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Les centres de planning familial

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 132 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 07/06/2010
    • de BAYET Hugues
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Les Centres de planning familial assurent une série de missions essentielles: information sur la vie sexuelle et affective, consultations médicales, psychologiques, sociales, conjugales, juridiques, interruptions volontaires de grossesse, ...

    Je souhaite que Madame la Ministre m'informe du nombre de centres de planning familial reconnus en Wallonie. Ce nombre est-il suffisant eu égard aux besoins? Dans la négative, y a-t-il des régions particulièrement défavorisées de ce point de vue? Y a-t-il des demandes de reconnaissances en cours et dans l'affirmative combien?

    Par ailleurs, nous savons que les pratiques sexuelles et les mentalités sont en perpétuelle évolution. Je souhaite donc savoir comment les centres gèrent l'abaissement des premières relations sexuelles et répondent à la problématique de l'image de soi de trop nombreuses jeunes filles qui, dans un contexte marqué par la banalisation de la pornographie, sont de plus en plus considérées par les garçons comme des objets sexuels, ...
  • Réponse du 06/07/2010
    • de TILLIEUX Eliane

    En réponse à la question écrite relative aux modalités d'ouverture des centres de planning et de consultation familiale et conjugale en Région wallonne. j'ai le plaisir de communiquer les éléments suivants :

    Le décret du 18 juillet 1997 relatif aux centres de planning et de consultation familiale et conjugale prévoit en son chapitre III, intitulé « La programmation », que le ressort territorial du centre comprend au moins cinquante mille habitants et est fixé par le Gouvernement lors de l'agrément.

    Ce même chapitre prévoit également que le Gouvernement peut autoriser un centre à desservir un secteur géographique comprenant moins de cinquante mille habitants en fonction de circonstances locales particulières et des besoins spécifiques de la population.

    Ceci offre donc les garanties nécessaires pour rencontrer au mieux les besoins de la population.

    En 2010, 70 centres de plannings et 8 décentralisations ou antennes bénéficient d'un agrément.

    La norme de programmation définie au Chapitre III du décret précité, prévoit la possibilité d'ouvrir 61 centres sur l'ensemble du territoire wallon.

    Sans tenir compte des décentralisations, la norme de programmation est dépassée dans 8 des 20 arrondissements administratifs wallons visés. Seuls les arrondissements de Huy et Namur laissent chacun une possibilité d'ouverture de centre. Si l'on tient compte des antennes, ce dépassement concerne 4 arrondissements supplémentaires. Dans ce cas, seul l'arrondissement de Huy permet l'ouverture d'un centre de planning.

    Actuellement, aucune demande d'agréation n'est en cours d'examen.

    En ce qui concerne l'évolution des mœurs, nos Centres de Planning constatent en effet que depuis cette dernière décennie les premiers rapports sexuels ont lieu en moyenne plus précocement qu'auparavant.

    Ce phénomène a certes été induit par le recours à des méthodes contraceptives plus sûres, moins contraignantes et plus accessibles. Celles-ci ont offert aux femmes et aux hommes un moyen indispensable à leur émancipation.

    Les jeunes n'ont pas connu cette époque ou tout rapport non contrôlé pouvait être source d'angoisses et parfois d'interruption de grossesse très risquée.

    Notre environnement médiatique est envahi par un processus de marchandisation où le seul objectif est de provoquer ou séduire pour inciter à la consommation.

    L'espace culturel (film, télévision, livre) n'a pas échappé à cette évolution. La banalisation de l'acte sexuel peut y trouver son origine. Ceci ne veut pas pour autant dire que les relations sont dépourvues de leur contexte sentimental tant pour les jeunes filles que pour les garçons.

    Nos centres de planning s'adaptent à cette réalité. Ils se mettent notamment à la disposition des établissements scolaires pour y dispenser des formations structurantes où sont étroitement associées l'éducation sexuelle et l'approche affective.

    Enfin, les Gouvernements de la Communauté française et de la Région wallonne et du Collège de la Commission Communautaire française ont adopté une note commune visant à généraliser les animations relatives à la vie relationnelle, affective et sexuelle en milieu scolaire (EVRAS).