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Les nuisances subies par les habitants de la commune de Sombreffe

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 57 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 06/10/2010
    • de PREVOT Maxime
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
    Les citoyens des villages de Boignée et de Ligny se sont récemment inquiétés auprès des autorités locales de la nette augmentation du trafic aérien entre 23h00 et 0h30. De nombreux avions ont d’ailleurs survolés ces localités à très basses altitudes. De plus, un déplacement de l’axe d’atterrissage juste au-dessus de l’un des villages aurait même été constaté.

    Tout cela affecte le sommeil des habitants et leur état de santé.


    Une augmentation du nombre de vols de fin de journée et de nuit a-t-elle été constatée depuis le début de cette année ?

    Quelles sont les mesures prévues pour les vols de nuit au-dessus de zones d’agglomération ?

    L’axe d’atterrissage a-t-il été déplacé ? Si oui, passe-t-il maintenant au-dessus d’un village ? Dans l’affirmative, pourquoi les autorités locales et les habitants n’en ont-ils pas été informés ? Si ce n’est pas le cas, ces vols sont-ils le résultat d’erreurs des pilotes, des sanctions ont-elles été prises ?

    Une étude a-t-elle été réalisée afin d’éviter le survol de zones peuplées ?

    Est-il normal que certains avions survolent à très basses altitudes les localités ? Des contrôles sont-ils effectués ? Par qui ? Les règles ne doivent-elles pas être revues et corrigées ?




  • Réponse du 22/10/2010
    • de ANTOINE André

    Je confirme à l'honorable Membre que les villages de Boignée et Ligny sont concernés par le sens habituel des atterrissages de l'aéroport de Charleroi.

    Les appareils sont en phase de descente à cet endroit et l'altitude de survol est de 760 mètres par rapport au niveau de la mer (environ 2.500 pieds), soit environ 620 mètres par rapport au sol, en considérant une altitude approximative du sol de 140 mètres.

    Si les trajectoires sont optimalisées afin d'essayer de minimaliser le nombre d'habitants concernés globalement, le survol à proximité de ces deux villages ne peut être évité vu la proximité de l'ILS (Instrument Landing System), qui est précisément aligné sur l'axe de la piste.

    La concentration des appareils à cet endroit est donc nécessaire en vue de cet alignement. Lorsqu'ils sont perçus de ces deux villages, les avions sont majoritairement déjà alignés sur l'ILS.

    Bien entendu, la priorité de Belgocontrol va à la sécurité et à la fluidité du trafic aérien, ce qui peut engendrer de rares perceptions de trajectoires inhabituelles au sol. Toute trajectoire qui s'écarte des procédures habituelles fait cependant l'objet d'une identification par la SOWAER et est communiquée à Belgocontrol pour analyse, afin d'améliorer en permanence l'impact environnemental au sol.

    Il est important de noter que la majorité des trajectoires inhabituelles proviennent en fait de diverses contraintes liées à la sécurité aérienne (phénomène météorologique, nécessité de maintenir les séparations standard entre aéronefs, ... ).

    Des améliorations continues sont mises en place afin d'encore minimaliser l'impact sonore au sol, tel que les CDA (approches en descente continue) qui sont déjà souvent appliquées de nuit lors des arrivées à Charleroi et qui se généraliseront encore plus à l'avenir.

    Pour ce qui concerne le cas précis des villages de Boignée et Ligny, la SOWAER a procédé, grâce à l'outil DIAPASON, à une étude comparative des trajectoires actuelles par rapport à celles d'il y a plus d'un an. Cette étude confirme qu'aucun déplacement de l'axe d'atterrissage n'a eu lieu.

    Il convient également de relever que l'impact sonore au sol aux environs de ces deux villages est contrôlé 24 heures sur 24 par le sonomètre F118 qui est sis juste en dessous de la majorité des trajectoires et permet ainsi de confirmer que les niveaux de bruit maxima sont bien conformes aux hypothèses du Plan d'Exposition au Bruit.

    L'outil DIAPASON est d'ailleurs à la disposition de tout riverain qui le souhaite afin d'obtenir toutes les informations pertinentes au sujet des trajectoires et niveaux de bruits.

    S'il est clair que le développement de l'aéroport de Charleroi, engendre une augmentation des mouvements de manière globale, le nombre de mouvements d'atterrissages perçus de Boignée et Ligny reste limité: la moyenne journalière actuelle est de 3 à 4 mouvements d'atterrissages perçus généralement peu après 23h00.

    Les services de la SOWAER me confirment d'ailleurs qu'ils n'ont pas été contactés de manière particulière relativement au survol des ces deux villages.