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La position d'Inter-environnement - Wallonie quant à la rénovation du réseau routier wallon

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 173 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 10/12/2010
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
    La position d’inter-environnement wallonie sur le plan de rénovation de notre réseau routier est la suivante: je cite : « 885 millions d’euros : c’est le budget du « plan route » du Gouvernement wallon, qui peut légitimement être rebaptisé « Plan Marshall 2.route » au vu des montants engagés (rappelons que le premier Plan Marshall était doté d’un peu plus de un milliard d’euros de financement). Il s’agit de rattraper en cinq ans le retard d’entretien du réseau routier wallon. Il est assez piquant de constater que ce retard s’est accumulé pendant les années où la priorité absolue a été accordée à l’extension du réseau, aujourd’hui de taille démesurée par rapport aux besoins. Il est également piquant de voir ce plan d’entretien financé notamment par un prêt de 250 millions d’euros à la BEI, la Banque européenne d’investissement. Nous voici donc un peu plus endettés pour les 25 prochaines années, mais qu’on se rassure... les remboursements ne commencent qu’à la fin des travaux. »

    L'IEW semble oublier que votre prédécesseur a déjà mené une politique visant à mieux financer l’entretien par un glissement des budgets « investissement » vers les budgets « entretien ». Malgré ces efforts, nous avons dû constater que le financement restait insuffisant, d'où l'idée de passer par un financement alternatif via la SOFICO pour rattraper notre retard.

    L'IEW ajoute également que : « Sans mettre en cause un nécessaire retour à une politique d’entretien « en bon père de famille » – trop longtemps délaissée en Wallonie – la situation impose toutefois d’élargir le champ de réflexion vers des solutions novatrices telles que le déclassement de certains tronçons du réseau, ou leur réservation à des usages nettement moins dégradant, comme les modes doux et les véhicules légers. »

    Que faut-il penser de la proposition d’IEW de déclasser des tronçons du réseau ? Ou de leur réservation pour le vélo ou d’autres véhicules légers ? N'y aurait-il pas lieu d'organiser un contrôle plus sévère des poids lourds, sachant qu'un seul poids lourd surchargé cause plus de dégâts que 10.000 voitures, et que le coût de la réparation du dégât est laissé pour la collectivité ?
  • Réponse du 17/12/2010
    • de LUTGEN Benoît

    Le projet de décret wallon relatif à la sécurité routière porte notamment des dispositions pour les camions dont le poids excède le maximum autorisé, preuves que ce dossier avance. C’est en quelque sorte le principe du « démolisseur – payeur ».

    Concernant le coût des réparations à charge de la collectivité, l’eurovignette intervient déjà à ce stade et permet de financer 50 % de l’annuité régionale due à la SOFICO, telle qu’elle résulte de la réorganisation du financement des routes que j’ai mise en place.
    Le mécanisme existe donc. Il n’est pas impeccable, mais on peut tout de même dire que l’on avance dans ce domaine. Nous travaillons à renforcer ce lien entre l’usage de la route et son financement.

    Concernant l’idée de déclasser des routes et les montants consacrés au Plan Routes, le Plan Routes se concentre en premier lieu au réseau structurant, et je ne vois pas comment déclasser un morceau du réseau structurant, d’abord parce que ça poserait un problème au niveau du réseau, ensuite parce que je vois mal les vélos envahir nos autoroutes…

    La position de l’IEW est toutefois intéressante. J’y suis particulièrement attentif.

    Enfin, le Plan Routes, c’est aussi une gestion en bon père de famille. Ne pas réhabiliter le réseau aujourd’hui coûterait bien plus cher demain, y compris sur 25 ans !