/

Le lait subventionné

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 356 (2009-2010) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 02/06/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La coopérative FAIREBEL, d’origine luxembourgeoise, reçoit de la Région wallonne 1.000 euros par membre pour commercialiser un lait équitable à condition qu’il soit wallon. Pour lancer l’opération, chaque membre a versé 1.000 euros compensés par une prime identique de la Région wallonne.
     
    FAIREBEL, c’est le logo sous lequel le lait équitable est vendu dans les grandes surfaces. FAIRECOOP regroupe environ 250 agriculteurs, demandant à une laiterie de mettre le lait en carton et se chargeant eux-mêmes de la commercialisation, voire de la négociation avec les grandes surfaces.
     
    Aucune laiterie belge n’a voulu ouvrir ses portes aux agriculteurs. Est-ce par peur de concurrencer d’autres produits ? J’en doute. Par contre, LUXLAIT, laiterie luxembourgeoise, saute sur l’occasion qui lui offre une fenêtre idéale pour conquérir le marché wallon.
     
    La « bande de félait », produit purement wallon que nous avons pu rencontrer au Parlement wallon, est également subventionnée par la Région wallonne à travers l’APAC-W.  Qu’est-ce qui a coincé que les agriculteurs ne se sont pas ralliés à la « bande de félait » qui - si mes informations sont correctes - est en train d’agoniser ?
     
    La réaction du Cabinet de Monsieur le Ministre est la suivante : pas de subside pour du lait qui ne soit pas un produit wallon. Si le lait est traité au Luxembourg, comment pouvons-nous contrôler son origine ?
  • Réponse du 17/06/2010
    • de LUTGEN Benoît

    L'honorable Membre me donne l’occasion de repréciser la nature des aides dont bénéficient les producteurs laitiers wallons et je l'en remercie.

    Je me permets cependant de m’étonner de la teneur de certains éléments qu'il avance.

    Faircoop est une société coopérative dont le siège social est situé en Wallonie, et plus précisément à Aywaille en province de Liège. Elle est constituée par des agriculteurs wallons producteurs de lait.

    Fairebel est la marque utilisée par cette coopérative pour la commercialisation de lait de consommation conditionné par une laiterie située en dehors du territoire belge.

    Prétendre que la coopérative Faircoop reçoit de la Wallonie mille euros par membre pour commercialiser du lait de consommation à la condition qu’il soit wallon est un raccourci que je ne peux emprunter.

    Je tiens en effet à préciser une fois de plus que l’aide est accordée directement aux producteurs pour des investissements liés à la transformation du lait et/ou à la commercialisation des produits laitiers, soit directement du producteur au consommateur, soit par l’intermédiaire d’une coopérative de commercialisation, pour autant que les produits laitiers concernés soient, totalement ou partiellement, issus de la production laitière de leur exploitation.

    En ce qui concerne l’absence d’accord entre des laiteries wallonnes et la coopérative Faircoop, je ne peux comme l'honorable Membre que le constater et le regretter.

    J’ai également quelques difficultés à le suivre lorsqu'il affirme que la Bande des Félait est, je le cite, « en train d’agoniser ».

    Selon les informations disponibles auprès de la société concessionnaire de la marque pour la commercialisation du lait en boîte, ses ventes sont en progression constante, passant de 244.272 litres en 2007 à 1.149.660 litres en 2009 avec une perspective 2010 qui dépasse les deux millions de litres de lait demi-écrémé, conditionné en « Tetrapack » d’un litre.

    En ce qui concerne l’origine du lait traité par une laiterie, il existe une législation fort précise qui permet d’assurer une traçabilité parfaite. La question ne soulève aucune difficulté de contrôle.