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Les avancées dans l'exploitation de la géothermie en Wallonie

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 390 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 26/05/2010
    • de TROTTA Graziana
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Depuis que j'ai interrogé Monsieur le Ministre le 11 décembre dernier sur la thématique de la géothermie dans notre Région, il a visité les installations de l'Intercommunale de développement économique et d'aménagement du territoire (IDEA) à Saint-Ghislain.

    Cette intercommunale, qui a construit en 1985 une centrale géothermique pour exploiter l'eau chaude souterraine, a mis sur pied le projet « Géother-Wall» qui prévoit l'extension de l'exploitation des trois puits existants, le forage de cinq nouveaux puits ainsi qu'une cartographie des autres potentialités.

    Sans revenir plus en détail sur le contexte de cette exploitation, je souhaiterais obtenir des informations quant aux avancées réalisées ces derniers temps dans notre Région en matière de géothermie.

    Dans un premier temps, quels enseignements Monsieur le Ministre tire-t-il de sa visite de l'IDEA ?

    Ensuite, Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer si l'étude de potentiel sur l'ensemble du territoire wallon a été entamée? Les rencontres entre la DG04 (Direction de la Promotion de l'énergie durable) et la DG03 (Direction des risques industriels, géologiques et miniers) ont-elles permis de jeter les bases de cette étude?

    De son côté, la Conférence permanente pour le développement territorial (CPDT) a entamé une expertise en matière de réseaux de chaleur portant sur l'examen de zones prioritaires potentielles. Sachant que les collaborateurs de Monsieur le Ministre participent activement au comité d'accompagnement de cette étude, je souhaite connaître les avancées réalisées dans ce domaine. Des zones prioritaires ont-elles été identifiées et, le cas échéant, quelles sont-elles ? Pour l'heure, est-ce que des expériences-pilotes sont envisagées ?
  • Réponse du 17/06/2010
    • de NOLLET Jean-Marc

    Je tiens tout d'abord à rappeler que la géothermie est un terme générique qui recouvre des réalités très différentes. Je fais donc référence aux réponses aux questions 32 et 58 qui reprennent de manière détaillée les types de géothermie.

    Vu la référence au site IDEA, ma réponse va concerner principalement la géothermie profonde basse énergie (eau à moins de 100° C) et haute énergie (électricité + eau à plus de 1000 C).

    Ma visite du site de l'IDEA a provoqué deux réactions chez moi. Je ne peux que me réjouir de voir le parfait état dans lequel se trouve cette exploitation et la stabilité de la production de chaleur sur un site qui est en exploitation depuis 1985, soit depuis 25 ans et cela ne peut que me rassurer quant au potentiel de cette source d'énergie renouvelable.

    A contrario, je me dis qu'il est dommage qu'un tel site soit finalement si peu mis en valeur chez nous et que 25 ans séparent ce premier essai d'un regain d'intérêt pour la géothermie. Il est évident que les coûts de mise en œuvre d'un forage profond sont pour beaucoup dans ce long délai.

    La success story du site IDEA ne doit cependant pas occulter le fait qu'en Wallonie, nous avons également un potentiel géothermique haute énergie qui pourrait mener à produire de l'électricité tout en distribuant de la chaleur dans les zones où un réseau de chaleur est une solution adéquate.

    Dans une logique de rationalisation des coûts, impérative en cette période de crise, j'ai donc décidé de lancer un appel pour une cartographie de la géothermie profonde qui analyserait en une fois ces deux potentiels. Le cahier des charges de cette étude est en cours de finalisation et la procédure négociée sera entamée cet été.

    Les rencontres entre la DGO3 et la DGO4 ont déjà commencé. La coopération s'intensifiera après l'octroi du marché de la cartographie de manière à définir conjointement la méthodologie qui sera utilisée pour établir cette dernière afin de mettre en exergue des zones potentiellement intéressantes tout en tenant compte des risques géologiques et miniers qui pourraient éventuellement apparaître.

    Comme l'honorable Membre l'évoque à la fin de sa question, l'expertise de la CPDT en matière d'identification de zones prioritaires pour les réseaux de chaleur est en cours de finalisation. L'équipe de la CPDT travaille activement afin de croiser les zones présentant une forte demande de chaleur, avec les zones potentielles pouvant fournir de la chaleur à base de sources d'énergie renouvelable. La géothermie est une des sources investiguées, au même titre que les unités de biométhanisation et les plateformes de regroupement de la biomasse. Cette étude livrera ses résultats définitifs pour la rentrée. Il s'agira ensuite de la compléter en intégrant le potentiel des zones industrielles pouvant fournir de la chaleur fatale issue des processus de production.

    Une fois ces analyses effectuées, des expériences-pilotes seront effectivement encouragées notamment dans le cadre des budgets du Plan Marshall 2. Vert.