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Les adaptations de services du TEC Charleroi et l'adaptation des services liés à l'ouverture des nouvelles lignes de trams

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 151 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 21/10/2010
    • de DESGAIN Xavier
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La presse régionale, dont Le Soir de ce samedi 25 septembre et La Nouvelle Gazette de ce 27 septembre, annonce qu’une cure d’austérité est en vue pour le TEC Charleroi.

    La société estime qu’elle devra réduire de 14 millions à 13,43 millions la distance annuelle parcourue par les bus, si elle veut rééquilibrer ses comptes suite à la décision du gouvernement wallon de geler les dotations aux organismes d’intérêt public.

    Le directeur du TEC Charleroi annonce ainsi que des comptages seront réalisés pour identifier les lignes les moins fréquentées, ainsi que celles sur lesquelles la fréquence pourrait être diminuée, tant en tout début de journée qu’en soirée et durant les week-ends, ce qui devrait d’ailleurs se faire régulièrement.

    Cette situation est d’autant plus préoccupante que le TEC de Charleroi va bientôt mettre en service les nouvelles infrastructures de trams en surface sur la boucle du centre ville et sur la ligne vers Gosselies, et que la direction estime le surcoût de gestion de cette extension du réseau tram à 5 millions d’euros par an.

    Monsieur le Ministre peut-il me confirmer les chiffres avancés par la direction du TEC Charleroi ? Sur quels éléments sont-ils établis ?

    Une étude a-t-elle été réalisée pour les démontrer ? Quelles en sont les conclusions ?

    Cette étude a-t-elle été communiquée aux administrateurs ?

    Quelle a été la fréquence des comptages de voyageurs sur les lignes durant ces dernières années ?

    N’est-il pas opportun que la direction du TEC étudie aussi le potentiel de développement de certaines lignes du réseau du TEC Charleroi, tant aux heures de pointe qu’en heures creuses, tel par exemple l’augmentation de la fréquence des bus vers l’aéroport de Gosselies ? Ce serait plus constructif et respectueux de l’esprit de la DPR que de se focaliser uniquement sur les services à supprimer.

    A ce propos, Monsieur le Ministre peut-il me faire connaître les adaptations de services qui ont été réalisées sur la zone du TEC Charleroi afin d’améliorer la qualité de l’offre avec les moyens existants durant ces cinq dernières années ?

    Ces adaptations sont-elles dans la moyenne des adaptations de services pratiquées dans les autres TEC ?
  • Réponse du 03/12/2010
    • de HENRY Philippe

    Les récentes décisions budgétaires permettent d'envisager l'exercice budgétaire 2011 des différents TEC de manière beaucoup plus sereine que ce que les informations auxquelles l'honorable membre fait allusion laissaient croire.

    Le TEC Charleroi poursuivra, comme tous les TEC, l'adaptation des fréquences de son réseau en fonction de la demande (par exemple, les lignes 1/3, 68, 18, 86, 109, l'axe de Chimay, la ligne 365 vers Bruxelles, ... ont été renforcées). Chaque TEC fait régulièrement cet exercice.

    Plus particulièrement en ce qui concerne la ligne A vers l'aéroport, la fréquence de 2 bus articulés toute l'année par heure rencontre correctement les besoins.

    Concomitamment à l'adaptation de son offre kilométrique, le TEC Charleroi va profiter de l'opportunité de la fin des travaux prévue en 2012 pour restructurer son réseau bus autour des axes structurants du métro afin d'assurer un service efficient à sa clientèle et rentabiliser au mieux les investissements consentis.

    A cet égard, les fréquences bus seront établies en fonction des fréquences assurées par les trams.

    De nouveaux projets de sites propres existent afin d'augmenter la vitesse commerciale des véhicules.

    Le dossier le plus abouti est le site propre devant être aménagé à l'avenue de l'Europe dans le centre de Charleroi.

    Un autre site propre est étudié sur l'avenue Paul Pasture Un meilleur marquage doit être effectué sur le pont situé à la fin de cette avenue afin de permettre aux bus de gagner plus rapidement la gare du Sud.

    Un site propre sur l'avenue, en amont, est également étudié.

    Une partie de la route de Mons, axe de pénétration important vers le centre de Charleroi, devrait être aménagée.

    Un aménagement de deux axes du cœur de Charleroi, l'avenue des Alliés et le boulevard Jacques Bertrand est à l'étude.

    D'autres aménagements importants sont sollicités par le TEC Charleroi, à savoir la route de Beaumont entre l'accès au R3 et l'hôpital Vésale et la chaussée de Philippeville.

    Durant ces cinq dernières années, un site propre a été créé à proximité du siège du TEC à la rue Monnet, un autre boulevard Général Michel en face du Palais de Justice et un troisième en face de la station métro Moulin (première phase de l'aménagement de la route de Mons).

    En ce qui concerne l'ouverture de l'antenne de Gosselies, les facteurs de succès sont liés à la coordination des moyens et la volonté d'organiser la mobilité vers l'usage du TEC (accès aux arrêts, respect des consignes routières, attractivité des parkings de persuasion, ... ).

    Je le rappelle, les projets du TEC visent à amener les clients des lignes bus vers le tram et à réorganiser le réseau bus en fonction de l'axe structurant que sera le tram.

    La fréquence de passage prévue sur cette ligne garantit un temps d'attente maximal de 10 minutes en heures creuses et de 7,5 minutes en heures de pointe.

    On ne peut à proprement parler d'adaptation de services dans la mesure où aucune ligne de bus ne correspond au trajet qu'emprunteront les trams sur la future antenne de Gosselies.

    Le service rendu viendra véritablement suppléer à un manque.

    A titre de comparaison, la vitesse commerciale actuelle entre l'entrée de Gosselies et Charleroi Sud est d'environ 15 km/h en bus. Elle sera d'environ 20 km/h en tram.

    Actuellement, le taux de couverture du billet « bus » est de 27 % et celui du billet « tram » de 15 %.

    Il faut prendre ces chiffres avec le recul nécessaire afin de ne pas perdre de vue les coûts d'infrastructure inhérents au mode de transport ferré choisi par Charleroi.

    Le nouveau réseau tel qu'étudié par le TEC Charleroi devrait améliorer sensiblement le taux de couverture tram puisqu'il est estimé que plus de 10 millions de voyageurs emprunteront le métro au lieu des 4 millions actuels et que les frais fixes seront amortis sur le double de kilomètres (2 millions au lieu de 1 million).