diffusion d’un Guide de bonnes pratiques destiné à épauler le secteur dans sa mise en conformité avec la législation relative à la sécurité alimentaire.

    Monsieur le Ministre peut-il me faire part du bilan de la convention et plus particulièrement concernant le respect des divers engagements susmentionnés ?

    En outre, quel est le terme de cette convention ? Est-il envisagé de la prolonger ? Si tel est le cas, Monsieur le Ministre pourrait-il en préciser les modalités pratiques ainsi que les objectifs ?
  • Réponse du 17/05/2010
    • de LUTGEN Benoît

    La subvention de 83.000 euros que j’ai octroyée au CARI début 2009 a permis d’engager une personne à 4/5ème temps pendant 17 mois. La période d’application de cette subvention a débuté avec l’engagement de cette personne le 1er avril 2009 et se termine le 31 août 2010.

    Ce projet vise à aider les apiculteurs wallons à :

    - se mettre en conformité avec les exigences en matière de sécurité alimentaire par l’utilisation du Guide de bonnes pratiques apicoles (GBPA) élaboré par le CARI et validé comme guide sectoriel par l’AFSCA ;
    - élaborer le dossier de demande d’enregistrement européen du « Miel de Wallonie » en qualité d’Indication géographique protégée (IGP) :
    - cerner l’origine du problème des dépérissements de colonies et tenter d’y remédier ;
    - améliorer l’état sanitaire des ruchers ;
    - comprendre et faire évoluer si nécessaire la législation apicole en particulier en matière de permis d’environnement, d’urbanisme, de commercialisation des produits de la ruche ;
    - mettre en évidence et résoudre les problèmes structurels de l’apiculture wallonne.


    En relation avec ces objectifs, les actions suivantes ont été menées ou sont en cours, modulées en fonction des demandes des Unions apicoles :

    - un diaporama de vulgarisation du GBPA a été élaboré et présenté aux conférenciers apicoles et aux écoles d’apiculture ;
    - des articles ont été publiés dans les revues des Unions et Sections apicoles, diffusant les bonnes pratiques en les adjoignant à de la technique apicole pour les rendre plus attrayantes ;
    - des démarches ont été entreprises pour faire traduire le GBPA en langue allemande par l’AFSCA et le diffuser ;
    - des audits ont été réalisés pour mettre en évidence les difficultés d’implémentation du Guide sur le terrain ;
    - le fil conducteur et la check-list d’inspection de l’AFSCA ont été discutés et amendés en collaboration avec l’Agence ;
    - le cahier des charges technique du futur miel IGP (basé sur le savoir-faire wallon en matière de « tartinabilité » du miel) ainsi que le dossier de demande d’enregistrement ont été finalisés ; ne reste qu’à valider la méthode d’évaluation de la consistance du miel et à faire accréditer le laboratoire du CARI pour cette méthode ;
    - en relation avec les mortalités/disparitions d’abeilles, un appel à déclaration de problèmes a été réalisé (questionnaire en collaboration avec la FUSAGx) suivi d’audits personnalisés pour en déterminer les causes ;
    - un protocole d’échantillonnage est en cours d’élaboration avec la FUSAGx et le CRA-W pour analyser les abeilles et provisions tant sur le plan des viroses que des contaminants ;
    - sur le plan sanitaire, le projet d’arrêté royal relatif au statut des assistants apicoles a été discuté avec l’AFSCA, avec pour résultat des améliorations significatives pour ce statut ;
    - des articles ont été rédigés pour la revue Actuapi, des réunions avec l’Ordre des Vétérinaires ont eu lieu pour avancer sur la formation des vétérinaires en apiculture, la formation des assistants apicoles et la mise en place d’un système sanitaire belge ;
    - des réflexions/actions ont été et sont menées pour améliorer le suivi de la varroase et l’accès à des traitements efficaces contre cette parasitose ;
    - en ce qui concerne la législation apicole, un point sur la réglementation (CWATUPE, fiscalité TVA) a été réalisé et une intervention auprès de mon collègue Philippe Henry a été menée à propos des conditions d’implantation des ruchers en Région wallonne ; le SPF Finances devrait être interpellé prochainement ;
    - une collaboration avec l’Union des Villes et Communes de Wallonie a été entreprise, notamment pour inciter les Communes à œuvrer en faveur de l’apiculture ;
    - une photographie du secteur apicole est en cours de réalisation : des séances d’animation/débats ont été menées à travers la Wallonie avec l’aide d’un consultant et des sections apicoles ; les grandes problématiques liées au secteur ont été mises en évidence ; reste à tracer des pistes en matière de propositions de solutions.


    D’autres actions ont été réalisées, telles que l’organisation de séminaires, la participation active à des manifestations internationales, la résolution de problèmes ponctuels à la demande d’apiculteurs, le suivi de différents groupes de travail à l’intérieur du CARI, etc.

    Tout ce travail est réalisé avec la parfaite collaboration des Unions et Sections apicoles, de la FUSAGx et du CRA-W. Il est à noter que le projet présente le grand mérite de rassembler de manière constructive autour de la table des organismes et institutions qui n’ont pas toujours collaboré par le passé.

    Les actions en cours seront conduites aussi loin que possible à l’échéance du projet. Mais il est évident qu’un travail conséquent reste à réaliser. Les pistes mises en évidence par la photographie du secteur devront notamment être mises en œuvre. Une fiche-projet destinée à la reconduction du projet dans la continuité des actions entreprises est actuellement instruite par mes services.