L'incidence de l'économie sociale et son développement bénéfique sur la mobilité
- Session : 2009-2010
- Année : 2010
- N° : 727 (2009-2010) 1
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Question écrite du 15/07/2010
- de KAPOMPOLE Joelle
- à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
Nous devons bien constater que la mobilité est encore très majoritairement liée à la voiture. Le parc automobile belge continue en effet de croître et se rapproche désormais de 6,5 millions de véhicules privés.
Force est cependant de constater que l'économie sociale a développé des outils intéressants en matière de mobilité. On peut aisément citer les centrales de co-voiturage, les services de proximité dans le transport de personnes, ou encore l'auto-école sociale, le point vélo (SNCB), etc.
Chacun s'accorde à reconnaître qu'il faut associer les entreprises d'économie sociale au développement de la mobilité en Wallonie, afin de demeurer ambitieux quant à nos projets.
Quelles sont les mesures concrètes envisagées afin de favoriser la mobilité douce, respectueuse de l'environnement, tout en y associant l'économie sociale ?
Sur ce point précis, une concertation avec les acteurs de l'économie sociale est-elle prévue ?
Réponse du 25/08/2010
- de HENRY Philippe
Je partage tout à fait le point de vue de l'honorable Membre à propos de l'intérêt d'associer le secteur de l'économie sociale aux politiques de mobilité.
Actuellement j'envisage ces collaborations à deux niveaux.
J'ai fait l'objet de différentes demandes de soutien à des centrales de mobilité en zones rurales:
- l'ASBL Damier a développé le concept Damier en province du Luxembourg qui intègre une série de services visant à faciliter la mobilité en zone rurale. Elle me propose d'aider au développement de projets similaires dans les autres provinces;
- plusieurs communes, notamment dans l'Entre Sambre et Meuse, se sont regroupées pour réfléchir à leurs problèmes de déplacement et souhaitent étudier avec la Région la faisabilité de coordonner et de susciter les services de mobilité;
- l'ASBL TaxiStop a développé le concept des centrales des « moins mobiles » en Flandre et souhaite le développer en Wallonie;
- la centrale de mobilité de la Basse Meuse existe et continue à être soutenue par la Wallonie.
Vu la diversité de ces demandes, mais également leur objet très similaire, mon intention est d'organiser, dans les prochains mois, une table ronde sur la problématique de la mobilité en zone rurale. L'objectif de cette table ronde sera de rechercher avec l'ensemble des partenaires la meilleure manière de coordonner les actions et d'intégrer les initiatives des uns et des autres.
Suite à cela, je prendrai des initiatives visant à soutenir des expériences pilotes cohérentes dans différentes zones.
Le second secteur de l'économie sociale en lien avec la mobilité est celui des ateliers de mécanique vélo. Certains de ces ateliers-vélos sont ou seront hébergés dans les points-vélos de gares ferroviaires.
De nombreuses structures du secteur social (maisons de jeunes, AMO, ... ) et de l'économie sociale (entreprises d'économie sociale, ... ) ont développé ou souhaitent elles aussi développer des ateliers de mécanique vélo. Les objectifs sont variés. Ils couvrent la réinsertion professionnelle, le reconditionnement de vieux vélos en vue de la vente ou du prêt de longue durée, l'assistance aux particuliers pour l'entretien de leur bicyclette ou encore la formation des particuliers à la mécanique vélo.
Dans le but de faciliter l'émergence et le développement de ces ateliers, mon intention est de mettre en place un « réseau des ateliers de mécanique vélo ».
Fin de l'année dernière, j'ai passé commande d'une étude visant à définir le contour et les missions de ce réseau, en concertation avec les ateliers de mécanique vélo existants ou ayant récemment arrêté leur activité.
Les conclusions de cette étude sont attendues pour la fin du mois d'août 2010. J'espère pouvoir lancer les bases de ce réseau d'ici la fin de l'année.