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La propulsion des bus TEC au gaz naturel comprimé

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 239 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 23/11/2010
    • de BORSUS Willy
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La DPR de juillet 2009 (page 160) annonce une étude en vue d’équiper les bus TEC au « gaz naturel comprimé ».

    En réponse à une récente question orale en Commission, Monsieur le Ministre précisait que cette source de propulsion est à rejeter (dangerosité, …). Nous en déduisons que ce volet de la DPR est clos.

    Monsieur le Ministre peut-il préciser quel a été le type d’étude lancée à ce sujet ? Sur quelle base fonde-t-il son jugement ?

    Enfin, la DPR ouvrait la perspective du gaz naturel comprimé au sein des TEC. Cette perspective est-elle définitivement clôturée ?
  • Réponse du 17/12/2010
    • de HENRY Philippe

    Des essais de motorisation au LPG et au gaz naturel comprimé (CNG) ont été effectués à Charleroi il y a une douzaine d'année. Si La technologie LPG est abandonnée partout en Europe, au vu notamment de sa dangerosité et, surtout, de ses émissions, le CNG quant à lui a été implanté dans certaines villes, notamment en France. Les conclusions sont relativement mitigées au point que peu de nouveaux réseaux se font jour actuellement. Ceux qui ont lourdement investi, notamment dans les installations d'entretien, persistent logiquement dans cette technologie. Globalement, on constate qu'un diesel récent (euro 5) ne pollue pas plus qu'un CNG, et même moins en ce qui concerne les particules fines. De plus, le CH4 (méthane, composé de base du CNG) est un gaz à effet de serre très polluant.

    Au niveau pollution globale, seul le biogaz sort son épingle du jeu, mais il n'y a pas actuellement de produit disponible vu L'absence d'infrastructures de production. De plus, les installations de compression, de distribution et de maintenance sont coûteuses. Actuellement, plusieurs constructeurs ont abandonné l'importation en Europe de moteurs au CNG (Cummins, par exemple), estimant qu'ils ne pouvaient pas concurrencer les diesels modernes.

    Il faut également remarquer que le passage au gaz nécessite la concentration des bus dédiés en quelques endroits dont l'équipement spécifique entraîne des frais importants. La STIB a notamment abandonné le projet d'équipement de son dépôt de Haren devant le coût prohibitif du raccordement au réseau gaz haute pression alimentant l'OTAN.

    En conclusion, il n'y a pas de projets CNG dans le groupe TEC, qui se tourne actuellement vers d'autres technologies, et notamment les bus hybrides (diesel - électrique) permettant une économie appréciable en carburant, une diminution correspondante de divers polluants et le soutien actif à une technologie de pointe développée en Wallonie.