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L'opérateur italien SAVE et l'aéroport de Charleroi

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 256 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 17/05/2010
    • de BORSUS Willy
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Très récemment, Monsieur le Ministre effectuait une visite des installations aéroportuaires gérées par l’opérateur italien SAVE.

    Peut-il préciser quelles ont été les installations visitées à cette occasion et quelles sont ses considérations à cet égard ?

    Par ailleurs, quels enseignements Monsieur le Ministre peut-il tirer de cette visite et des contacts liés à cette occasion en ce qui concerne l’avenir de BSCA et les investissements de SAVE sur le site de Gosselies ? Des nouvelles promesses d’investissements sont-elles proposées ? Une montée en puissance de l’opérateur dans BSCA et/ou dans les investissements est-elle d’actualité ?
  • Réponse du 11/06/2010
    • de ANTOINE André

    Pour rappel, début 2008, le Gouvernement wallon a décidé d'ouvrir le capital de BSCA à un partenaire stratégique qui permettrait d'apporter à la société une valeur ajoutée opérationnelle et commerciale, afin de renforcer la dynamique de croissance de BSCA. En décembre 2008, le Gouvernement wallon, à l'issue de la procédure de sélection menée au niveau international, a retenu le consortium formé par SAVE et le Holding Communal comme partenaire stratégique pour BSCA. Le closing de l'opération a eu lieu en décembre 2009.

    La convention d'actionnaire signée entre le consortium et la Région, expose dans son préambule que les parties se sont rapprochées dans le but de créer un partenariat stratégique relatif à l'aéroport de Charleroi Bruxelles Sud. Ce partenariat s'est fixé pour objectif de porter le nombre de passagers de l'aéroport à au moins 6 millions sur une base annuelle, à l'horizon 2015. Cet objectif est, de l'accord des parties, de nature à assurer le développement à long terme de l'aéroport, ce qui sera propice à l'emploi. Annexé à la convention figure le plan d'affaires 2009-2012 de BSCA, document chiffré sur lequel les parties se sont entendues et qui fait partie intégrante de la convention.

    Le Consortium, qui a acheté à ce jour 27,65% des parts représentant le capital de BSCA, bénéficie d'une option d'achat lui permettant de monter jusqu'à 48,33%. Son exercice est cependant conditionné par l'obtention préalable de huit crédits dits « de contribution stratégique ». Le consortium se verra attribuer un certain nombre de crédits chaque fois qu'il satisfera à des critères fixés par la convention. Les Pouvoirs publics ont en effet voulu que le consortium « mérite » de pouvoir exercer l'option d'achat. A cet effet, ils ont voulu lier l'exercice de cette option à des indices de développement favorable de l'aéroport.

    Comme l'honorable Membre le mentionne, les 20 et 21 mars 2010, à l'invitation du groupe SAVE, je me suis effectivement rendu en Italie afin de visiter les installations aéroportuaires gérées par le nouveau partenaire industriel de BSCA, soit l'aéroport de Trévise et celui de Venise-Marco Polo. Cette visite fut l'occasion, pour SAVE, de compléter la présentation des activités du groupe et de confirmer ses projets en termes de contribution à la croissance de BSCA.

    Les enseignements que je tire de cette mission sont clairs : la visite au nouveau partenaire industriel de BSCA est de nature à conforter le choix du Gouvernement wallon. Il est très clairement apparu que le groupe SAVE détient les outils nécessaires au respect des engagements qu'il a pris en vue du renforcement de la dynamique de croissance de l'aéroport carolo. En termes d'expérience dans le secteur aéroportuaire au sens strict, SAVE gère en effet deux aéroports (Trévise et Venise-Marco Polo) présentant des similitudes actuelles et en termes de projets, avec l'aéroport de Charleroi.

    L'expérience conséquente acquise par SAVE dans d'autres secteurs (gares et autoroutes) pourra également très clairement profiter à BSCA, le groupe italien tenant à assurer le rôle de « passeur » de ses compétences techniques.

    Par les contacts que le groupe italien a établis dans le secteur des compagnies aériennes, il entend enfin œuvrer à la diversification des compagnies et des destinations. Selon SAVE, la diminution de l'activité à Zaventem constitue une opportunité pour l'aéroport de Charleroi, qui pourrait segmenter le trafic pour viser notamment une clientèle business.

    SAVE a entamé un travail à long terme à Venise et souhaite faire de même à l'aéroport de Charleroi; ce qui me semble particulièrement de bon augure.