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L' "ampacité" des lignes électriques

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 128 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 07/12/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Le client paye 100 % de l’électricité produite, mais seulement 70 % arrivent dans sa prise de courant. 30 % d’électricité sont « perdus » en chemin (pendant le transport de l’énergie par les lignes électriques).

    Beaucoup de facteurs y sont responsables : entre autres, la température du câble, les vibrations, les dégradation etc.

    Réduire les pertes d’électricité suppose qu’on sache à tout moment quelles quantités d’électricité il faut passer dans le câble.

    Les professeurs de l’ULG, JL Lilien et J Destiné ont mis au point un boitier avec des microsystèmes qui intéresse les GRT et GRD. Leur boitier, placé sur les lignes aériennes, transmet les informations sur l’état du réseau en temps réel au GRT qui, à son tour, peut réagir en temps réel en modulant les quantités d’électricité injectées dans le réseau.

    Cette méthode permet de réduire les pertes, d’avoir un réseau plus performant et donc de réduire le coût par kWh. On peut donc espérer que la quote-part du GRT et du GRD dans le tarif du kWh, jusqu’alors un paramètre fixe sur la facture du client, deviendra une donnée variable et à la baisse suivant que le GRT / GRD ait investi dans cette nouvelle technologie.

    Monsieur le Ministre a-t-il été informé de l’existence de cette nouvelle technologie ? Est-ce que, selon lui, son usage doit être rendu obligatoire et être généralisé ? Va-t-il, le cas échéant, aider les GRT / GRD lorsque ceux-ci décident d’investir en équipant leur réseau de cette technologie ?
  • Réponse du 28/12/2010
    • de NOLLET Jean-Marc

    Le projet évoqué dans la question de l'honorable membre fait l'objet d'une aide à la recherche sous forme d'une avance récupérable d'un montant de près de 650.000 euros. Il s'agit cependant encore d'un projet de recherche, et non d'une technologie disponible à ce jour.

    L'aide à la recherche porte sur l'étude et le développement d'un appareil permettant de mesurer la flèche verticale d'une ligne à haute tension en analysant le spectre des vibrations verticales de la ligne sous l'effet du vent. Ce système devrait en effet permettre d'augmenter la capacité de transport de la ligne de 20 à 30 % sans autre investissement que le module objet de la recherche.

    A ce stade, il est prématuré d'imposer ce dispositif faisant encore l'objet d'un projet de recherche. Si les résultats attendus sont atteints, il est vraisemblable que ce boîtier intéressera les gestionnaires de réseau dans la mesure où il permettra de limiter les pertes et ainsi réduire les coûts du réseau. Le cas échéant, une réflexion sur l'opportunité de son usage systématique pourrait être intégrée au travail du groupe REDI sur le développement de réseaux intelligents.