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Le prix du pain

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 42 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 22/11/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    On peut lire sur le site du CRIOC-on line ce qui suit :

    « En septembre 2010, le CRIOC attirait l’attention sur l’augmentation du prix du pain suite à l’augmentation du prix du blé. Les boulangers annonçaient alors que le pain serait vendu 5 à 7 cents plus cher et que cette hausse de prix était liée à la spéculation des marchés. Une enquête plus approfondie semble montrer qu’au-delà du prix des matières premières (farine, blé...) certains en profitent pour augmenter leurs marges bénéficiaires.

    L'enquête démontre que chez le boulanger, le prix a augmenté de 2 et 4%, quel que soit le produit de pain. Force est de constater que les augmentations les plus importantes se manifestent sur des produits tels que les baguettes, qui nécessitent le moins de farine alors que celle-ci est justement une des matières premières qui a vu, ces derniers temps, son prix augmenter. ».

    Pour l’organisation du consommateur, c’est évidemment l’occasion de crier halte à l’arbitraire. Le pain étant une denrée alimentaire de base, le prix du pain est donc une donnée extrêmement sensible, notamment pour les ménages à faible revenu et les familles nombreuses ou encore les ménages mono-parentaux.

    Depuis la libéralisation du prix du pain en 2004, celui-ci n’a évolué que vers le haut. Souvent, l’évolution du prix du blé ou encore l’évolution du prix de l’énergie ont été suivie d’une hausse du prix du pain. Une fois que le nouveau prix existe et que le consommateur s’y est habitué, on ne voit jamais une baisse du prix si l’énergie ou le blé deviennent moins chères.

    Je ne dois pas sensibiliser Madame la Ministre par rapport à la situation des ménages à revenu précaire ou modeste. Mais il est un fait que pour eux, le coût de la vie augmente proportionnellement de façon plus rapide et plus importante que pour les revenus aisés. Le prix du pain, comme celui des autres denrées alimentaires ou encore celui du logement, du chauffage etc., est une des composantes d’un pouvoir d’achat qui fond comme de la neige au soleil.

    N’est-il pas temps d’initier des politiques du type « coopérative de consommateurs » visant à créer un réseau d’entreprises sociales qui, dans l’optique de créer un contre mouvement contre le renchérissement excessif du coût de la vie, installe une véritable concurrence ?
  • Réponse du 15/12/2010
    • de TILLIEUX Eliane

    Comme l'honorable membre, ce n'est pas sans inquiétude que j'assiste à la hausse continue du coût de la vie, sachant que son impact est beaucoup plus sensible auprès des populations précaires.

    Le prix du pain ou de l'alimentation en général, n'est pas seul en cause. Nous pouvons aussi pointer le coût du logement, des charges énergétiques, du transport.

    La situation est telle, que les indemnités et autres revenus de remplacement octroyés par la sécurité sociale ou l'assistance publique, voire certains salaires, ne suffisent souvent plus à faire face aux dépenses courantes.

    L'honorable membre n'ignore cependant pas que le montant des allocations sociales ou du salaire minimum relèvent du fédéral, au même titre que le montant du revenu d'insertion.

    Diverses initiatives publiques, associatives ou privées ont vu le jour ces dernières années pour pallier cette pression, principalement dans le secteur de l'alimentation. Elles s'inscrivent dans le champ de l'économie sociale et, à ce titre, peuvent bénéficier du soutien de la Wallonie.

    Par ailleurs, les citoyens consommateurs peuvent se regrouper en centrales d'achat pour négocier des prix plus abordables pour toute une série de biens. Ces initiatives citoyennes relèvent de la liberté d'association.