/

Le prix du gaz qui s'effondre au niveau de la production et qui continue d'augmenter pour les consommateurs

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 88 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 22/11/2010
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Dans son édition du 26 octobre 2010 « Le Figaro Economie » titrait « Gaz: l'excédent mondial fait chuter les prix. Crise économique, essor de nouveaux gisements aux Etats-Unis, entrée en service d'usines géantes de gaz liquéfié ... la donne planétaire est bouleversée. Les cours chutent, mais pas la facture du consommateur ».

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer cette information et et me dire comment justifier à l'égard des entreprises wallonnes et des consommateurs de Wallonie, au niveau des ménages ou des commerces, que le prix du gaz ne cesse d'augmenter quand la matière première quant à son prix ne cesse de diminuer?

    Un paradoxe en vérité!

    Comment pouvoir expliquer à la population wallonne que sa facture augmente quand le prix du gaz à la production diminue sur les marchés internationaux?

    Qui profite en Wallonie de cette situation et où va l'argent qui n'est pas perdu pour tout le monde? Un système dans lequel les citoyens, les entreprises, les commerces, les GRD sont une nouvelle fois victimes d'une libéralisation horriblement mal conçue et qui fait qu'en Belgique, à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie, en fonction des dérapages et des bêtises commises de 1999 à 2004, le prix de l'électricité en Wallonie comme le prix du gaz est beaucoup plus cher qu'ailleurs? Un privilège négatif partagé avec la région de Bruxelles! Qui en est politiquement responsable?
  • Réponse du 15/12/2010
    • de NOLLET Jean-Marc

    Le Figaro Economie souligne que les cours du gaz chutent, mais pas la facture du consommateur. Ce constat vaut globalement, également en France, et pas uniquement en Wallonie.

    A la suite de l'ouverture des marchés du gaz et de l'électricité préconisée par l'Union européenne, nous sommes passés d'une situation de monopole à une situation d'oligopole. Il est évident que la régulation des marchés doit être poursuivie et améliorée tant au niveau régional que fédéral.

    Les consommateurs wallons qui ont choisi un produit adapté à leur consommation ont pu réaliser des économies parfois substantielles par rapport aux consommateurs qui n'ont pas fait de choix actif et qui sont aujourd'hui toujours alimentés par leur fournisseur désigné. Ainsi, au cours du premier semestre de l'année 2010, cette économie se monte en moyenne à 76 euros/an (soit plus de 10 % de la facture globale) pour le client-type Dc1 en électricité et à 229 euros/an (soit près de 19% de la facture globale) pour le client-type D3 en gaz.

    La libéralisation du marché du gaz naturel au 1e janvier 2007 n'a pas induit une hausse des factures pour les clients résidentiels. Les prix ont plutôt été dictés par les cotations des valeurs gazières sur les marchés internationaux. En juin 2010 et par rapport à décembre 2006, la facture annuelle a augmenté de 2 % pour le client-type le plus représenté en Région wallonne (client-type D3).