/

L'immigration et l'emploi

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 146 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 07/12/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    On peut lire dans la presse spécialisée qu'à court terme, la croissance démographique de 1 % résultant des migrations augmente le PIB réel par habitant également de 1 % (source : programme des Nations Unies pour le Développement, Rapport mondial sur le développement humain 2009).

    L’immigration a un coût et apporte un bénéfice. Mesurer ces coûts et bénéfices n’est pas chose aisée. Même pour un aspect, où le recensement des données est plus facile qu’ailleurs, il est difficile de dire avec précision et avec objectivité quels sont les besoins du marché d’emploi qui permettraient de définir une politique de migration économique. Tout au plus sait-on déterminer les carences actuelles en matière d’emploi.

    Les sociétés européennes vieillissent. Dans une vingtaine d’années, le nombre de personnes âgées augmentera de façon sensible par rapport au nombre de jeunes. Et la tendance se renforce au fil des décennies. Il s’ensuit que l’Europe a besoin d’une certaine migration pour rajeunir sa démographie et maintenir de cette façon son attractivité pour tout investisseur. Car une économie en manque d’actifs perd en attractivité.

    Et nous aurons besoin tant de migrants moins qualifiés (qui accepteront les emplois que les autochtones ne veulent pas) que de migrants bien qualifiés (ce qui est de nature à compenser la fuite des cerveaux).

    Chez les autochtones, l’immigration provoque des inquiétudes. C’est l’opinion publique qui influence la fermeté ou la souplesse d’un politique d’immigration. Mais jamais, ou pratiquement jamais, on n’a abordé l’immigration sous l’angle de vue des besoins du marché de l’emploi. Car, en effet, l’immigrant n’est pas le concurrent du demandeur d’emploi autochtone si le premier amène des qualifications complémentaires au deuxième.

    Ce qu’il nous faut, ce ne sont pas des campagnes d’information pour répondre aux slogans parfois xénophobes de certains. Ce qu’il faut, c’est une politique macro-économique d’emploi intégrant l’immigration dans l’arsenal des politiques de formation et d’emploi.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de cette question ? Est-il favorable à ouvrir ce débat ? L’immigration peut-elle, selon lui, contribuer à résoudre le problème de la pénurie de main d’œuvre ?
  • Réponse du 01/02/2011
    • de STOFFELS Edmund

    Il a été fait application par l'auteur de l'article 136.4 du règlement.