La mobilité transfrontalière
- Session : 2009-2010
- Année : 2010
- N° : 520 (2009-2010) 1
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Question écrite du 20/09/2010
- de STOFFELS Edmund
- à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
Les premiers projets datent déjà des années 60. A l’époque, des expropriations ont été faites en vue de réaliser pour la N 62 un nouveau tracé. Ce après quoi le dossier s’endort pendant des décennies.
Au terme de plusieurs réunions de travail et d’échanges de vues en 2003 et 2004 en présence de représentants de la Région wallonne, notamment les directions du MET du Luxembourg et de Verviers, et d’autre part l’équivalent du MET pour le Grand Duché ainsi que la commune grand-ducale de Troisvierges, les Collèges et les Conseils communaux de St.Vith, Burg Reuland, Vielsalm et Gouvy s’engagent dans le cadre d’une résolution commune sur les objectifs intercommunaux de mobilité de :
1.promouvoir une gestion équilibrée des déplacements sur les territoires communaux concernés et de l’accessibilité aux lieux de vie et d’activités industrielles et touristiques;
2.gérer le trafic routier et, en particulier, le trafic des poids lourds en limitant son importance à l’intérieur des localités et en créant là où c’est nécessaire des voies de délestage, tout en évitant des aménagements démesurés et dommageables pour la structure des villages et pour les biotopes sensibles existants;
3.défendre un développement harmonieux et équilibré des zones industrielles et artisanales, existantes et à créer, situées dans les quatre communes et leur organisation en réseau.
Notons que nous sommes confrontés à un trafic endogène et de transit important du style :
1.navetteurs belgo-luxembourgeois;
2.poids lourds qui tentent de rejoindre l’autoroute Verviers-St.Vith;
3.caravanes touristiques en direction du sud;
4.magasins de grande surface qui vendent tabac, alcool et essence;
5.trafic lent (tracteurs agricoles).
En 2004, la Région wallonne décide d’étudier sur base d’une comparaison entre plusieurs tracés lequel sera le plus pertinent notamment sous l’angle de :
1.la faisabilité budgétaire et des conditions d’aménagement du territoire, notamment l’inscription de tracés au plan de secteur;
2.la qualité de vie des riverains et de la sécurité routière;
3.la protection de la nature et de l’environnement;
4.la mise en réseau des zonings industriels existants et à l’étude.
Dans les rapports de police locale et dans le rapport de la Province de Liège sur la sécurité routière, la N 62 est clairement identifiée comme accidentogène. Notons qu’on compte sur la N 62 plus de 10.500 véhicules par jour. Cette tendance s’alourdit encore. Ce trafic se concentre évidemment pendant quelques heures de la journée lorsque les navetteurs transfrontaliers se rendent ou reviennent de leur travail.
Lesdites communes défendent, sur la base des études déjà réalisées ou encore à réaliser et des orientations retenues dans le cadre de Saar-Lor-Lux et de l’Euregio Meuse-Rhin, deux objectifs prioritaires :
- la réalisation d’une liaison routière en site propre entre le zoning de Burtonville et Poteau et
- l’aménagement de la N 62 à partir de Burg Reuland (en contournant en site propre les villages de Grüfflingen et d’Oudler) en direction du Grand-Duché de Luxembourg.
En attendant, le Sommet de la Grande Région a reconnu le caractère urgent au tronçon St.Vith-Wemperhardt de la N 62 (E 421). Point de vue relayé par les partenaires sociaux de la Grande Région. Sur cette base, le Gouvernement wallon actuel a pu reprendre la N 62 dans la liste des routes constituant le réseau structurant de Wallonie.
Le budget des voiries structurantes prévoit un investissement sur ledit tronçon de +/- 2 millions d'euros, ce qui correspond, à mes yeux, aux besoins en matière d’entretien du tracé actuel. Le budget devra sans doute être actualisé pour réaliser le contournement dont on parle déjà depuis 6 ans et qui – par ailleurs – a fait l’objet d’un accord (adopté en 2006 et ensuite revu pendant les années suivantes) entre les deux Gouvernements de la Région wallonne et de la Communauté germanophone – du moins pour ce qui concerne la mise en chantier d’un premier lot de ce contournement.
Il y a urgence en la matière. Il y a urgence depuis 2004. J’espère que l’étude demandée sera bientôt terminée et que les perspectives qui s’en dégagent pourront bientôt donner lieu à la mise en chantier d’un contournement tant attendu :
- par la population,
- par les communes,
- par la Communauté germanophone,
- par nos voisins grand ducaux,
- par les partenaires sociaux.
Monsieur le Ministre peut-il nous donner un calendrier fixant, d’une façon concrète, les étapes de ce dossier et pour chacune d’elles les échéances ?
Réponse du 08/10/2010
- de LUTGEN Benoît
En premier lieu, il convient de vous rappeler que si la N62 est effectivement reprise dans le réseau structurant, pour sa section comprise entre Saint-Vith et le Grand-duché de Luxembourg, c’est principalement parce qu’elle est reprise dans le réseau européen sous le numéro E421.
Le projet de contournement d’Oudler a fait l’objet d’une étude détaillée mettant en évidence trois tracés potentiels principaux. Ceux-ci ont été définis par le comité d’accompagnement de cette étude.
Visiblement, ce comité d’accompagnement n’a pu arriver à des conclusions satisfaisantes puisque plusieurs de ses membres, dont l'honorable Membre lui-même, émettent encore de nouvelles hypothèses de travail.
Une fois l’étude clôturée, une fiche-projet sera constituée et intégrée dans la liste des chantiers Sofico. Sa réalisation sera déterminée en fonction du classement dans cette liste conformément à la méthodologie d’objectivation des priorités qui a été validée par le Gouvernement et le conseil d’administration de la Sofico.
Enfin, concernant le budget de 2 millions d’euros intégré dès à présent dans les fiches Sofico, il s’agit bien entendu de la rénovation de la N62 sur différents tronçons entre la A27 et le Grand-Duché de Luxembourg.