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Les métiers du patrimoine

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 2 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 23/09/2010
    • de BAYET Hugues
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
    Dans la foulée des récentes « Journées du Patrimoine » organisées en Wallonie au cours du 2e week-end de septembre, je souhaiterais interroger Monsieur le Ministre sur la problématique des métiers spécifiques à la restauration du patrimoine.

    Preuve de l'importance que ceux-ci revêtent dans le secteur de la restauration des monuments classés, ces métiers spécifiques au patrimoine étaient d'ailleurs mis à l'honneur au cours de ces dernières journées. Les nombreux visiteurs ont ainsi eu l'occasion, entre autres choses bien sûr, de partir à la rencontre de couvreurs, de tailleurs de pierre, de dinandiers, de restaurateurs de stucs ou encore d'artisans staffeurs.

    Tous ces métiers tout à fait spécifiques au bâti ancien wallon sont pourtant absolument indispensables à sa préservation dans les règles de l'art. Conscient de l'importance de préserver ces savoir-faire et, surtout, de les transmettre aux générations futures, le Gouvernement wallon a, dès 1999, jeté les bases de la création du Centre de perfectionnement aux métiers du patrimoine, placé sous l'égide de l'Institut du Patrimoine wallon.

    Toutefois, aujourd'hui, malgré les innombrables heures de formation de haute qualité dispensées par le Centre et malgré la diversification de l'offre de formation (puisque de nombreuses formules tant à destination des professionnels que des particuliers, des étudiants ou des pouvoirs publics existent), il semble que pour les propriétaires de monuments classés il reste difficile de trouver, dans certaines régions et pour certains métiers, l'artisan apte à apporter la bonne réponse technique.

    Dans ce contexte, j'aurais souhaité savoir si Monsieur le Ministre était en mesure de quantifier les besoins spécifiques des propriétaires qui ne seraient pas rencontrés? A-t-il pu élaborer une liste des métiers du patrimoine actuellement en pénurie de main d'œuvre qualifiée? Quels sont-ils? Quelles solutions envisage-t-il de mettre en œuvre afin de palier les pénuries éventuellement mises en lumière? Existe-t-il, par exemple, une sorte de base de données regroupant les artisans du patrimoine aptes à apporter des réponses ad hoc aux problèmes spécifiques auxquels les propriétaires de monuments classés sont confrontés?
  • Réponse du 01/10/2010
    • de LUTGEN Benoît

    En effet, une enquête commune réalisée par le centre de formation de la Paix-Dieu, la Confédération Construction Wallonie et l’IFAPME (Institut wallon de formation en alternance des indépendants et petites et moyennes entreprises) a été réalisée sur les besoins en main-d’œuvre qualifiée et en formation. La plupart des entreprises ont affirmé qu’elles disposaient de suffisamment de main-d’œuvre qualifiée.

    Malheureusement, le taux de réponses ayant été relativement faible, ce type d’enquête devra être réitéré.

    Indépendamment de cet état des lieux, la Direction de la restauration du Département du patrimoine possède la liste de tous les travaux réalisés sur des monuments classés. Elle a donc pu identifier les problèmes techniques les plus fréquemment rencontrés en matière de restauration.

    L’IPW et le Département du Patrimoine travaillent en partenariat avec la Confédération Construction wallonne, l’IFAPME, le Forem et également Skills Belgium. Des formations spécifiques sont organisées afin de sensibiliser et de former les professionnels aux spécificités des métiers du patrimoine.

    Avec l’IFAPME, l’IPW a ainsi mis sur pied, pour cette année académique 2010-2011, un programme de formation de chef d’entreprise, entrepreneur en restauration et rénovation de bâtiments anciens.

    La publication d’une série de cahiers techniques spécifiques, intitulés les « Indispensables du Patrimoine » est également en cours.

    En ce qui concerne l’existence d’une base de données, le Centre de la Paix-Dieu met à disposition, tant du grand public que des professionnels du secteur, un centre d’information et de documentation. Ce centre est un outil d’assistance technique et des réponses personnalisées sont apportées quotidiennement aux personnes qui consultent le centre. Le centre de la Paix-Dieu a également créé une base de données thématique regroupant les entreprises par spécialité et par région.

    La Direction de la restauration dispose elle aussi d’une base de données de tous les spécialistes, tant les auteurs de projet que les entreprises, étant déjà intervenus dans des dossiers de restauration.