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Les solutions en vue de diminuer le nombre de femmes au chômage

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 107 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 22/11/2010
    • de REUTER Florence
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Monsieur le Ministre a récemment exprimé sa satisfaction à la lecture des nouveaux chiffres du chômage, affirmant que celui-ci a reculé en Wallonie, consécutivement ces sept derniers mois.

    Par contre, Monsieur le Ministre se dit interpellé par le taux de chômage féminin. Ainsi, plus de la moitié des chômeurs sont des femmes et la moitié d’entre elles n’ont pas dépassé le degré inférieur de l’enseignement secondaire. Il fait dès lors de la lutte contre le chômage des femmes une priorité.

    Quels moyens Monsieur le Ministre va-t-il mettre en œuvre pour y parvenir ? Il dit vouloir mettre l’accent sur l’apprentissage des langues, mais de nombreuses formations existent déjà ! Les femmes ont-elles moins tendance à y participer ? Peut-il me donner des comparaisons chiffrées, également selon le type de formation ou de stage linguistique ?

    On sait également que la difficulté de concilier vie familiale et professionnelle constitue un frein à l’emploi, en particulier toujours chez les femmes. Le nombre de places d’accueil de la petite enfance disponibles est d’une importance fondamentale, je l’ai assez répété. Afin d’encourager l’accès des femmes à la vie économique, le Gouvernement prévoyait entre autres dans sa DPR d’accorder « une attention particulière pour les mini-crèches d’entreprises ». Monsieur le Ministre s'est-il déjà entretenu avec son Collègue en charge de la petite enfance sur ce point ? Qu’a-t-il entrepris en ce sens ? Quelle part des budgets 2010 et 2011 a été consacrée à ces "mini-crèches d'entreprises" ?
  • Réponse du 04/01/2011
    • de ANTOINE André

    L'honorable membre m'interroge sur la participation des femmes à la formation, notamment à la formation linguistique.

    Voici quelques chiffres concernant les femmes en formation qualifiante au Forem :
    De manière globale, on peut dire que 4 personnes sur 10 en formation qualifiante à Forem formation sont des femmes.

    La répartition est évidemment différente selon le domaine de formation suivi: 80 % en gestion et secrétariat, 86 % dans le non marchand mais moins de 4 % en construction et bois pour ne pointer que ces domaines.
    Par ailleurs, on ne constate pas de différence majeure en termes d'insertion après la formation selon le genre.

    Les femmes sont également bien représentées dans les formations en langue qu'il s'agisse de formules en centre ou à l'étranger (6 sur 10). Néanmoins, il faut bien reconnaître que ce pourcentage diminue fortement lorsqu'on le correlle avec le niveau d'études. Moins de 13 % des femmes inscrites dans un processus d'apprentissage d'une langue sont en possession d'un titre inférieur au secondaire supérieur.

    Les femmes dont le niveau de scolarité ne dépasse pas l'enseignement secondaire inférieur sont quant à elles largement prises en compte dans les formations organisées par le secteur des EFT/OISP. Elles représentent 56 % des stagiaires et sont majoritairement représentées dans les actions d'orientation, savoirs de base et développement personnel (51 %) Informatique (70 %) service aux personnes (85 %) commerce (82 %) et Horeca (62 %)


    La deuxième question porte sur la garde des enfants.

    Tout d'abord, rappelons que tout demandeur d'emploi wallon sous contrat de formation professionnelle (F70) bénéficie d'une intervention forfaitaire de 4 euros par enfant, par jour, dans les frais de crèche et de 2 euros par enfant par jour pour les frais de garderie scolaire.

    En effet, pour la plupart des demandeurs d'emploi et plus particulièrement les femmes, la garde de leur(s) enfant(s) peut constituer un frein à leurs démarches d'insertion professionnelle, que ce soit dans le cadre d'une formation ou d'une participation à des séances d'information ou encore à des modules collectifs de recherche d'emploi ou d'orientation.

    Par ailleurs, dans sa déclaration de politique régionale, le gouvernement a souligné sa volonté de permettre la création des places nécessaires pour répondre aux besoins d'accueil des enfants, notamment par l'ouverture de crèches aux abords des gares et dans les zonings, de haltes garderies près des centres de formation ou l'aide à l'organisation d'un accueil plus flexible. L'offre d'accueil d'urgence et de halte accueil sera amplifiée de même que la mise en place d'équipes mobiles pour les régions rurales et semi-rurales. Il prévoit également le développement des transports en commun et des crèches dans les parcs d'activités économiques afin d'améliorer la qualité de vie des travailleurs.

    Le plan Marshall.2 vert, outre la pérennisation des postes APE autorisés pour l'accueil de la petite enfance, prévoit l'octroi de 500 postes supplémentaires pour ce même secteur pour la fin de la législature. Les mini-crèches d'entreprises pourront donc faire l'objet d'un appel à projet spécifique, suivant les priorités qui seront données par le ministre fonctionnel.

    Je rappelle à ce titre que les projets SEMA, visant spécifiquement les partenariats avec les entreprises pour l'ouverture de crèches, prévu dans le cadre du Plan Marshall 1 n'ont pas eu le succès escompté. Il appartient donc à mon collègue, Jean-Marc Nollet, de tirer les conclusions de cette non-réalisation et d'adapter en conséquence les nouvelles mesures qu'il compte prendre en la matière.

    La libération de moyens de paiement pour 2011 conditionne bien évidemment les orientations et le nombre de postes à pourvoir.