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Le tabagisme

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 173 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 16/09/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Le principal polluant qui affecte les voies respiratoires – tant des fumeurs actifs que des fumeurs passifs - est le tabac, notamment lorsque les personnes exposées aux fumées de tabac sont jeunes.

    Le tabagisme nuit à la santé (ex. cancer des poumons, problèmes cardio-vasculaires). Tout le monde le sait – et pourtant, le taux de fumeurs est et reste élevé.

    Même le tabagisme passif nuit à la santé, notamment chez les enfants vivant dans un ménage avec au moins un fumeur actif. Ce tabagisme passif peut aggraver l’asthme ou – chez les bébés – provoquer la mort subite.

    Selon les informations du SPW, au moins 36 % des ménages comptent au moins une personne qui fume régulièrement (cfr. enquête nationale de santé, 2004).

    N’est-il donc pas utile de relancer des campagnes anti-tabac en coopération active avec les médecins généralistes en contact personnalisé avec leurs patients et leurs familles (les campagnes trop générales ratant souvent leur objectif) et de provoquer une discussion sociétale sur le thème (p.ex. dans le contexte de l’interdiction du tabac dans les établissements horeca) ? Campagne anti-tabac, notamment en milieu scolaire ? Plus on commence jeune à consommer du tabac, plus il est difficile d’arrêter de fumer. Et surtout auprès des futures mamans ? En effet, la consommation de nicotine par voie placentaire augmente le risque de mort subite du nouveau-né, notamment lorsqu’il continue à être exposé aux fumées après sa naissance.
  • Réponse du 12/10/2010
    • de TILLIEUX Eliane

    Avant de me pencher sur les interrogations de l'honorable Membre, je me permets de lui apporter quelques chiffres émanant de l'enquête de santé menée en 2008 par l'Institut scientifique de Santé Publique (ISP). En 2008, on ne compte plus que 25% de la population de 15 ans et plus qui fume régulièrement par rapport à 28% en 2004. Cette diminution s'observe plus encore par rapport à 1997 où ce taux était de 30%. Ceci représente une baisse de 17% en Belgique sur ce laps de temps. Cette baisse s'observe singulièrement chez les jeunes de 15 à 24 ans, ce qui est heureux car l'on sait que le tabagisme se développe d'autant plus facilement que l'on débute tôt la consommation de tabac.

    Eu égard à ces chiffres, je pense que l'ensemble des mesures qui sont prises par les pouvoirs publics, parmi lesquelles les campagnes de sensibilisation, ont eu un impact réel sur le tabagisme des belges. Mais, on le sait également, il importe de maintenir cette dynamique positive. Car, en effet, la consommation de tabac reste problématique et le tabagisme demeure un des facteurs de risque principaux pour la santé et cause une importante morbidité et une importante mortalité. C'est pour cela que la Wallonie, agissant dans le cadre de ses compétences institutionnelles en matière de Santé, soutient la formation des intervenants psycho-médico-sociaux à la prise en charge des personnes souffrant de tabagisme.

    En effet, la Wallonie, par le biais du plan wallon sans tabac soutient les associations qui se penchent sur la problématique tabagique. Certaines axent ainsi leurs interventions autour de la parentalité et de la santé de la future maman et de son enfant.

    Au regard des chiffres présentés plus haut, il semble que l'efficacité des campagnes anti-tabac soit manifeste. Toutefois, comme le précise l'honorable Membre, il importe de continuer dans cette direction. Pour qu'elles aient un effet significatif, il est important qu'elles touchent le public cible. Comme il le dit très justement, plus on commence jeune à consommer du tabac, plus il est difficile d'arrêter de fumer. Il est donc capital de sensibiliser les jeunes aux méfaits liés au tabagisme. Cela pourrait effectivement se traduire par des campagnes menées dans les établissements scolaires. Néanmoins, il faut savoir que ce milieu ne relève pas des champs de compétences régionales.

    Dans le cadre de nos compétences, nous tentons actuellement d'axer un maximum nos actions à destination du public jeune. Il s'agit d'une volonté politique et d'un besoin réel de terrain.

    La problématique du tabac est un réel problème de santé publique et constitue une des préoccupations politiques centrales. C'est aussi dans cet esprit que la Belgique s'est dotée d'une structure qui a pour objet de réunir les différentes autorités afin d'aboutir à des mesures coordonnées en matière de drogues: la Cellule de Politique générale en matière de drogues où la Wallonie est représentée.

    Enfin, certaines associations comme la Fondation contre le Cancer et le FARES peuvent déjà fournir une information de qualité.