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La question de savoir si nous sommes à l'abri des spéculateurs

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 23 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 10/11/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    « La Belgique est dans le viseur » tel est le titre du Financial Times allemand. Mais devons-nous vraiment nous faire des soucis de subir une attaque des spéculateurs sur les bons d’état belges . Pour l’instant, il semble que non, mais le temps peut très vite changer.

    Les marchés sont inquiets. Ils craignent que le pays n’arrive pas à assainir sa situation financière tant que la Belgique n’a pas de Gouvernement fédéral qui puisse prendre des mesures.

    De ce fait, les investisseurs réclament des suppléments pour couvrir leur risque – comme ils disent – lorsqu’ils achètent des bons d’état belges plutôt qu’allemands. Il est vrai que les points de base sont plus haut chez nous que chez nos voisins néerlandais, français ou allemands. Début septembre, le spread belgo-allemand était de 64 points de base pour monter fin septembre à 89 point de base.

    Actuellement, la Belgique est notée chez les agences rating (Standard & Poor’s, Moody’s, Fitch) avec une cote de AA+, directement après nos voisins qui obtiennent la cote AAA. C’est bien, mais ce n’est pas de nature à nous rassurer entièrement. En effet, il suffit de quelques turbulences dans la zone Euro pour que les investisseurs s’intéressent plus à nos voisins.

    En tout cas, la rumeur circule chez les investisseurs que les autorités belges n’ont pas vraiment la capacité de s’attaquer aux défis tant qu’un Gouvernement opérationnel n’est pas en place. Et plus le temps passe, plus la nervosité augmente.

    Ce sont actuellement plus les Anglo-Saxons qui nous ont pris dans leur viseur. Ils l’avouent ouvertement. Partant de l’hypothèse que notre pays – vu son endettement - fait partie des pays fragiles au sein de la zone Euro, le scepticisme gagne du terrain que nous serions incapables de résorber le déficit. D’où l’absolue nécessité de se montrer comme bon élève et de présenter des budgets en équilibre d’ici 2015 au plus tard. Sinon, on risque d’être piégés comme le sont actuellement la Grèce, l’Irlande, l’Espagne ou le Portugal.

    Heureusement que les spéculateurs ne croient pas vraiment au scénario d’une scission de la Belgique, sinon on serait déjà maintenant leur cible. Mais tout faux mouvement risque de nous entrainer dans un tel scénario.

    Dans la mesure où nous sommes une région qui interagit très fortement avec les autres entités et avec l’autorité fédérale, la question nous intéresse également. De ce fait, l'avis de Monsieur le Ministre sur la question nous intéresse. Quelle est donc son analyse de la situation ? Nous exposons-nous aux jeux des spéculateurs ? Comment pouvons-nous, en tant que Région, y faire face ? Quels sont ses contacts avec l’autorité fédérale en la matière ? Y a-t-il une concertation fédérale-fédérée sur la question ?
  • Réponse du 24/11/2010
    • de DEMOTTE Rudy

    La question de l'honorable Membre ne relevant pas de mes compétences je l'invite à interroger mon collègue, le Ministre André Antoine.