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Les accompagnateurs des locataires et des candidats-locataires

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 54 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 25/10/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Lors de différents entretiens avec le secteur, il s’avère que la problématique de l’accompagnement social se présente de façon différente d’une société SLSP à l’autre.

    En effet, la plus grande différence doit être observée en fonction de la taille de la SLSP. Les petites sociétés, où « tout le monde connaît tout le monde » me font écho qu’une formule pragmatique les arrangerait peut-être plus que de devoir embaucher un accompagnateur social.

    La formule avancée serait de prévoir dans les dispositifs à prendre la possibilité d’opter pour la conclusion d’un accord avec le ou les CPAS actifs au sein de la circonscription de la SLSP.

    Sans un tel accord, le CPAS ne pourra – dans la pratique - que se charger des ménages disposant d’un revenu inférieur au RIS – ce qui va exclure trop de ménages-locataires.

    Est-ce une formule qui rencontre l'approbation de Monsieur le Ministre ? Une convention SLSP-CPAS pourra-t-elle être imaginée comme formule pragmatique d’organiser l’accompagnement social dans les petites SLSP ?
  • Réponse du 16/11/2010
    • de NOLLET Jean-Marc

    La finalité de la politique régionale du logement vise à améliorer la qualité de vie et le bien-être de ses habitants. Partant de ce principe, l'action du secteur du logement public wallon ne saurait se limiter à la mise à disposition de logements décents à des prix abordables destinés prioritairement à un public fragilisé, mais implique fondamentalement d'associer l'aspect conceptuel du logement à la prise en compte du « facteur humain » au travers de ses diverses missions.

    Alors qu'il n'est pas spécifiquement inscrit dans un texte légal, l'accompagnement social des usagers est bel et bien une mission implicite que de nombreuses sociétés de logements de service public remplissent, dans les faits et au quotidien, depuis de très nombreuses années.

    Je m'étonne de la proposition de reporter la charge de l'accompagnement social des locataires sur les CPAS en ce qui concerne les « petites sociétés ». En effet, aux « petites sociétés » correspondent des « petits CPAS » qui disposent de peu de travailleurs sociaux, parfois limités à un seul équivalent temps plein.

    Peut-on risquer de priver les locataires de cet accompagnement social que l'honorable Membre reconnaît comme indispensable si le CPAS ne peut assumer cette mission qui exige une présence au sein des logements?

    Par ailleurs, il y a d'autres acteurs potentiels qui peuvent - et doivent - participer à la dynamique de réseau seule à même de produire un accompagnement social de qualité: les communes, les associations diverses (maisons d'accueil, écoles de devoirs, ... ), ...

    Je plaide pour que l'accompagnement social s'inscrive dans cette logique de réseau qui permet de rencontrer les diverses facettes des besoins, individuels et collectifs, des habitants des logements sociaux.

    La présence d'un référent social au sein de la Société de logement a donc tout son intérêt pour renforcer cette dynamique.

    Cette mission de référent social peut bien entendu être modulée en fonction des spécificités locales et un temps partiel peut suffire dans les petites sociétés.