à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
L’année passée, nous avons connu une forte hausse de travailleurs venant de l’U.E. et travaillant en Belgique. Cette hausse se traduit par plusieurs phénomènes, dont celui du nombre d’allocations familiales accordées.
Disons que la mobilité des travailleurs au sein de l’U.E. augmente depuis 20 ans, mais s’accélère depuis 2004 (intégration des nouveaux pays membres au sein de l’U.E.).
Quelle est l’importance des flux transfrontaliers des travailleurs étrangers qui arrivent en Région wallonne ? Et quel est l’importance des travailleurs habitant la Région wallonne mais travaillant à l’étranger ? Y en a-t-il plus qui entrent ou plus qui sortent de la Région wallonne ?
D’après mes informations et malgré les apparences, ce sont essentiellement des Hollandais, des Français ou des Allemands qui viennent travailler chez nous. C’est une question de proximité géographique. Ceci n’empêche pas que la proportion de travailleurs venant de l’Est de l’Europe est grandissante.
Monsieur le Ministre confirme-t-il mes observations ? Les travailleurs étrangers (notamment venant de l’Est de l’Europe) travaillent-ils toujours dans le respect des normes tarifaires négociées entre partenaires sociaux ? Monsieur le Ministre peut-il à travers ses observations, calmer les ouï-dire en la matière ?
Que faut-il faire d’autre que d’encourager la pratique des langues pour augmenter la mobilité des travailleurs wallons et de les encourager à chercher aussi emploi à l’étranger ?
1.1. Travailleurs wallons occupés dans un pays limitrophe
Plus de 45.000 Wallons travaillent dans un pays limitrophe (Pays-Bas, France, Allemagne, Luxembourg). Le Grand Duché de Luxembourg joue un rôle prépondérant puisqu'il attire à lui seul plus des trois-quarts des travailleurs transfrontaliers résidant en Wallonie.
Pays d'occupation Travailleurs résidant en % Wallonie
En comparaison avec les autres régions, la Wallonie abrite 55 % des travailleurs transfrontaliers résidant en Belgique.
Dans le cadre de la mobilité interrégionale, il était déjà apparu que deux fois plus de salariés wallons (42.034 personnes) allaient travailler en Flandre que de salariés flamands (23.498 personnes) en Wallonie. Les données sur le travail transfrontalier viennent renforcer le constat de la grande mobilité des travailleurs wallons.
Pays d'occupation Bruxelles Wallonie Flandre Total
La Wallonie n'est pas seulement la région qui fournit le plus de résidents qui travaillent dans un pays limitrophe, c'est également la région qui accueille le plus de travailleurs transfrontaliers (près de deux tiers).
Pays de résidence Bruxelles Wallonie Flandre Total
Total 935 29·499 15.387 45.821 % des régions 2 % 64 % 34 % 100 %
Par rapport à 2008, le nombre de transfrontaliers a augmenté de 1.457 personnes, soit 5,9 % supplémentaires. L'augmentation est supportée essentiellement par l'afflux de résidents français.
Graphique intitulé: Evolution du nombre de travailleurs étrangers transfrontaliers occupés en Wallonie (Voir annexe).
2. Emploi étranger en Wallonie
A l'heure actuelle, les données sur le travail étranger sont uniquement disponibles au niveau belge. Le service fédéral emploi, dans sa dernière étude, ne décline pas les données au niveau régional.
Population active en Belgique selon les principales nationalités: La population active étrangère a progressé de 2 % entre 2006 et 2007. Les pays les plus représentés dans la population immigrée belge sont les pays limitrophes (France, PaysBas, Allemagne) et des pays dont les vagues migratoires sont connues depuis longtemps et ont tendance à ne plus progresser (Italie, Espagne, Maroc, Turquie).
A côté de ces pays, on remarque une progression importante de l'immigration polonaise en Belgique (+ 31,4 %). Avec 17.618 ressortissants en 2007, la Pologne devient la sixième communauté étrangère la plus importante de Belgique, alors qu'elle occupait la huitième place en 2006.
