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Les délocalisations annoncées

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 79 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 23/11/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Apparemment, 40 % y pensent aux délocalisations annoncées.

    Deloitte a mené une enquête auprès des directeurs financiers. 40 % des entreprises installées en Belgique pensent à délocaliser. Ils pensent à déménager leur site de production hors de nos frontières.

    Monsieur le Ministre a-t-il eu connaissance de cette étude ?

    Si jamais cela se confirme, nous devons nous attendre pour les prochaines années à un véritable bain de sang sur le plan de l’emploi.

    Chez les chefs d’entreprise, l’optimisme se tasse. Il y a quelques mois qu’ils s’attendent à une reprise (accélération de la demande) en 2010. Aujourd’hui, ils reportent leur espoir sur 2011.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il les propos de Deloitte ?

    Comment réagir face à ces deux tendances : délocalisation annoncée, reprise retardée ? Comment faire pour éviter que ces tendances ne pèsent de façon trop défavorable sur l’emploi ?
  • Réponse du 14/12/2010
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Cette étude à laquelle il est fait référence soulève légitimement de l'intérêt autant que de l'inquiétude. Toutefois, ces études de Deloitte concernant les directeurs financiers d'entreprises belges (appelés CFO) sont trimestrielles et deux nouvelles études ont été réalisées depuis la publication de l'étude mentionnée dans votre question.

    Après avoir examiné ces études, il semble que l'optimisme de ces CFO quant aux perspectives de reprise économique ait positivement évolué. Ainsi, comme en témoigne le contenu de la question, les CFO prévoyaient, lors du 1e trimestre 2010, une reprise de la demande plutôt en 2011, alors que, lors du 1e trimestre 2009, ils envisageaient une augmentation de la demande concernant leurs produits et/ou services dès l'année 2010.

    Cependant, d'après le rapport du 3e trimestre 2010, pour la première fois depuis la création de cette étude, les attentes quant à une accélération de la demande n'ont pas été repoussées dans le temps.

    Ainsi, par rapport au 2e trimestre 2010, un nombre plus important de CFO (10 points de pourcentage en plus) considère que la demande qui leur est adressée devrait s'accélérer fin 2010.

    Dès lors, par rapport aux perspectives du début 2010, la reprise économique ne devrait plus autant se faire attendre. Pour information, la croissance belge pour 2010, qui se situe au environ de 2 %, devrait, selon les prévisions, être supérieure à la moyenne de la zone euro et celle de la Wallonie devrait se situer légèrement en deçà de celle de la Belgique mais toujours supérieure à la moyenne des pays partageant la monnaie unique.

    En 2011, par contre, en termes de croissance de PIB, la Wallonie devrait surpasser tant la Belgique que la zone euro.

    Alors que s'exprimait au 2e trimestre 2010 une diminution légère de la prise en compte d'une éventuelle délocalisation de la production par les CFO, la dernière étude de Deloitte n'offre pas explicitement de renseignements concernant cet aspect.

    Néanmoins, elle indique que, dorénavant, l'expansion et la croissance sont haut placées dans l'agenda des CFO. Cette constatation vient tout de même contraster le chiffre communiqué début 2010 qui indiquait que 40 % des CFO pensaient à délocaliser une partie ou toute leur production.

    Toutefois, malgré les récentes données qui semblent plus encourageantes, une reprise durable et soutenue de l'économie reste nécessaire et la problématique de la délocalisation doit toujours être prise au sérieux.

    Une stimulation de l'économie ainsi qu'une inversion des tendances provoquées par le phénomène de la délocalisation sont rendues possible par une implémentation d'une politique active et efficace visant à renforcer l'attractivité de la Région au regard des investissements.

    En outre, par des actions qui, à la fois, favorisent l'expansion d'entreprises et incitent ces dernières à recruter davantage, le Gouvernement wallon assure le développement de l'économie ainsi que de l'emploi, et le met en œuvre notamment dans la relance qui est initiée au travers des pôles de compétitivité.

    En dépit de l'émergence d'une crise qui n'a pas d'équivalent depuis les années trente, des résultats plus que satisfaisants, comme en attestent différentes études internationales, ont été obtenus.

    Néanmoins, le gouvernement est déterminé à poursuivre sur cette voie et à continuer d'améliorer ce qui peut être amélioré au profit d'un développement soutenu, durable et harmonieux de l'économie wallonne.