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La déforestation

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 76 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 25/10/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Greenpeace vient d’organiser une table ronde politique sur le thème de la déforestation en République démocratique du Congo.

    Greenpeace a donc profité pour remettre aux invités une pétition demandant aux responsables politiques d’être proactifs en faveur des forêts.

    Je ne peux que partager le souci de l’organisation. En effet, les grandes forêts telles que celle du Congo sont, d’une part, un peu comme un poumon de notre planète et, d’autre part, une énorme réserve en biodiversité cependant trop menacée par la coupe illégale de bois.

    Ce que Greenpeace vient d’organiser à propos du Congo devrait l’être aussi à propos d’autres forêts menacées.

    Il me semble évident que cette philosophie est partagée par le monde politique en général. Mais agit-il aussi en conséquence ? N’y a-t-il pas un trop grand écart entre la parole et l’acte ?

    Ainsi, je me permets de interroger Monsieur le Ministre-Président sur les actions que la Région wallonne entreprend pour protéger ces grandes forêts et – bien sûr – avec elles les gens qui y vivent. N’est-ce pas de notre devoir humanitaire de contribuer de façon active à la protection du « poumon vert de notre planète » ? En avons-nous les moyens et la volonté, ne fut-ce que pour une intervention taillée en fonction de nos capacités budgétaires ?
  • Réponse du 18/11/2010
    • de LUTGEN Benoît

    En ce qui concerne l’aide spécifique que la Wallonie peut octroyer à la République Démocratique du Congo, elle relève spécifiquement des compétences « relations internationales » du Ministre-Président.

    En ce qui concerne mes compétences, j’ai assuré la protection de la forêt wallonne, notre « poumon vert », via le nouveau Code forestier.

    Par ailleurs, en Wallonie, nous devons promouvoir l’utilisation de bois issu de forêts gérées durablement quelle que soit son origine géographique. C’est la raison pour laquelle plusieurs systèmes de certification de cette gestion durable ont vu le jour.

    En Wallonie, pratiquement la moitié de la forêt est certifiée PEFC. Mais pour trouver du bois certifiés PEFC sur les marchés et dans les magasins de bricolage, il faut également que les entreprises de la filière de transformation du bois valorisent cette certification et soient elles-mêmes certifiées PEFC, ce qui est le cas d’un nombre croissant d’entreprises.

    En pratique, un acheteur de produits PEFC ne peut cependant pas connaître l’origine géographique du produit.

    Jusqu’aujourd’hui, pour lutter contre le commerce de bois issu de coupes illégales, recourir à des bois indigènes ou à du bois importé certifié restait une garantie sure de lutter contre les coupes illégales.

    Au niveau européen, un règlement vient d’être adopté. Il a été publié au Journal officiel de l’Union Européenne ce 12 novembre 2010. Dorénavant, mettre du bois issu de coupes illégales sur le marché européen est interdit.

    Quant aux mécanismes à mettre en œuvre pour limiter l’importation de bois issu de coupes illégales, cette matière relève essentiellement des compétences fédérales.

    Je tiens simplement à rappeler que, par une circulaire du Gouvernement wallon relative à l'achat de papier à copier ou imprimer (M.B. 22.06.2009 - entrée en vigueur le 22 octobre 2009), pour tout marché public de la Wallonie, le papier doit soit être composé de fibres recyclées soit de fibres issues de sources légales.

    Cette imposition pourrait évidemment être étendue à d’autres matériaux bois.