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La diminution du nombre de vétérinaires ruraux en Région wallonne

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 149 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 03/12/2010
    • de BOLLAND Marc
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Lors d'une édition du journal télévisé de la RTBF du 23 novembre 2010, le journaliste évoquait le constat d'une diminution importante de vétérinaires en milieu rural au sein du territoire wallon. Les perspectives semblent encore plus inquiétantes car selon les chiffres de l'Université de Liège, le nombre de jeunes étudiants en sciences vétérinaires qui paraissent vouloir se consacrer à cette carrière serait très faible.

    Comme Monsieur le Ministre le sait, les agriculteurs ont besoin de ce service médicalisé afin d'entretenir au mieux leur cheptel qui est, en quelque sorte, une garantie financière de leur exploitation.

    Ainsi, Monsieur le Ministre peut-il me faire savoir si son administration dispose de chiffres en termes de nombre actuel de vétérinaire actifs au sein du milieu rural? Quel en est l'âge moyen de ceux-ci? Quelle est l'évolution de ce nombre depuis une dizaine d'années? En ce qui concerne les perspectives futures, risquons-nous une pénurie de ce corps de métier au sein du monde rural?

    Monsieur le Ministre a-t-il pris ou prépare-t-il, en concertation avec son Collègue de la Communauté française, des mesures à ce sujet?
  • Réponse du 17/12/2010
    • de LUTGEN Benoît

    C’est avec grand intérêt que je réponds à la question relative à la pénurie de vétérinaires ruraux, partenaires indispensables et incontournables de notre agriculture.

    Je suis évidemment conscient de cette problématique et c’est dans ce cadre que j’ai commandé, en 2009, une étude permettant d’établir un état des lieux et des perspectives pour la profession de vétérinaire rural. Cette étude s’est terminée fin du premier semestre 2010 et a été présentée lors de la foire agricole de Libramont.

    Actuellement, la population de référence est évaluée à 700 vétérinaires ruraux en Wallonie. En moyenne, on constate que les vétérinaires ruraux ont plus de 20 ans d’expérience et que moins de 20 % de ceux-ci exercent depuis moins de 10 ans. Cela se constate lorsque l’on examine la pyramide des âges où la médiane se situe dans la tranche d’âge proche de 50 ans.

    Il faut donc agir rapidement. Les perspectives et recommandations de cette étude doivent être prises en considération par l’ensemble des décideurs, quel que soit le niveau de pouvoir et dans le cadre des compétences de chacun afin que des actions concrètes puissent être mises en place avec l’aide de l’Union Professionnelle Vétérinaire, de la Faculté de Médecine Vétérinaire et des étudiants.

    Des concertations seront prochainement établies avec mes collègues du Gouvernement wallon, mais également, de la Communauté française et du Fédéral afin de pouvoir mener des actions concrètes.

    Fin décembre, mes collaborateurs rencontreront l’Union Professionnelle Vétérinaire afin de travailler sur certaines pistes à développer au plus vite.

    Cette étude, ses résultats et la mise en œuvre de ses recommandations est primordiale pour le futur de notre agriculture étant donné que celle-ci ne peut se passer des vétérinaires ruraux, maillon incontournable dans notre agriculture et notre chaîne alimentaire. L’avenir de l’élevage ne peut se concevoir sans une coopération forte avec la profession de vétérinaire rural.