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Le "non" au Ravel qui traverse la vallée de la Rur

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 650 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 07/06/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le SPW Travaux publics, maître d’ouvrage du Ravel, est demandeur d’une dérogation par rapport aux prescriptions en matière de protection de la nature.

    Il est question du Ravel qui relie Raeren à Waimes, tronçon qui fait partie du réseau Ravel partant d’Aix la Chapelle en direction de Luxembourg-Ville.

    Un projet substantiel sur le plan du volume qu’il représente en termes d’investissement et qui fait l’objet d’un cofinancement européen d’une part et allemand et wallon d’autre part.

    Un projet qui fera aussi partie d’autres projets qui relieront Waimes à Trois Ponts ou Waimes à la frontière belgo-allemande (en passant par Bullange).

    A moyen terme, on peut aussi espérer des liens vers les gares de Vielsalm et de Gouvy, vers Bastogne.

    Ceci pour illustrer l’importance touristique du projet comparé aux défis écologiques qui opposent les uns et les autres.
     
    Dans le Grenz Echo, j’ai pu lire que le tracé Ravel qui traverse la vallée de la Rur vient d’être refusé.

    Comme motifs, on cite les directives en matière de protection des oiseaux et les règles belges en matière de protection de la nature.

    La DG du SPW se base sur des avis tels que celui du Conseil supérieur de la nature.

    Les organisations de protection de la nature tels que Natagora, Aves, Amis de la Fagne … « jubilent » (Grenz Echo). Ils avaient initié une pétition afin que les zones de nichage d’une espèce rare (Braunkehlchen) ne soient pas perturbées.

    Ils avaient proposé des alternatives par rapport au tracé privilégié, alternatives qui n’avaient pas été retenues jusqu’à présent.
     
    Les promoteurs et en particulier la Ministre germanophone du Tourisme sont déçus, déplorant le caractère spécifique de ce tracé.

    La Ministre pense qu’il n’y a pas de vraies alternatives, car le Ravel est synonyme de randonnées à pied ou à vélo sur des pentes très faibles – ce qui encourage notamment les personnes à mobilité réduite ou qui ont plus difficile d’être mobile de participer.

    Ce qui serait proposé comme alternative se caractériserait par une pente de 9 %, manquerait de lisibilité et présenterait des risques en matière de sécurité pour la pratique de vélo.

    Rappelons que le tourisme est une des filières économiques à potentiel important dans les Cantons de l’Est, appréciée pour son calme, pour sa nature et son charme paysager.

    La Ministre rappelle qu’à d’autres endroits, des tronçons Ravel passent aussi à travers des zones Natura 2000 sans que les projets aient été refusés.
     
    Voilà pour décrire un dilemme : d’un côté les impératifs en matière de protection de la nature, d’autre par les impératifs d’un développement économique doux et durable.

    Y a-t-il eu avant ce refus des contacts entre le département de Monsieur le Ministre et celui de son Collègue Benoît Lutgen (chargé du Ravel) ainsi qu’avec le Gouvernement germanophone ? Quand ont-ils eu lieu ? Et avec quels résultats ?
     
    Ce que je déplorerais, c’est qu’un projet important tant pour la population autochtone que pour le tourisme ne soit bloqué pendant de nombreux mois parce que les autorités ne parviennent pas à se mettre autour d’une table et de trouver les solutions qui agréent tout le monde.
     
    Et c’est d’autant plus regrettable que le tronçon fait partie d’un projet transfrontalier financé dans le cadre d’un cofinancement européen. Ne risque-t-on pas de rater les délais après ce refus et éventuellement de perdre des sources de financement ? Comment rattraper les retards ainsi provoqués ? Quel sera le calendrier pour mener ce projet à bonne fin ?
  • Réponse du 21/06/2010
    • de HENRY Philippe

    La question écrite de l'honorable Membre relative à l'objet repris sous rubrique a bien été portée à ma connaissance et a retenu ma meilleure attention.

    Néanmoins, à la lecture de celle-ci, il apparaît qu'elle ne tombe pas sous les compétences du Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité mais bien de celles du Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité et du Patrimoine, en charge de la protection de la nature et du développement du RAVeL.