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L'IPW et le mécénat

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 494 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 09/09/2010
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
    Les journaux sud Presse relatent, dans leur édition du 31 août, le recours lancé, par l’Institut du Patrimoine Wallon (IPW), auprès de mécènes américains, par l’intermédiaire de l’ASBL Prométhéa.

    Avec un budget annuel de 23 millions d’euros, pour 2.800 monuments classés, l’initiative de l’IPW est loin d’être saugrenue. L’Institut peut de plus compter sur un personnel compétent et polyvalent qui doit apprécier ce nouveau défi.

    Quelles sont, dans le cadre du mécénat, les relations précises, entre l’IPW et l’ASBL Prométhéa ? Une convention fut-elle signée entre les partenaires ? Quel est son contenu et quelle est la mission attribuée à Prométhéa ? Comment est rémunéré Prométhéa pour le travail effectué ?

    En ce qui concerne le château de Wallain-St-Paul, quelle est l’importance chiffrée du mécénat américain ? L’origine des fonds est-elle vérifiée ? Comment ? Est-ce l’IPW qui devient l’acquéreur du château ? Qui d’autre sinon ? Quelle est l’action alors menée par l’IPW ? Quel fut le return proposé aux mécènes ? Quelle sera la finalité attribuée au château, une fois rénové ? Sera-t-il replacé sur le marché ?

    Où en sont les avancées par rapport aux 3 autres dossiers évoqués par la presse : le château de Tozée à Mettet, le château de Deulin à Hotton et la chapelle St-Cunibert à Bastogne ? L’ASBL Prométhéa est-elle également partenaire ? Quelle est l’importance des investissements recherchés ? Un échéancier est-il avancé ?

    D’autres dossiers sont-ils à l’étude pour le mécénat ? Lesquels ?
  • Réponse du 01/10/2010
    • de LUTGEN Benoît

    L’IPW et l’ASBL Prométhéa sont liés par une convention pluriannuelle renouvelable chaque année. Prométhéa a une mission de recherche de mécénat et de sponsoring en faveur du patrimoine immobilier wallon, comme source de financement complémentaire pour la restauration, la réaffectation et la sensibilisation du public à ce patrimoine. L’IPW apporte à l’asbl des informations utiles dans sa mission. Outre les réunions régulières organisées entre l’IPW et l’asbl, des réunions trimestrielles associent le Département du Patrimoine du SPW pour balayer l’ensemble des dossiers potentiels. Afin de permettre à l’asbl d’accomplir sa mission, une subvention annuelle de 125.000 euros lui est accordée. Prométhéa bénéficie également de recettes privées.

    S’agissant des Etats-Unis, des premiers contacts avaient été établis avec une équipe d’archéologues américains venant fouiller tous les deux ans le site des ruines du château de Walhain. Cela a débouché sur la rencontre d’Américains, intéressés par le Patrimoine. L’IPW est propriétaire du château et travaille actuellement avec la commune pour élaborer un projet global de sauvetage et de valorisation touristique des ruines. La récolte de fonds américains pourrait jouer un rôle intéressant et l’intention est, à terme, de revendre le château. Un premier don de 1.000 $ a été versé par un couple américain. C’est à l’occasion de ce don que le mécanisme de récolte a été fixé. L’IPW a signé une convention avec la Fondation Roi Baudouin Etats-Unis (KBFUS) qui sert de réceptacle aux dons. La KBFUS est reconnue par l’administration fiscale américaine et permet ainsi aux citoyens américains une déductibilité des dons versés. L’IPW prend et prendra différents contacts avec l’ambassadeur des Etats-Unis en Belgique, l’ambassadeur de Belgique aux Etats-Unis, les consuls belges aux Etats-Unis, les différents hôtels dans lesquels séjournent des Américains, les associations américaines établies en Belgique, … afin de leur présenter nos richesses patrimoniales, essentiellement liées au moyen-âge, et susciter des mécénats.

    Quant aux autres biens évoqués, ils font également l’objet d’une recherche classique de moyens financiers et l’IPW présume qu’ils seraient susceptibles d’intéresser le public américain qui recherche des biens symboliques comme les châteaux et les sites connus.