/

L'arrêt de travail chez Spanolux

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 59 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 03/11/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    L’entreprise Spanolux, située sur le zoning de Burtonville (Province de Luxembourg, communes de Vielsalm) s’inquiète.

    Elle fabrique des panneaux de bois. Et occupe un nombre important de travailleurs.

    L’inquiétude s’exprime du fait que l’UE et la Région wallonne encouragent la filière bois-énergie. Cette politique risque de créer à leurs yeux une concurrence des prix concernant la matière première que vont se livrer les producteurs d’électricité et les « utilisateurs industriels classiques ».

    C’est en effet un écho qui m’a été donné de sources différentes, qu’il s’agisse d’industriels qui travaillent sur les bois résineux, mais encore plus ceux qui travaillent sur les bois feuillus.

    Ce ne sont évidemment pas les chauffages privés qui posent problème mais son utilisation industrielle à des fins énergétiques.

    Problème qui s’aggrave encore puisqu’apparaissent sur le marché des acheteurs étrangers de bois qui achètent le bois à des prix élevés pour l’exporter et ensuite le réimporter sous forme de produits finis.

    Bref, la forêt wallonne ne saura jamais produire les quantités de bois qui sont demandés par les différentes filières – ce qui risque de provoquer une pénurie de matière première et donc une hausse des prix pesant sur la compétitivité internationale des entreprises wallonnes.

    Quelle est l’analyse faite par le Ministre de l’Economie sur cette question ? Et quels sont, le cas échéant, les remèdes ?

    Dans quelle mesure est-ce que l’Office wallon du bois va-t-il pouvoir contribuer à calmer la situation ?
  • Réponse du 18/11/2010
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La question est effectivement inquiétante, d'autant que Jean Ide, CEO de SPANOLUX, inaugurait le 30 septembre dernier, la centrale à Biomasse d'A & S Energie à Oostrozebeke, issue d'une collaboration 50/50 entre Aspiravi sa et SPANO SA.

    L'objectif de cette centrale est de produire de l'électricité verte pour 51.000 ménages.

    Il n'y a donc pas que des acheteurs étrangers qui achètent du bois à brûler, les producteurs de produits finis sont, eux aussi, actifs sur le marché des déchets de bois et participent, eux-mêmes, à une spirale d'entraînement et de tension sur le marché direct des déchets.

    Enfin, la participation d'une grande entreprise dans un projet de cogénération n'est pas un cas isolé en Région wallonne. En effet, IBV, grande entreprise dans le domaine du bois a également initié un projet de cogénération de grande envergure en utilisant, pour partie, ses propres résidus de sciage.

    Dans son dernier rapport concernant la mise en œuvre de l'Office économique wallon du bois, son nouveau Président me remettra fin de l'année, sa vision concernant la mise en œuvre économique du secteur. La problématique de l'approvisionnement en fera partie.