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La suppression de l'éclairage autoroutier et la coordination de cette politique avec les autres régions

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 137 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 29/11/2010
    • de COLLIGNON Christophe
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    L'extinction de l'éclairage public sur les autoroutes wallonnes est entrée en vigueur en date du 1er janvier 2008. Depuis lors, à l'exception des sorties, échangeurs et parkings, nos autoroutes ne disposent plus de l'éclairage en berme centrale de 00 h 30 à 5 h 30. Les différents indices dont je dispose visent à montrer que cette mesure n'a pas eu d'impact négatif sur la sécurité. Au contraire, les professionnels du secteur considèrent que l'éclairage offre un sentiment de confort aux conducteurs et peut, dans certains cas, amener ceux-ci à certains excès de conduite.

    Outre le gain environnemental réalisé au travers de cette disposition, la réduction de la consommation annuelle d'énergie avait été estimée, pour la première année, à une économie évaluée à 1,7 million d'euros.

    Il me revient, par ailleurs, que la Flandre a pour projet de supprimer totalement l'éclairage en berme centrale des autoroutes de sa Région dès l'été prochain. Plus particulièrement, la Flandre avait mis en place l'extinction de l'éclairage public sur ses autoroutes de minuit à 6 h 00 du matin et prévoit donc la suppression de l'éclairage également avant et après cette tranche horaire. A cet égard, la Ministre Hilde Crévits estime que cette mesure lui permettra d'économiser 2 millions d'euros et que cette disposition ne met pas en péril la sécurité.

    Monsieur le Ministre peut-il m'informer sur sa position concernant cette problématique? A l'exception des endroits critiques, envisage-t-il de supprimer l'éclairage sur nos autoroutes?

    Dans l'affirmative, ne pense-t-il pas qu'il serait intéressant de coordonner nos actions avec les Régions flamande et bruxelloise?
  • Réponse du 03/12/2010
    • de LUTGEN Benoît

    Dans cette réflexion sur l’extinction de l’éclairage, une partie de la nuit ou toute la nuit, plusieurs éléments interviennent. Outre l’aspect environnemental et strictement financier d’une diminution de la consommation électrique, on relève effectivement l’absence d’impact négatif sur la sécurité routière, du moins en ce qui concerne les périodes d’extinction partielles, c’est-à-dire aux moments où le trafic est nettement moins important. Rien ne dit, par exemple, qu’il en serait de même pour une extinction de l’éclairage avant minuit.

    A mes yeux le critère primordial est la sécurité routière, avant les aspects économique et environnemental.

    Je refuserai donc toute mesure qui aurait un impact négatif sur la sécurité.

    Ainsi, en cette période hivernale, j'ai demandé que les autoroutes restent éclairées la nuit.

    Par ailleurs, de grandes avancées sont enregistrées dans le domaine des lampes équipées de LED. Cette technologie évolue énormément et est un signal positif pour l’avenir, en particulier en termes d’économie d’énergie et de diminution des frais d’exploitation.

    Enfin, je plaide bien entendu pour une harmonisation des politiques entre les trois Régions. Je dois bien constater que l’optique évolue du point de vue de nos collègues du nord du pays, mais il n’est pas encore possible à l’heure actuelle de tirer les enseignements nécessaires.