/

Le plan piscine

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 324 (2009-2010) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 15/07/2010
    • de SENESAEL Daniel
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
    Monsieur le Ministre dévoilait récemment son « Plan piscine » pour la Wallonie. Afin de mener à bien ce plan, il a, entre autres, élaboré un plan de rénovation.

    En effet, un grand nombre de piscines ont été construites dans les années 70. Leur rénovation semble donc inévitable.

    Il s’agit d’investissements jugés prioritaires représentant un montant total pour la Wallonie de près de 9,2 millions d’euros. Ces investissements concernent les rénovations des piscines de Saint-Ghislain, Soignies, Fleurus, Charleroi, Lobbes et Marcinelle. Ce sont également des subsides octroyés à certaines piscines (Oupeye, Leuze en Hainaut et Neufchâteau). Ces investissements englobent aussi l’aménagement de la piscine de Herve et la restauration de la piscine de Chevetogne.

    Par ailleurs, ce programme de rénovation est complété par un plan de construction de nouvelles installations : la part contributive de la Région s’élève dans ce cadre à plus de 22 millions d’euros pour neuf piscines au total (Ciney, Rebecq, Braine-le-Château, Tubize, Ittre, Ans, Seraing, Liège, Braine-l’Alleud, Braine-le-Comte, Virton et Mons).

    Je ne peux que me réjouir de ce financement qui fera le plus grand bien aux différentes piscines concernées, et ce, dans le but d’améliorer les conditions d’accueil et de sécurité. Il faudra néanmoins que les investissements en rénovation et/ou construction soient amplifiés dans le futur. En effet, il est important que les infrastructures proposées aillent de pair avec les politiques que nous entendons mener au niveau sportif.

    L'Association des établissements sportifs (AES) a souhaité évaluer plus précisément l’état général des bassins de natation afin de cibler davantage les besoins. Aussi, Monsieur le Ministre a sollicité son administration afin qu'elle réalise un véritable cadastre des 150 piscines de Wallonie.

    Aussi, quels étaient les critères qui ont permis de classer ces sites comme prioritaires ?

    En ce qui concerne les subsides octroyés notamment à la piscine de Leuze en Hainaut, à quel dessein serviront-ils ? Complémentairement, y a-t-il eu des demandes pour d’autres piscines de Wallonie picarde ?

    Par ailleurs, pour ce qui concerne l’étude menée par l’AES, le cabinet de Monsieur le Ministre est-il associé à la démarche ? De quelle manière ? Monsieur le Ministre dispose-t-il déjà des prémices de cette étude ?
  • Réponse du 04/08/2010
    • de ANTOINE André

    Je remercie l'honorable Membre de l'intérêt témoigné pour les piscines, qui constituent un formidable outil social d'accès à la pratique sportive.

    Je me permets de rappeler ma volonté politique de développer un plan piscine.

    Ce plan s'articule sur les points suivants:

    - le décret mission, définissant les missions prioritaires de l'enseignement, impose aux enfants de 6ème primaire de savoir nager;
    - la pratique de la natation contribue au développement de la condition physique générale, tant chez les écoliers que chez les étudiants;
    - les piscines constituent un moyen privilégié autorisant une revalidation progressive;
    - la pratique de la natation doit pouvoir être accessible à tous;
    - le développement de la pratique de la natation en Wallonie.

    Aujourd'hui, on ne peut concevoir la construction ou la rénovation d'un bâtiment sans vision sur le long terme, sans être guidé par la notion de développement durable. Il est ainsi essentiel pour le bien collectif de, non seulement, diminuer la consommation énergétique, mais également de mettre en place des mesures d'utilisation rationnelle de l'énergie (URE) et de favoriser autant que possible les énergies renouvelables et non polluantes. Le SPW Infrasports consacrera une étude visant à l'amélioration des performances énergétiques de ce type d'infrastructures sportives.

    La gestion d'une piscine demande des moyens financiers importants, parfois difficilement soutenables pour une commune. L'identification de l'ensemble des besoins, par la réalisation d'un état des lieux, me semble primordiale.

    La Région se doit de maintenir son aide, tout en s'inscrivant dans une stratégie pluriannuelle dans un plan d'investissement.

    Dans l'immédiat, pour mener à bien ce « Plan Piscine », un programme de rénovation et d'aménagement a été mis en place.

    Ces investissements jugés prioritaires représentent un montant total pour la Wallonie de près de 9,2 millions d'euros (Saint-Ghislain, Soignies, Oupeye, Fleurus, Herve, Leuze, Neufchâteau, Chevetogne, Charleroi, Lobbes, Marcinelle).

    Ce programme de rénovation est complété par un programme de construction de nouvelles installations: la part contributive de la Région s'élève, dans ce cadre, à plus de 22 millions d'euros pour 9 piscines au total (Ans, Seraing, Liège, Ciney, Rebecq-Braine-Ie-Château-Tubize-Ittre, Braine-l'Alleud, Braine-le-Comte, Virton et enfin Mons).

    Je me permets de préciser que l'étude sur l'état des piscines a été initiée par les services de mon administration, qui a sollicité la collaboration de l'AES.

    Infrasports a donc réalisé l'état des lieux de nos piscines en Région wallonne. Le projet consistait, tout d'abord, à dresser un diagnostic précis de l'état de nos piscines et bassins de natation et à déterminer, dans un second temps, les masses budgétaires nécessaires pour opérer leur rénovation et mise en conformité, voire leur reconstruction.

    Au niveau technique, les points suivants ont été évalués:

    - l'état général du bâtiment (le gros-œuvre, la toiture, les sanitaires, les vestiaires, la cafétéria, les bassins, le bac tampon, ... );
    - les installations de traitement de l'eau;
    - les installations de traitement de l'air;
    - les installations de chauffage et les performances énergétiques (les chaudières, les échangeurs, l'isolation, les menuiseries extérieures);
    - le stockage des produits chimiques.

    L'étude doit être finalisée, il manque en effet quelques renseignements pour une dizaine d'infrastructures, sur les 150 piscines que compte la Wallonie.

    Pour l'heure, il m'apparaiî donc prématuré de présenter des chiffres et de tirer des conclusions sans avoir l'ensemble des données.

    Je ne manquerai pas de revenir vers l'honorable Membre à la rentrée scolaire sur ce sujet.

    Ce plan piscine doit être examiné sur l'ensemble de la législature. Pour le mener à bien, il faudra donner des priorités budgétaires si nous voulons que nos installations autorisent une pratique sportive pour l'ensemble de la population.

    Je reste à la disposition de l'honorable Membre pour toutes les précisions complémentaires qu'il souhaiterait recevoir.