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La modification de l'offre TEC en Basse-Sambre

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 223 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 23/11/2010
    • de MOUYARD Gilles
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    A la faveur de sa réponse à ma question n° 773, Monsieur le Ministre me signalait que les défis auxquels s’exposait aujourd’hui le TEC (arriver à ménager les besoins d’une mobilité de base par transports publics en milieu urbain, les besoins d’une mobilité de très grands flux de demande en milieu urbain et les besoins d’adaptation de l’offre à des réalités démographiques qui ont changé depuis quelques dizaines d’années) avaient été rencontrés en Basse-Sambre et gérés dans un contexte similaire.

    Monsieur le Ministre peut-il me donner de plus amples précisions par rapport à ce dossier (historique, problèmes rencontrés, solutions proposées, …) ?
  • Réponse du 06/01/2011
    • de HENRY Philippe

    La situation à laquelle il est fait référence dans la question n° 773 est celle de la modification de la ligne 58, anciennement intitulée « Taminers - Jemeppe-sur-Sambre », renommée « Moignelée - Saint-Martin-Spy » » à partir du 1er juillet 2009.

    La ligne 58 reliait précédemment les communes de Sambreville (Tamines et Auvelais) et de Jemeppe s/Sambre (Jemeppe, Moustier et Spy) avec une fréquence de l'heure. Les limitations d'itinéraires étaient nombreuses, les jours de circulation exceptionnelle également (vendredi). La ligne offrait donc peu de visibilité et ne proposait pas de liaison suffisamment structurante pour la région, ce que l'étude (C Axud" menée en 2008 a d'ailleurs mis en évidence.

    Cette carence n'était pas neuve, elle était déjà une des conclusions du Plan communal de Sambreville. Celui-ci préconisait la modification et le renforcement de l'offre en transport en commun dans la région, ainsi qu'une clarification de celle-ci. Concrètement, le plan prônait la création d'une ligne centrale dans la commune.

    Le principal problème de cette proposition était son coût: renforcer la ligne 58, alors ébauche d'une ligne centrale, coûtait très cher, Etant donné les moyens limités, le TEC Namur-Luxembourg a réorienté des moyens affectés à la région de Sambreville et a adapté l'offre aux réalités démographiques, parfois à la baisse, parfois à la hausse.

    Les critères pris en compte pour diminuer l'offre dans une région donnée sont objectifs: faible utilisation des lignes de bus, doublons entre plusieurs lignes, diminution du pouvoir d'attractivité d'une localité, etc .. , En 2007-2008, le TEC Namur-Luxembourg a mené une étude sur la restructuration de l'offre dans la région comprise entre Mettet, Florennes, Charleroi et Châtelineau, Là aussi, les lignes étaient complexes, avec de multiples variantes et sans hiérarchie. De nombreux comptages et enquêtes ont été organisés et, sur base de différents indicateurs (données de population, commerces, écoles, emplois, etc.) ont abouti à la conception d'une nouvelle offre adaptée aux zones d'habitat et aux zones d'activités. L'objectif avoué était de dégager des marges financières pour satisfaire des besoins identifiés ailleurs.

    C'est ainsi que, le 1er septembre 2008, les lignes desservant Mettet et Florennes vers Charleroi et Châtelineau ont été modifiées selon un schéma de ligne principale (138b) et de lignes secondaires lui donnant correspondance (137-237-337 et d'autres) à Acoz. Environ 600.000 euros de dépenses annuelles ont été économisés et réaffectés l'année suivante à la modification de l'offre dans la Basse-Sambre (essentiellement la ligne 58) pour créer une ligne de bus avec un bon niveau de service, justifiée dans un contexte urbain,

    Un des autres problèmes principaux que rencontre la clientèle dans ce type de situation est la modification d'habitudes inévitable qu'entraîne une réorganisation de l'offre (surtout une diminution). Le TEC a été attentif aux remarques des clients et il a marginalement adapté les horaires et itinéraires dans les semaines qui ont suivi le 1er septembre 2008.

    Enfin, il faut également mentionner le fait que, si le renforcement de l'offre en transport en commun est une bonne chose en soi, il faut qu'il s'accompagne d'autres mesures complémentaires visant à assurer son bon fonctionnement et sa pérennité. La vitesse commerciale des bus peut être améliorée en aménageant quelques carrefours-clé et une politique de stationnement raisonnée peut inciter les personnes à réfléchir à leur mobilité et à essayer le transport en commun.