Tableau n°1, voir en annexe
Cette vague d'immigration venue de Pologne se vérifie dans le nombre de permis de travail B délivrés en 2007 en Belgique: la Pologne occupe la première place du classement avec 12.820 permis de travail B délivrés, loin devant la Roumanie qui avec 2.863 permis B délivrés occupe la deuxième place.
La Bulgarie complète le trio de tête avec 13 fois plus de permis B délivrés qu'en 2006, venant confirmer la progression des arrivées en provenance des pays de l'Est de l'Europe.
Voir tableau intitulé:Premiers permis de travail B délivrés en Belgique (en annexe ainsi que le graphique n°1)
3. Mobilité interntionale – EURES
Le Forem encourage également les travailleurs et demandeurs d'emploi wallons à travailler à l'étranger.
Ainsi, EURES, réseau européen des services publics de l'emploi coordonné par la Commission européenne et dont le Forem est membre, a pour mission d'offrir des informations, des conseils et des services de recrutement/placement aux travailleurs et aux employeurs ainsi qu'à tout citoyen désireux de bénéficier de la libre circulation des personnes.
Le travail des conseillers Eures du Forem est de promouvoir la mobilité auprès des demandeurs d'emploi et de les aider à concrétiser leur projet en mettant à leur service leur expertise et des outils d'information.
Offres de services
* Information et conseil des candidats à un parcours de mobilité, qu'il s'agisse d'une expatriation définitive, de la recherche d'un emploi à l'étranger, d'un stage ... Ce service est disponible sur l'ensemble des régions via l'axe travailler et se former à l'étranger dans les Carrefours Emploi Formation. Des conseillers en mobilité sont présents sur site dans les Directions régionales partenaires d'Eures transfrontaliers (Liège, Arlon et Mons-Tournai). Les conseillers organisent, par ailleurs, des sessions de sensibilisation du personnel Forem à la mobilité internationale. * Diffusion d'offres d'emploi européennes grâce au réseau Eures (visible en ligne sur le site www.leforem.be). * Aide dans le recrutement international: organisation de journées d'information sur les conditions de vie et de travail dans différents pays en collaboration avec les SPE concernés et présence d'employeurs (diffusion d'offres d'emploi). * Développement d'outils à destination des candidats à la mobilité (disponibles en ligne sur le site www.1eforem.be): mini-guides et reportages sur les différents marchés du travail européen ainsi que les conditions de vie et de travail (France, Royaume-Uni, Irlande, Grèce, Tchéquie, ... ). * Elaboration d'un carnet de route de la mobilité internationale, également disponible en ligne, qui comporte des informations sur la législation, les démarches administratives à effectuer, comment gérer son départ et son retour, les équivalences de diplômes, ... * Organisation d'événements liés à la mobilité internationale: les « Tables Rondes Mobilité Internationale » autour desquelles se retrouvent, à côté du Forem, différentes institutions actives en matière de mobilité internationale et au cours desquelles les candidats peuvent poser toutes leurs questions et avoir accès en un seul lieu à l'ensemble des informations et des conseils en fonction de leur projet professionnel.
Evénements
Des événements Mobilité internationale sont régulièrement organisés dans les centres ouverts du Forem avec la collaboration de différents partenaires: - Vivre et travailler en XXX - Comment postuler en XXX - Destination Canada - Petit ABC pour un départ à l'étranger
La promotion de ces événements se fait via affichage, internet et insertions publicitaires. L'inscription y est obligatoire.
Titres d'exemples, quelques dates d'évènements
- Vivre et travailler en Espagne à Louvain-la-Neuve: 16 mars - Vivre et travailler au Luxembourg et en France à Arlon: le 27 avril et le 11 juin - European Jobday à Louvain-la-Neuve: 19 octobre - Destination Canada à Bruxelles: 20 novembre - Petit ABC pour un départ à l'étranger: organisé tous les mois (Liège, Arlon, Mons, Tournai, La Louvière).