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La mobilité en Basse Meuse liégeoise : optimalisation de l’offre des transports en commun

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 648 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 03/06/2010
    • de LENZINI Mauro
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
    Le tracé du tram en région liégeoise va de Jemeppe à Herstal en passant par le centre ville, et je m’en réjouis.

    En Basse-Meuse, les 76.000 habitants des communes de Juprelle, Bassenge, Oupeye, Visé, Blegny et Dalhem (ce qui correspond à la Zone police Basse-Meuse) doivent avoir l’opportunité d’utiliser ce nouveau mode de transport.

    Comment ? Certainement pas en prolongeant le tracé du tram au-delà de Herstal mais bien en renforçant la ligne de bus n° 50 qui va aujourd’hui de Licour (Herstal) à Haccourt (Oupeye).

    Voilà maintenant plus d’un an que j’ai pris contact avec la direction du TEC Liège-Verviers et que j’ai attiré son attention sur le fait que si aujourd’hui cette ligne est peu fréquentée elle pourrait devenir nettement plus rentable dans un avenir proche.

    Ce n’est pas tant la rentabilité qui m’intéresse dans mon propos aujourd’hui, mais bien le service rendu à la population en terme de mobilité.

    Dans un premier temps, un prolongement du tracé de Haccourt à Visé permettrait une correspondance avec les lignes de bus qui desservent les 6 communes bassi-mosanes vers les lignes 5, 6, 7 et le centre de Liège.

    Dans un deuxième temps, lorsque le tram sera opérationnel cette ligne 50 facilitera la mobilité des bassi-mosans vers Liège-Seraing en utilisant ce nouveau mode de transport en commun.

    Je m’inquiète aujourd’hui des perspectives que pourraient prendre l’étude de faisabilité du TEC si la seule rentabilité actuelle est considérée.

    Au contraire, il faut à mon sens tenir compte du développement de ce tracé qui faciliterait les déplacements des milliers d’étudiants qui se rendent quotidiennement aussi bien à Visé, à Herstal et à Liège.

    Dans un avenir proche, l’implantation du Trilogiport et ses centaines d’emplois ainsi que la construction du nouvel hôtel de police de la zone Basse-Meuse à proximité immédiate du site multimodal devraient encore augmenter la demande de transports en commun et ainsi valoriser la ligne de bus n° 50.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire quelle est sa position :

    - par rapport au renforcement et à l’extension de la ligne 50,
    - par rapport à l’augmentation de l’offre de transport en commun pour les 76.000 habitants de la zone Basse-Meuse ?
  • Réponse du 14/06/2010
    • de HENRY Philippe

    Les trois communes de la Basse-Meuse (Oupeye, Visé et Bassenge) ont bénéficié de l'étude en commun d'un PiCM (plan intercommunal de mobilité) il y a quelques années déjà. Cette étude avait identifié une série de pistes d'amélioration de l'offre de transport en commun pour les zones où la densité de population offre des perspectives; en effet, les 49.000 habitants de ces trois communes réunies de la Basse-Meuse n'habitent pas tous dans des zones dont la densité permet d'envisager un succès raisonnable d'une offre de transport par lignes régulières. C'est ainsi qu'une prolongation de la ligne 7 a été mise en place d'Oupeye à Hermée (soit une soixantaine de trajets par jour en moyenne, ce qui est loin d'être négligeable).

    C'est d'ailleurs pour répondre à cette singularité de densité relativement basse de certaines zones de ces trois communes que ces pouvoirs locaux, le TEC et la Région ont uni leurs efforts pour permettre à la Centrale de Mobilité de la Basse-Meuse de mettre en place un service de transport de porte à porte à la demande en minibus.

    Depuis l'adoption du PiCM, la perspective de la réalisation du Trilogiport, et celle de la création d'un axe de tram desservant Herstal sont apparues.

    Le tram, tout particulièrement, amènera d'ici quelques années à une refonte globale du réseau complémentaire d'autobus. Dans ce cadre, toutes les lignes desservant la Basse-Meuse (lignes 40, 140, 50 et 78) seront parmi celles qui devront faire l'objet de refontes fondamentales. Cela étant, on est loin encore d'en être à ce stade de la réflexion, puisque le calendrier relatif au projet du tram lui-même n'en est encore qu'à ses toutes premières phases.

    Ce sera au TEC Liège-Verviers, en vertu du décret de 1989 organisant le transport en commun en Wallonie, de proposer une redéfinition de l'offre.

    Dans l'immédiat, il ne me semble pas que le calendrier de réalisation du tram, ou celui de réalisation du Trilogiport en soient à un point qui impose de prendre à court terme des mesures particulières d'adaptation de l'offre. Mais une fois encore, le TEC local est le meilleur juge en la matière.