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Cent et sept jours sans Gouvernement fédéral

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 10 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 04/10/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    De plus en plus de journalistes n’hésitent pas à avancer la thèse qu’après 107 jours de négociations en vue d’installer un nouveau Gouvernement fédéral, une certaine nervosité commence à s’installer du côté des investisseurs étrangers.

    Il est vrai que la stabilité politique, dont découle une certaine stabilité fiscale, sociale etc., est mentionné par les investisseurs étrangers comme un des facteurs d’attractivité.

    Les propos des journalistes étonnent, car - comme le montre une étude récente de Ernst & Young - la Wallonie a progressé en termes d’attractivité. Mais de l’autre côté, la Flandre et Bruxelles ont reculé dans le même temps. Ce qui risque d’arriver aussi à la Région wallonne, si l’incertitude continue à peser sur le moral des investisseurs étrangers.

    Pour voir clair, je souhaite donc interroger Monsieur le Ministre et savoir si ses observations en tant que Ministre de l’Economie collent avec les observations des journalistes. Peut-il confirmer que la nervosité augmente du côté des investisseurs étrangers ? Ou est-ce une thèse qui ne peut pas être confirmée ?
  • Réponse du 09/11/2010
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La stabilité politique, une croissance harmonieuse et une stratégie gouvernementale forte sont de nature à favoriser le climat d'investissement dans un territoire.

    Si aucun de nos actuels investisseurs n'a encore déclaré vouloir quitter la Belgique, il est encore tôt pour constater formellement les conséquences que ce climat d'instabilité fait peser sur les investisseurs étrangers.

    Outre l'agitation de nos médias nationaux autour de l'actuelle crise politique, certains journalistes étrangers, peu au fait de nos particularismes fédéraux, diffusent l'image d'une Belgique en conflit communautaire permanent. Dans ce cadre, les Régions qui sont appelées à devenir les vecteurs de développement économique pour l'avenir, se doivent de développer une image stable, sérieuse et travailleuse. A ce titre, la Région wallonne a non seulement décidé de poursuivre sa campagne de visibilité actuelle à destination des décideurs économiques étrangers, mais également de réaliser un « branding » international de la Wallonie, qui lui permettra de développer son positionnement global et de mieux faire connaître à l'étranger ses différentes dimensions (économique, historique, culturelle, touristique, humaine, etc.), ses atouts et ses différenciations positives.

    Cependant, il faut constater que le nombre de dossiers reçus et traités par la branche investissements étrangers de l'AWEx n'a pas diminué depuis le début de cette crise politique, ce qui démontre le succès des mesures initiées par le Gouvernement wallon, telles que le renforcement des aides à l'investissement, la mise en place de centres de services pour les investisseurs étrangers venant des pays BRIC, la poursuite de l'équipement des projets de parcs d'activités économiques, la pérennisation des postes d'experts sectoriels de la branche investissements étrangers de l'AWEx au sein des pôles de compétitivité et la création d'attachés technologiques.

    Finalement, le rapport de la compétitivité mondiale 2010-2011 publié par le Forum économique mondial démontre que pour l'indicateur relatif à la protection des investissements, la Belgique se situe à la 16ème position dans le classement, et fait mieux que ses voisins comme l'Allemagne (77ème), les Pays-Bas (93ème) et la France (59ème), pourtant perçus comme politiquement stable.