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Le Plan P.L.U.I.E.S.

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 39 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 29/11/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Depuis une quinzaine d’années au moins, j’entends parler de mesures qui visent, soit de permettre aux cours d’eau de suivre des zones où ils ne causent pas de dégâts, soit de retenir les masses d’eau excédentaires dans des bassins, voire des zones de rétention ce qui permettrait un écoulement contrôlé de ces masses d’eau.

    Les projets discutés pendant les années 1990 ont-ils tous été mis en œuvre ? Ces projets ont-ils été les projets adéquats ? Suffisants ? Localisés aux bons endroits ?

    On a souvent l’impression de toujours courir derrière un lapin. Tant que les pluies intenses se multiplieront, et on devra s’y attendre quand même, devra-t-on se préparer à investir dans des structures permettant de retenir au moins une grande partie des masses d’eau de façon à mieux contrôler l’écoulement de celles-ci ?
  • Réponse du 21/12/2010
    • de DEMOTTE Rudy

    Je tiens d'abord à rappeler que le risque zéro n'existe pas et qu'aucun gouvernement n'a le pouvoir de faire arrêter la pluie.

    La maîtrise totale du réseau hydrographique est un leurre! Cependant il incombe aux différents niveaux de responsabilités de limiter au maximum les conséquences, en composant avec les phénomènes naturels.

    Tout dispositif, pris isolément, ayant néanmoins ses limites naturelles et physiques, le Plan PLUIES a été initié en 2003. Il vise une approche pluridisciplinaire et prône un faisceau d'actions coordonnées agissant tant sur le bassin versant, sur les rivières, que sur la vulnérabilité et la gestion de crise.

    Ignorant à quels projets précis des années 1990 l'honorable membre fait allusion, je puis néanmoins lui confirmer que des bassins d'orage ont été réalisés dans le cadre des actions du plan PLUIES. De plus, sous l'autorité fonctionnelle du Ministre Benoît Lutgen, le SPW continue d'étudier la nécessité de réaliser de nouveaux bassins aux endroits où c'est utile, en fonction des possibilités locales d'aménagement et des contraintes hydrologiques.

    Il en est de même en ce qui concerne les zones de rétention.

    Contrairement à ce que pense l'honorable membre, le plan PLUIES ne courre pas derrière le lapin! En effet, il intègre déjà la prise en compte du réchauffement climatique sur base de l'état actuel des connaissances scientifiques en la matière. Et ces connaissances évoluant sans cesse, il y a lieu de s'adapter en permanence. Le plan PLUIES n'est donc pas un plan figé pour des décennies. Au contraire il évolue régulièrement.

    C'est pourquoi j'ai demandé au Groupe transversal inondations (regroupant les représentants des gestionnaires de rivières, des experts scientifiques et d'autres services de l'administration wallonne active dans ce secteur) de déterminer quelles améliorations sont éventuellement à apporter au plan PLUIES en fonction d'une évaluation complète.

    Je remercie l'honorable membre de l'intérêt qu'il porte à cette matière et lui assure que le Gouvernement wallon s'engage à intégrer les modifications que l'analyse scientifique précitée viendrait à suggérer.