Les dispositifs de formation autour du projet de développement des lacs de l'Eau d'Heure
- Session : 2010-2011
- Année : 2010
- N° : 72 (2010-2011) 1
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Question écrite du 20/10/2010
- de NOIRET Christian
- à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
La Wallonie investit depuis plusieurs années dans un projet touristique d'envergure autour des lacs de l'Eau d'Heure. Les moyens déployés et prévus démontrent que ce projet porte des perspectives d'un développement économique prometteur de nombreux emplois.
Les secteurs d'activités concernés relèvent du tourisme, de l'accompagnement d'activités sportives et de loisirs, de la construction, etc. Cette région ainsi que ses environs se distinguent par une proportion importante de demandeurs d'emplois. Ces deux éléments mis en regard l'un de l'autre constituent une évidence, une nécessité.
Pour faire en sorte que l'offre d'emplois qui se construit puisse profiter aux populations locales, il est impératif qu'un dispositif de formation soit mis en œuvre dans cette région.
Ce dispositif doit mobiliser plusieurs acteurs dont évidemment (et à titre d'exemple) le FOREM, les opérateurs associatifs et/ou relevant de l'économie sociale (EFT, OISP), les acteurs publics locaux (CPAS, ALEm).
Ce dispositif doit également être coordonné à la fois afin d'éviter les doublons inutiles et d'identifier les manques.
Monsieur le Ministre peut-il nous indiquer si un inventaire des opérateurs et de leur offre de formation existe ou est programmé ?
Quoique cette région se situe à l'intersection de deux arrondissements, eux-mêmes dans deux provinces différentes (Hainaut et Namur), elle est couverte par un même Comité subrégional de l'emploi et de la formation. Monsieur le Ministre nous indiquer si ce comité a développé des études, des statistiques ou des analyses sur les perspectives d'emploi et les nécessités de formation autour du projet de développement des lacs de l'Eau d'Heure ?
Réponse du 09/12/2010
- de ANTOINE André
Les questions de l'honorable membre portent, d'une part, sur l'existence d'un inventaire des opérateurs et de leurs formations présents autour des lacs de l'Eau d'heure et, d'autre part, sur l'existence d'analyses quant aux perspectives d'emplois et nécessités de formations en lien avec les projets de déveIoppement des mêmes lacs.
J'informe l'honorable membre que le Comité Subrégional de l'Emploi et de la Formation de Charleroi et la Direction Régionale du FOREM de Charleroi réalisent annuellement, en concertation avec les acteurs locaux concernés par la formation et l'emploi, une note d'orientation.
Cette dynamique est cofinancée par le Fonds Social Européen, dans le cadre du projet Concert'action, et vise à ce que tous les acteurs puissent se mettre d'accord sur un ensemble de priorités pour le territoire qu'ils partagent, dont, en l'occurrence, celui autour de l'Eau d'heure. En d'autres mots, il s'agit d'optimiser l'accès à l'emploi de personnes qui, à priori, en sont le plus éloignées, en veillant à exploiter et à articuler l'offre de formation/insertion existante en regard des opportunités d'emploi sur le territoire.
Il ne fait dès lors aucun doute, dans ce diagnostic sous-régional d'actions à mener, que le développement des activités au sein et autour des lacs et les perspectives potentielles d'emploi qui s'en dégageraient soient prises en compte.
J'en veux pour preuve, notamment, que les opérateurs liés par le Tourisme dans le voisinage de l'Eau d'heure ont fait le constat de la faible maîtrise en langue étrangère (le néerlandais surtout) des personnes issues de la formation. La réponse à cette nécessité peut alors prendre la forme, par exemple, de modules complémentaires de formation ou d'articulation de modules de formations à l'aide de subventionnements particuliers proposés par le FOREM (via p.e. API: Actions Partenariales Intégrées).
Par ailleurs, et pour terminer, je relève qu'il existe une offre de formation diversifiée et accessible à l'ensemble des publics (Ecole secondaire, EPS, Formation pour adultes, EFT/OISP).
Pour le seul secteur du tourisme, par exemple, et dans le bassin scolaire qui nous concerne, ce sont pas moins de 15 écoles qui forment à ces différents métiers, tout en assurant, que d'ici 2012, ce sont quelque 246 élèves du qualifiant qui auront été formés. Pour autant qu'ils réussissent tous, ce que je leur souhaite, bien entendu.