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Le rapport d'activité des centres régionaux d'initiation à l'environnement

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 772 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 30/08/2010
    • de BORSUS Willy
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    En sa séance du 1er juillet dernier, le Gouvernement wallon prenait acte du rapport général d’activité des Centres régionaux d’initiation à l’environnement.

    Il chargeait par ailleurs le Ministre de l’Environnement d’analyser les propositions contenues dans la note stratégique de 2009 en vue de rencontrer au mieux les objectifs de développement de l’éducation relative à l’environnement en Wallonie.

    Puis-je dès lors demander à Monsieur le Ministre quelles sont les principales propositions formulées par le réseau des CRIE dans sa note stratégique?

    Les onze CRIE, qui totalisent quelque 70 emplois, avaient obtenu, en mai dernier une indexation du plafond de subvention. D’autres moyens seront-ils accordés à ces Centres ? De nouveaux Centres sont-ils prévus, notamment en Province de Namur qui ne compte qu’un seul CRIE ?
  • Réponse du 29/10/2010
    • de HENRY Philippe

    Le réseau des CRIE a été mis en place en vue de rencontrer les principaux objectifs de développement de l'éducation relative à l'environnement. A ce titre, ce réseau permet de représenter le chemin que l'ensemble des acteurs du Réseau aimerait accomplir pour plus d'efficacité et de reconnaissance. C'est pourquoi j'ai demandé à ce réseau de décliner, dans le cadre d'un groupe de travail, ces objectifs stratégiques en objectifs opérationnels. Des critères d'évaluation de la réussite de ces actions seront également établis.

    Sur base de ce travail, je résume les principaux axes d'améliorations à mettre en place.

    1° Un réseau stabilisé et optimalisé dans son action

    Je suis convaincu que l'efficacité du Réseau passe par un changement dans les modalités de financement et d'agrément. Cette optimalisation passe également par l'amélioration du fonctionnement des structures de pilotage, plus spécialement du comité d'accompagnement (CARC) et des divers espaces de rencontre et de programmation internes au réseau.



    2° Un réseau consulté en amont pour plus de cohérence dans les initiatives publiques

    Je constate que la multiplicité des acteurs en environnement et les nombreuses initiatives prises sur un même thème (eau, énergie, déchets, nature, ...) peut occasionner une perte de repères auprès du public cible et un gaspillage d'argent public, ne fut-ce que par une diversité d'actions qui pourraient être redondantes, voire éventuellement contradictoires.

    C'est pourquoi j'interviens auprès des CRIE, opérateurs « semi-publics », pour que leur expertise en vulgarisation et sensibilisation soit davantage mise au service de la Wallonie. Ainsi, en étant davantage consultés en amont, ils contribueront à une action plus coordonnée et plus cohérente.



    3° Un réseau dont les centres (CRIE) sont davantage des acteurs d'efficacité

    L'efficacité passe par une formation continue permettant de rester à la pointe (techniques éducatives, connaissances scientifiques et des structures ...), sous peine de gaspillages, de disparités, d'éparpillement et finalement de perte de crédibilité.



    4° Un réseau dont les centres renforcent leurs coopérations avec les acteurs de terrain

    Les CRIE établissent des coopérations et des réseaux de proximité avec les acteurs de l'éducation, les pouvoirs publics, les associations locales et les personnes engagées dans la formation permanente.

    Puisqu'au travers de ces partenariats, l'action des CRIE s'en trouve démultipliée, j'ai inclus dans leur fonctionnement la reconnaissance du temps et des moyens à consacrer à leur ancrage local.



    5° Un réseau dont l'action et la gestion ont une empreinte écologique réduite

    Afin de rester cohérent dans la démarche même de développement durable, les CRIE doivent également rechercher cette cohérence entre leur discours éducatif et formatif et leurs actes. Nul n'ignore que les politiques environnementales et de développement durable passent par la réduction progressive des impacts écologiques des bâtiments et des équipements, de la gestion et de l'administration et enfin des programmes d'actions et projets menés.

    En outre, cette réduction progressive doit être visible, montrable et démonstrative auprès du public.

    Les CRIE doivent être des exemples en la matière.



    6° Un réseau aux actions visibles

    Depuis de nombreuses années, les CRIE sont des acteurs incontournables en matière d'éducation à l'environnement et au développement durable (DD). Ils organisent de très nombreuses activités aux thèmes variés, destinées à tous les types de publics. Leur visibilité est cependant à améliorer.



    7° Un réseau qui intègre pleinement la Communauté Germanophone (CRIE d'Eupen)

    Dans un souci permanent de synergie avec la Communauté germanophone, les dossiers, documents et travaux réalisés dans les CRIE francophones seront rendus disponibles pour les éducateurs et enseignants de la Communauté germanophone et réciproquement.

    J'ai donc décidé le principe de l'extension à la Communauté germanophone de l'accord de coopération en matière d'éducation à l'environnement qui existe actuellement entre la Région wallonne, la Communauté française et la Région bruxelloise.



    8° Un réseau dynamique

    J'ai signalé aux gestionnaires des projets ma volonté d'intensifier les échanges et les constructions communes, gage de réussite de la sensibilisation progressive de la population et de l'adhésion de celle-ci.

    Après une première phase de construction du réseau, aujourd'hui achevée, j'ai signalé aux responsables la nécessité d'explorer maintenant le développement des programmes d'action et des méthodes de travail et d'y inclure la stratégie participative.



    En ce qui concerne la seconde question, je n'envisage pas actuellement augmenter le nombre de CRIE.

    En effet, ma première priorité a été la modification de la législation relative à la gestion des CRIE afin de pouvoir dépasser le plafond de 248.000 euros qui bloquait toute adaptation des subventions annuelles. Ce changement s'est avéré être un préalable indispensable permettant de répondre en partie à la problématique du point 1, c'est-à-dire à celle de la stabilisation du réseau, simplement en permettant de garder le personnel en place.

    Vu la conjoncture financière actuelle et les priorités d'améliorations envisagées ci-dessus, il n'est actuellement pas prévu de budgets supplémentaires afin de créer de nouveaux centres.